SCRIPTURAE PRIMUM ET SOLUM
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LA LECTURE DE LA BIBLE
(La méditation sur le livre des Proverbes
est ci-dessous, après cet article)
"Mais son plaisir est dans la loi de Jéhovah, et dans sa loi il lit à voix basse jour et nuit. À coup sûr, il deviendra comme un arbre planté près de ruisseaux d’eau, qui donne son fruit en son temps et dont le feuillage ne se flétrit pas, et tout ce qu’il fait réussira"
(Psaumes 1:2,3)
INTRODUCTION
La Bible est inspirée de Dieu : " Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit pleinement qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne" (2 Timothée 3:16). "Car vous savez d’abord ceci : qu’aucune prophétie de l’Écriture ne provient d’une interprétation personnelle. Car la prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu, comme ils étaient portés par l’esprit saint" (2 Pierre 1:20). Une quarantaine de personnes ont participé à la rédaction de la Bible.
Lire la Bible nous permet de mieux connaître la pensée de Jéhovah et celle du Christ ""qui est parvenu à connaître la pensée de Jéhovah, pour l’instruire” ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ" (1 Corinthiens 2:16). Cela nous permet d’avoir de bonnes relations avec Jéhovah Dieu et son Fils Jésus-Christ, installé comme Roi du Royaume de Dieu par son Père Céleste (Psaumes 2). La connaissance de Dieu et du Christ peuvent nous permettre d’obtenir la vie éternelle : "Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ" (Jean 17:3).
La lecture de la Bible nous permet d'avoir de bonnes pensées (Philippiens 4:6-9). La lecture de la Bible permet la mémorisation de certains passages bibliques essentiels afin de trouver plus facilement des principes bibliques qui nous guideront dans nos décisions. Plus généralement, la lecture quotidienne de la Bible nous permet d’obtenir la bénédiction de Dieu, et une meilleure qualité de vie, dans la mesure où nous l’appliquons dans notre vie : "Cependant, devenez des pratiquants de la parole, et pas seulement des auditeurs, vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car si quelqu’un est un auditeur de la parole et non un pratiquant, celui-là est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel. Car il se regarde, et il s’en va et oublie aussitôt quel genre d’homme il est. Mais celui qui plonge les regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui y persiste, cet homme, parce qu’il est devenu, non pas un auditeur oublieux, mais quelqu’un qui fait l’œuvre, sera heureux en la faisant" (Jacques 1:22-25 ; Psaumes 1:2,3).
Quelques informations à savoir afin de pouvoir s’orienter dans la lecture de la Bible
Certaines personnes préfèreront lire la Bible d’une façon suivie, du premier au dernier des 66 livres. D’autres s’orienteront vers une lecture biblique thématique qui les intéressera plus. On peut tout à fait utiliser les deux manières de lire la Bible. Dans tous les cas, pour mieux profiter de sa lecture, il y a des informations à savoir qui nous permettront de pouvoir utiliser la Bible de façon plus ciblée. La subdivision de chacun des 66 livres de la Bible, en chapitres et en versets, permet de localiser les passages bibliques référencés assez rapidement. Par exemple Psaumes 1:2,3 : le nom du livre biblique "Psaumes", le chapitre 1, les versets 2 et 3. Si la référence biblique n’est pas citée dans un article biblique, alors vous pouvez le rechercher dans la Bible afin de vérifier l’exactitude de l’enseignement biblique (Actes 17:11).
La Bible est un livre qui a été écrit sur une période de plus de 1600 ans, du XVIe siècle avant notre ère, à la fin du premier siècle de notre ère. 39 livres ont été rédigés avant la venue de Jésus-Christ sur terre, écrits en hébreu et en araméen. Cette première partie de la Bible est communément appelée, l’Ancien Testament ou Écritures Hébraïques. La deuxième partie de la Bible, constituée de 27 livres, s’appelle le Nouveau Testament ou Écritures Grecques Chrétiennes.
Les Écritures Hébraïques
Elles ont trois grandes parties :
1 – La partie historique est constituée de 17 livres bibliques, qui vont de la Genèse au livre d’Esther. Le récit commence par la création de l’univers, il y a plusieurs milliards d’années (Genèse 1:1); l’aménagement de la planète terre en vue de permettre la vie végétale, animale et humaine en six périodes de plusieurs milliers d’années (Genèse 1:2-2:24). Le récit de Genèse chapitre 3, est celui de l’attentat du diable contre la souveraineté de Dieu, Adam et Eve s’associant à cette rébellion et leur jugement respectif (Genèse 3).
Genèse 3:15, est la promesse de Dieu qui constitue le thème central de la Bible : "Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta semence et sa semence. Il te meurtrira à la tête et tu le meurtriras au talon". La compréhension de cette prophétie permet d’avoir un bon aperçu général de l’articulation de l’histoire biblique et de ses prophéties. L’alliance avec Abraham, avec la création du peuple d’Israël, la royauté davidique, permettent de comprendre progressivement cette énigme biblique. Cette partie historique se termine par le retour du peuple d’Israël en Palestine, après 70 ans d’Exil à Babylone (Les livres de Néhémie et d’Esdras).
Dans cette partie historique, il y a ce qui constitue l’Alliance de la Loi, du livre de l’Exode au livre du Deutéronome, entrecoupé de récit historiques des Israélites pendant les 40 ans de pérégrination dans le désert. Pour avoir une bonne idée générale et résumée de l’esprit de cet ensemble de lois, il faut lire Éxode chapitres 20 à 23.
2 – La partie poétique est constituée de 5 livres bibliques, qui vont de Job au Chant de Salomon (Cantique des Cantiques). Le livre de Job donne une autre information très importante concernant le défi du diable contre la souveraineté de Dieu mentionné en Genèse chapitre 3. Dans Job chapitres 1 et 2, nous comprenons que le défi du diable concerne aussi l’intégrité de l’homme face aux épreuves : "Mais Satan répondit à Jéhovah et dit : “ Peau pour peau, et tout ce qu’un homme a, il le donnera pour son âme. Pour changer, avance ta main, s’il te plaît, et touche jusqu’à son os et à sa chair, et vois s’il ne te maudit pas à ta face" (Job 2:4,5). Le récit du livre nous informe que Jéhovah Dieu a permis au diable de faire souffrir Job, pendant un temps, sans l’autoriser à provoquer jusqu’à sa mort. Cette permission du mal permettait de donner une réponse morale au défi du diable : Job resterait-il intègre devant Dieu, même dans des épreuves terribles, dans ce cas, directement provoquées par le diable ? La foi de Job a été victorieuse, il est resté intègre en rendant gloire à Dieu : "Jusqu’à ce que j’expire, je ne me dessaisirai pas de mon intégrité !" (Job 27:5). Jéhovah Dieu récompensa l’intégrité de Job (Job 42 :10-17 ; Jacques 5 :11). Genèse 3 et le livre de Job nous permettent de comprendre mieux les enjeux spirituels de la permission divine temporaire, du mal.
Le livre poétique des Psaumes nous permet de voir des exemples de prières que l’on peut adresser à Dieu (Psaumes 141 :2). Ce livre biblique a aussi une dimension prophétique. Il y a des prophéties relatives au Messie (Psaumes 2 l’intronisation céleste du Roi Jésus-Christ ; 22 les circonstances de la mort sacrificielle du Christ ; 45 le mariage céleste du Roi Jésus-Christ avec son épouse royale, la Nouvelle Jérusalem (144000) (Révélation 19 :7,8 ; 21 :2)). Des prophéties relatives au futur paradis terrestre (Psaumes 37, 46, 72).
Le livre des Proverbes contient des recommandations pour avoir de bonnes relations avec Dieu, de bonnes relations humaines en général et au sein de la famille. Le livre de l’Ecclésiaste montre qu’une existence humaine sans Dieu est vaine. Pour donner un sens à son existence, il est indispensable d’obéir à Dieu (Ecclésiaste 12 :13,14). La construction de ce livre biblique est étrange car il faut lire la toute fin de ce livre pour comprendre, dans une première lecture, son message général.
3 – La partie prophétique est constituée de 17 livres bibliques, qui vont d'Ésaïe à Malachie. Il est impossible de résumer de façon très condensée le contenu de ces livres. La somme d’informations à la fois historiques et bibliques est tout simplement astronomique. Il y a des prophéties messianiques, concernant le peuple d’Israël, Jérusalem, les peuples qui l’entouraient, la fin des temps, le Jour de Jéhovah (la grande tribulation), la succession des puissances mondiales, le futur paradis terrestre…
Dans cette partie prophétique il y a les trois premiers livres qui sont plus importants en nombres de chapitres : Ésaïe, Jérémie (associé avec le livre des Lamentations) et Ézéchiel. En Ésaïe 53, il y a des prophéties messianiques concernant les circonstances de la mort sacrificielle du Christ. En Ésaïe 11, 35, 65, il y a une description prophétique encourageante du futur paradis terrestre. En Ézéchiel 38 et 39, il y a la prophétie sur Gog de Magog, qui précèdera la grande tribulation. En Ézéchiel 40-48, il y a une description prophétique de la future administration du Royaume de Dieu sur terre.
Ensuite viennent des livres prophétiques plus petits en nombres de chapitres, de Daniel à Malachie. Néanmoins leur puissance prophétique est tout aussi importante que les trois premiers. La prophétie de Daniel est spirituellement très puissante. D’ailleurs, une grande partie des prophéties de Jésus-Christ, concernant, Jérusalem, la fin de ce système de choses, est essentiellement basée sur les prophéties de Daniel chapitres 9, 11 et 12 (Matthieu 24 ; Marc 13 et Luc 21).
Les prophéties sur le Jour de Jéhovah, la grande tribulation, du livre de Zacharie associé aux livres d’Amos, Nahum, Habacuc et Sophonie, donnent des informations très précises sur le moment de la grande tribulation, ce qui se passera et ce qu’il faut faire pour y survivre.
Les Écritures Grecques Chrétiennes
Elles ont quatre parties :
1 – Les évangiles Matthieu, Marc, Luc et Jean relatent la vie du Christ sur terre et particulièrement son enseignement. En Matthieu des chapitres 5 à 7 il y a le Sermon sur la Montagne. Cet enseignement très puissant spirituellement, associe la simplicité dans l’expression des idées (souvent illustrées par des exemples), avec une profondeur dans le sens. Par exemple, dans ce Sermon, à plusieurs reprises, il commence son raisonnement en citant une loi que tout Israélite connaissait, contenue dans la Loi (Ne pas assassiner, ne pas commettre d’adultère, le divorce, les promesses faites à Dieu et aux hommes…), pour en donner la substance ou le principe qui le soutient. Il a montré que du point de vue de Dieu, ce n’est pas tant l’action qui compte, mais plus important, l’intention qui la précède, particulièrement dans les cas des lois interdisant le meurtre et l’adultère. La haine et les insultes précèdent souvent le meurtre et même à ce stade, de non-concrétisation du meurtre, du point de vue de Dieu, toute personne dans cette situation, est coupable d’homicide par intention. Il en est de même pour l’adultère, souvent la vision construit l’intention qui peut aboutir à l’action. Pour Jésus-Christ, la vision et l’intention égale action (même non concrétisée) (Matthieu 5 :21-23,27-30).
Matthieu 24,25, Marc 13 et Luc 21 contiennent les prophéties de Jésus-Christ concernant la fin de ce système de choses.
2 – Le livre des Actes des Apôtres, est le récit du début des congrégations chrétiennes, à Jérusalem, en Samarie et dans le pourtour de la méditerranée.
3 – Les lettres des apôtres et des disciples responsables de l’administration des différentes congrégations chrétiennes, de Romains à Jude. La plupart des lettres sont écrites par l’apôtre Paul (Romains à Hébreux). Il est intéressant de noter que les lettres de Jacques et Jude sont écrites par les deux demi-frères de Jésus-Christ (Matthieu 13:55 ; Jude 1 (frère de Jacques)).
4 – Le livre de la Révélation (du grec : Apocalypse) : C’est une fresque prophétique écrite, faite de visions énigmatiques dont la cohérence générale réside dans la résolution des énigmes prophétiques. Seul Dieu, par l’intermédiaire de son Fils Jésus-Christ, en permet la compréhension et l’acceptation par la foi (Matthieu 11 :25). Ce livre contient des prophéties concernant la fin de ce système de choses (Comme Matthieu 24,25, Marc 13 et Luc 21) (Révélation 6, 14, 19) et la bénédiction du règne millénaire du Christ (Révélation 21 et 22).
Conclusion sur la lecture de la Bible
Il est très important d'associer notre lecture de la Bible à la prière. Il est important, aussi, de la lire sans préjugés religieux. Souvent, notre éducation religieuse façonne notre compréhension de la Bible. Cette éducation religieuse même chrétienne est souvent imprégnée de dogmes non bibliques d’origine gréco-romaines : l’immortalité de l’âme, l’enfer de feu où les morts sont torturés, le purgatoire, les limbes, la trinité. Nous devons demander à Dieu, avant chaque lecture de nous aider à nous défaire de ces préjugés, pour nous libérer dans la compréhension de la Bible donnée par Dieu (Matthieu 11:25). Jésus-Christ a dit : "vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera" (Jean 8:32). Cette libération est à la fois dans notre tête et notre coeur symbolique, dans notre capacité à penser la Bible en utilisant notre propre discernement qui nous amène à comprendre la pensée de Dieu par le moyen du Christ (1 Corinthiens 2:16). Jésus-Christ a enseigné à ses apôtres à penser par eux-mêmes pour discerner la pensée de Dieu (Comparer Matthieu 16 :23 "la pensée de Dieu" et Matthieu 17:25 "Qu’en penses-tu, Simon ?"). C’est ce que nous devons faire, en priant pour demander l’aide à Dieu, en lisant et en l'appliquant, tous les jours.
Méditation sur le livre des Proverbes
(Première partie des chapitres 1 à 24)
Lorsqu’une personne demande à Dieu par la prière, de la sagesse, selon le disciple Jacques, elle lui sera accordée généreusement: "Si donc l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande sans relâche à Dieu, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche ; et elle lui sera donnée" (Jacques 1:5). Comme le laisse entendre ce texte, Dieu demande de la persévérance dans cette demande, car il faut le faire "sans relâche". Ce sera la démonstration pour Dieu, que cette demande est véritablement sincère. Elle doit être accompagnée d’actions concrètes en accords avec cette prière. Par exemple, Dieu nous a donné sa Parole la Bible. Si nous avons un exemplaire de la Bible, la lisons-nous chaque jour ? Si nous n’avons pas d’exemplaire de la Bible, nous est-il possible d’en avoir un ? (Psaumes 1:2,3). En la lisant, prenons-nous le temps de la méditer, peut-être mémoriser quelques passages ou des références de versets bibliques, afin les retrouver ?
Un des livres bibliques qui nous permettra de nous imprégner du dépôt de la sagesse divine, est le livre des Proverbes. Ce livre est comme une grande boîte contenant des centaines de belles perles précieuses spirituelles, toutes différentes les unes des autres. Certaines, en forme de proverbes, sont agencées en plusieurs colliers. Par exemple des chapitres 1 à 9, les proverbes sont expliqués ou illustrés pour en préciser le sens. L’acquisition de cette sagesse n’est pas une finalité, mais un moyen de comprendre quelle devrait être la nature spirituelle de notre relation avec Dieu (ce sera détaillé ci-dessous dans l’explication de Proverbes 2:1-9)).
Dans les chapitres 10 à 30, il y a une succession ininterrompue de plusieurs dizaines de Proverbes. Dans cette partie, il ne sera pas possible de tous les commenter. Il suffira, à titre individuel, de lire les chapitres en entier. Dans chaque chapitre de cette partie, certains proverbes seront cités avec ou sans commentaire. Les choix de ces proverbes mis en relief, seront fait en raison de leurs caractères insolites. Le chapitre 31, est entièrement consacré à la description de la femme capable, l’expression de la sagesse divine, dans son aspect féminin et dans un cadre familial.
Proverbes chapitre 1: l’introduction explique que ce livre est écrit pour savoir comment obtenir la sagesse. Elle a une finalité très importante écrite dans un seul verset: "La crainte de Jéhovah est le commencement de la connaissance. Sagesse et discipline, voilà ce qu’ont méprisé les fous" (Proverbes 1:7). Lorsqu’une personne spirituelle a cette sagesse, elle comprend mieux ce que signifie la crainte révérencielle de Dieu, les sentiments que cela suscite en soi, et en quoi cela peut nous empêcher de tomber dans la pratique du péché volontaire.
"Écoute, mon fils, la discipline de ton père, et n’abandonne pas la loi de ta mère. Car elles sont une guirlande de charme pour ta tête et un collier magnifique pour ta gorge" (Proverbes 1:8,9). Lorsqu’une personne se met des bijoux, c’est pour paraître belle et attrayante. La beauté physique est un don divin et l’humain a une tendance naturelle à vouloir la sublimer par des bijoux ou des ornements, particulièrement les femmes. Cependant, la sagesse divine créé une beauté intérieure, un charme divin, un charisme comparable à la beauté d’un collier magnifique qui attirent l’attention. Néanmoins, des siècles plus tard, Jésus-Christ a bien montré que la finalité de cette beauté intérieure d’origine divine, qu’irradiera sous la forme d’une lumière spirituelle, est dans le but de rendre gloire à Dieu par nos œuvres (Matthieu 5:14-16).
"Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, n’y consens pas" (Proverbes 1:10-19). Ce texte montre que nous devons veiller à nos fréquentations (1 Corinthiens 15:33).
"La vraie sagesse continue à crier avec force dans la rue. Sur les places publiques elle continue à faire retentir sa voix. Là-haut, à l’extrémité des rues bruyantes, elle crie. Aux entrées des portes donnant accès à la ville, elle dit ses paroles: “Jusqu’à quand, personnes inexpérimentées, aimerez-vous l’inexpérience ? Oui, jusqu’à quand, moqueurs, désirerez-vous pour vous la moquerie ? Jusqu’à quand, stupides, haïrez-vous la connaissance ? Revenez à mon blâme. Alors, vraiment, je ferai jaillir pour vous mon esprit ; oui, je vous ferai connaître mes paroles. Étant donné que j’ai crié, mais vous refusez toujours, que j’ai tendu ma main, mais personne ne prête attention, que vous continuez à négliger tout mon conseil et n’avez pas accepté mon blâme, moi aussi je rirai de votre désastre, je me moquerai quand viendra ce que vous redoutez, quand ce que vous redoutez viendra comme une tempête, et que votre désastre arrivera comme un ouragan, quand la détresse et les temps difficiles viendront sur vous. À cette époque ils m’appelleront sans cesse, mais je ne répondrai pas ; ils me chercheront sans relâche, mais ils ne me trouveront pas, parce qu’ils ont haï la connaissance et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de Jéhovah. Ils n’ont pas consenti à mon conseil ; ils ont traité sans respect tout mon blâme. Ils mangeront donc le fruit de leur voie, et ils seront gorgés de leurs propres conseils. Car l’apostasie des personnes inexpérimentées les tuera, et l’insouciance des stupides les détruira. Quant à celui qui m’écoute, il résidera en sécurité et vivra tranquille sans redouter le malheur”" (Proverbes 1:20-33).
Dans ce texte, la sagesse est personnifiée en quelqu’un qui crie dans la rue. Derrière cette métaphore de la sagesse qui crie dans la rue, il y a un message simple: celui qui est détenteur de la sagesse divine, doit la partager avec autrui et sans craindre les réactions, qui parfois peuvent être hostiles. La sélection se fera naturellement, entre ceux qui écouteront et ceux qui la refuseront. Le texte est très sévère envers ceux qui la refusent: "Ils mangeront donc le fruit de leur voie, et ils seront gorgés de leurs propres conseils. Car l’apostasie des personnes inexpérimentées les tuera, et l’insouciance des stupides les détruira" (Proverbes 1:31,32).
Le mot "apostasie", vient du grec, qui dans le texte hébreu (du livre des Proverbes), signifie se détourner, reculer (Strong’s Concordance (H4478). D’autres traductions emploient des synonymes tels que faire volte-face, reniement, égarement, révolte… Dans les textes bibliques en grec (le Nouveau Testament), le mot d’origine grec a sensiblement le même sens, cependant, s’ajoute la notion d’abandon, de défection, de rejet, de révolte (Strong’s Concordance (G646)). Il est important de comprendre que ce qualificatif très grave, a une définition et un sens très restrictif, tant dans l’Ancien Testament (texte hébreu) que dans le Nouveau Testament (texte grec).
Dans l’ensemble des références bibliques des deux grandes parties de la Bible, l’apostasie est en lien direct avec l'abandon de l’adoration de Dieu et de la foi chrétienne. Par exemple, dans l’histoire biblique, la nation d’Israël est tombée dans l’apostasie en adorant d’autres dieux que le Vrai Dieu Jéhovah. L’apostat abandonne l’adoration de Jéhovah Dieu, ne reconnaît plus en Jésus-Christ, le Messie et ne reconnaît plus que la Bible est la Parole de Dieu (voici quelques références de textes bibliques montrant ce qu’est sur un plan strictement biblique, l’apostasie: ((1 Samuel 15:11 ; 28:6, 7 (le roi Saül) ; 1 Rois 12:28-32 (le roi Jéroboam) ; 1 Rois 16:30-33 (le roi Achab) ; 1 Rois 22:51-53 (le roi Achazia) ; 2 Chroniques 21:6-15 (le roi Joram) ; 2 Chroniques 28:1-4 (le roi Achaz) ; 2 Chroniques 33:22,23 (Ammon)). Pour ce qui est de la partie chrétienne de la Bible, le sens est le même, celui de l’abandon de la foi, c’est ce qui est écrit en 1 Timothée 1:19,20 et 2 Timothée 2:16-19 qui mentionne le fait de s’écarter de la vérité (biblique, bien entendu).
Tout cela pour dire qu’il faut s’en tenir à la définition biblique de ce qu’est l’apostasie, sans tomber dans la calomnie dont a fait l’objet le fidèle patriarche Job. Il s’est fait traiter d’apostat, à tort, par ses trois accusateurs (Job 8:13 (accusation de Bildad) ; 15:34 (accusation d’Eliphaz) ; 20:5 (accusation de Tsophar)). Ces trois calomniateurs avaient semble-t-il une définition très élastique de ce qu’est l’apostasie, alors que Job n’avait de cesse de proclamer sa foi et son attachement à Jéhovah Dieu, le Père Céleste. Il est évident que Jéhovah Dieu n’a pas été indifférent aux calomnies de ces trois accusateurs (Job 42:7). Dans le passé, comme au présent, traiter d’apostats des chrétiens qui continuent (sans l’avoir abandonnée) d’avoir une foi sincère en Dieu et en Christ et en la Bible, n’a rien d’anodin pour Jéhovah Dieu, le Père Céleste et pour Jésus-Christ, le Fils (lire Esaïe 66:5 et Matthieu 5:22).
Proverbes chapitre 2: la façon de parvenir à la sagesse biblique: "Mon fils, si tu reçois mes paroles et si tu conserves avec soin auprès de toi mes commandements, pour prêter à la sagesse une oreille attentive, afin d’incliner ton cœur vers le discernement ; si en outre tu appelles l’intelligence et si vers le discernement tu fais retentir ta voix, si tu continues à chercher cela comme l’argent, et si tu le recherches sans relâche comme des trésors cachés, 5 alors tu comprendras la crainte de Jéhovah et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car Jéhovah lui-même donne la sagesse ; de sa bouche viennent connaissance et discernement. Il conservera avec soin la sagesse pratique pour les hommes droits ; il est un bouclier pour ceux qui marchent dans l’intégrité, en observant les sentiers du jugement, et il gardera la voie de ses fidèles. Alors tu comprendras justice et jugement et droiture, toute la voie de ce qui est bon" (Proverbes 2:1-9).
La crainte de Jéhovah Dieu: Le terme hébreu "yirâh" traduit par "crainte" de Jéhovah, dans le texte des Proverbes peut avoir le sens de "révérence", c'est-à-dire, crainte révérencielle (Strong's Concordance (H3374)). Ce qui veut dire que la personne qui a atteint la sagesse de Dieu, comprendra que sa relation avec Jéhovah est un grand privilège qu’il nous accorde. De plus, lorsque nous nous approchons de Dieu par la prière, nous pouvons le faire avec franchise, mais aussi avec une crainte révérencielle qui est due à la Personne la plus importante parce qu’il est le Créateur de toutes choses (Révélation 4:11).
Trouver la connaissance de Dieu: Cette connaissance mentionnée dans le texte des Proverbes que nous examinons, est à la fois inhérente à la personne de Jéhovah Dieu (Yéhowah Elohim), mais aussi à ce qu’Il veut nous enseigner. Jésus-Christ (Yéhoshuah Mashiah), a évoqué cette connaissance: "Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ" (Jean 17 :3). Cette connaissance à la fois de Dieu le Père et son Fils Jésus, est une promesse de vie éternelle, à condition que nous restions fidèles jusqu’à la fin (Matthieu 24:13). L’expression "apprendre à connaître" Dieu, avec celle de Proverbe, parvenir à la connaissance de Dieu, décrit un processus spirituel qui consiste à être en phase de compréhension de l’enseignement de Dieu et du Christ.
La connaissance en relation avec l’intelligence qui vient de Dieu: Il y a donc une différence entre la connaissance disponible dans la Bible qui peut être comprise avec une intelligence purement intellectuelle et l'intelligence spirituelle qui vient de Dieu. L’intelligence donnée par Dieu, est la capacité de comprendre le sens profond de sa pensée, par le moyen du Christ : "Car “ qui est parvenu à connaître la pensée de Jéhovah, pour l’instruire ” ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ" (1 Corinthiens 2:16). Quand une personne comprend par l'acceptation dans son cœur de la connaissance biblique, on peut dire qu'elle manifeste une foi conforme à la volonté de Dieu et qu’elle a l’intelligence que Dieu donne, qui se manifeste par celle-ci: "La foi est l’attente assurée de choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas" (Hébreux 11:1). Cette intelligence de la foi, permet de "voir" ou percevoir des réalités qui ne se voient pas…
De l’intelligence au discernement: Le discernement ou la perspicacité est un degré plus élevé d’intelligence, qui permet de comprendre des connaissances plus complexes, dans la spiritualité biblique. Dans la lettre inspirée de Paul aux Hébreux, il fait allusion a deux formes de connaissances, celle qui est élémentaire et la "nourriture solide", qui est une connaissance plus profonde. Dans le texte grec, il y a effectivement deux mots qui font allusion respectivement à ces deux catégories de connaissances. Ils sont ensemble, dans la deuxième lettre de Pierre, Gnosis et Epignosis: "Que la faveur imméritée et la paix vous soient multipliées par une connaissance exacte (Epignosis) de Dieu et de Jésus notre Seigneur. (…) Oui, pour cette raison même, déployant en retour tout effort sérieux, fournissez à votre foi la vertu, à [votre] vertu la connaissance (Gnosis), à [votre] connaissance (Gnosis) la maîtrise de soi" (2 Pierre 1:2,5,6). Par conséquent, l'intelligence, est à la connaissance en général (Gnosis), ce qu'est le discernement ou la perspicacité à la connaissance plus complexe (Epignosis). Il est important de ne pas oublier l’objectif de cette connaissance en relation avec l’intelligence et le discernement, c’est de chercher à encourager notre prochain et notre frère ou sœur dans la foi: "La connaissance gonfle, mais l’amour bâtit" (1 Corinthiens 8:1).
La sagesse divine mentionnée dans l’ensemble du livre des Proverbes est le fait de mettre en pratique la connaissance, avec intelligence et discernement. Jésus-Christ, à la fin du Sermon sur la Montagne a montré la nécessité de mettre en pratique son enseignement (Matthieu 7:24-27). La suite et la fin du chapitre 2, montre les bienfaits de la mise en pratique par le moyen de la sagesse divine (Proverbes 2:10-22).
Proverbes chapitre 3: l’introduction de ce chapitre montre que le fait d’appliquer la sagesse de Dieu dans notre vie, permettra de l’allonger en nombre d’années: "Mon fils, n’oublie pas ma loi, et que ton cœur observe mes commandements, car longueur de jours, années de vie et paix te seront ajoutées. Que bonté de cœur et fidélité ne te quittent pas. Attache-les à ta gorge. Écris-les sur la tablette de ton cœur" (Proverbes 3:1-3).
L’exhortation suivante est de mettre sa confiance en Jéhovah Dieu, le Père Céleste: "Mets ta confiance en Jéhovah de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence. Dans toutes tes voies tiens compte de lui, et lui, il rendra droits tes sentiers. Ne deviens pas sage à tes propres yeux. Crains Jéhovah et détourne-toi du mal. Que cela devienne guérison pour ton nombril et rafraîchissement pour tes os" (Proverbes 3:5-8). La confiance en Dieu est une forme d’expression d’amour sincère envers lui. Quand on aime quelqu’un, on lui fait confiance parce que l’on sait que quoi qu’il fasse, ce sera pour notre bien. Ainsi, la confiance est l’expression de la foi en action. Dans ce cas, la foi ne sera pas une simple vision de l’invisible, mais aussi une expérience de vie dans la confiance en Dieu, dans des situations où nous pourrions ne pas savoir l’issue qu’il accordera (Hébreux 11:1,6). Le fait qu’il soit écrit de ne pas s’appuyer sur notre propre intelligence ou de ne pas être sage à nos propres yeux, veut dire que parfois nous pouvons être dans des situations où nous ne voyons pas l’issue ou la solution. C’est dans cette situation, qu’il convient de faire confiance sans chercher à tout maîtriser sur le plan de la compréhension d’une solution qui viendra de Dieu. Cette confiance en Dieu aura un effet rafraîchissant sur notre mental et notre état de santé en général: "Que cela devienne guérison pour ton nombril et rafraîchissement pour tes os" (Proverbes 3:8).
"Honore Jéhovah de tes choses de valeur et des prémices de tous tes produits. Alors tes dépôts de vivres seront remplis d’abondance, et tes cuves déborderont de vin nouveau" (Proverbes 3:9,10). Le chrétien n’est absolument plus sous l’obligation du paiement de la dîme, selon la Loi, car Christ est la fin de la Loi (Romains 10:4). Les prémices en question, pour le chrétien, sont spirituels, c’est-à-dire que quoi qu’il fasse pour Dieu et son Fils, il le fera au mieux, de tout son cœur (Malachie 3:8-10). En quelque sorte, symboliquement il ne présentera pas en sacrifice spirituel, un animal boiteux (en étant négligeant) (Malachie 1:12,13).
Quand Jéhovah Dieu, le Père Céleste nous discipline, il est vrai que cela peut nous faire de la peine sur le moment. Cependant, cela veut dire qu’il nous aime et qu’il tient à ce que nous ayons un avenir éternel heureux: "Ne rejette pas, ô mon fils, la discipline de Jéhovah, et n’aie pas son blâme en aversion, car celui que Jéhovah aime, il le reprend, comme un père reprend le fils en qui il prend plaisir" (Proverbes 3:11,12).
Il convient d’aider notre prochain dans la mesure nous avons la possibilité de le faire, sans procrastiner: "Ne refuse pas le bien à ceux à qui il est dû, chaque fois qu’il est au pouvoir de ta main de le faire. Ne dis pas à ton semblable : “ Va, et reviens, et demain je donnerai ”, alors que [tu as] quelque chose chez toi" (Proverbes 3:27,28). Dit en passant, dans le jugement final (avant la grande tribulation), des brebis et des chèvres symboliques, Jésus-Christ mentionne uniquement des actions d’aides à notre prochain, telles que donner à boire, donner à manger, des vêtements, visiter des compagnons malades ou en prison et accueillir des étrangers (Matthieu 25:31-46). Cela nous donne à réfléchir…
Proverbes chapitre 4: ce chapitre ressemble à une lettre que recevrait un fils ou une fille, de la part de son père et de sa mère, lui enjoignant de suivre leurs conseils éducatifs avisés. Précédemment, dans le chapitre 3, nous avons lu que Dieu discipline celui qui l’aime. Concrètement, cette discipline, dans le cadre familial qui applique les principes bibliques, c’est le père qui en est responsable avec la collaboration étroite de la mère: "Écoutez, ô fils, la discipline d’un père, et soyez attentifs, pour connaître l’intelligence" (Proverbes 4:1).
Proverbes chapitre 5: ce chapitre est la suite des recommandations du chapitre 4, en évoquant la moralité sexuel. Il commence par une mise en garde contre la femme étrangère. Il est probable, que la femme étrangère peut faire allusion à la fois, à une prostituée et une femme adultère: "Mon fils, oh ! sois attentif à ma sagesse ! Incline tes oreilles vers mon discernement, afin de garder la capacité de réflexion ; et que tes lèvres préservent la connaissance. Car comme un rayon de miel les lèvres de l’étrangère gouttent sans arrêt, et son palais est plus doux que l’huile. Mais ce qu’elle laisse finalement est amer comme l’absinthe ; c’est aussi acéré qu’une épée à double tranchant. Ses pieds descendent vers la mort. Ses pas saisissent le shéol" (Proverbes 5:1-5). D’une façon métaphorique, ce texte montre que si l’immoralité sexuelle peut apporter du plaisir, sur le court terme, en fin de compte, les conséquences peuvent être particulièrement dramatiques (voir mortelles "Ses pieds descendent vers la mort. Ses pas saisissent le shéol"), sur le moyen et long terme.
La suite du chapitre montre qu’un homme et une femme mariés, peuvent trouver beaucoup de bonheur sur le plan sexuel, tout en restant fidèles l’un à l’autre: "Bois l’eau de ta citerne, et celles qui ruissellent du milieu de ton puits. Tes fontaines se disperseraient-elles au-dehors, et sur les places publiques tes ruisseaux d’eau ? Qu’ils soient pour toi seul, et non pour des étrangers avec toi. Que ta source d’eau soit bénie, et réjouis-toi avec la femme de ta jeunesse, biche digne d’amour et charmante chèvre de montagne. Que ses seins t’enivrent en tout temps. Sois constamment grisé par son amour. Pourquoi donc, mon fils, te laisserais-tu griser par une étrangère ou étreindrais-tu le sein de l’étrangère ? Car les voies de l’homme sont devant les yeux de Jéhovah, et il considère toutes ses pistes" (Proverbes 5:15-21). Ce bonheur conjugal est une création de Dieu, néanmoins, il convient d’en respecter les limites sur le plan moral. Cela peut être une protection contre la tentation de la pratique de la fornication ou l’adultère (1 Corinthiens 7:1-5). Dans ce domaine, Dieu aussi "considère ses pistes (celles de l’homme et de la femme)", dans le cadre des relations intimes (Hébreux 13:4).
Proverbes chapitre 6: " Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies et deviens sage. Bien qu’elle n’ait ni commandant, ni préposé, ni chef, 8 elle prépare sa nourriture durant l’été ; elle a amassé ses vivres pendant la moisson. Jusqu’à quand, paresseux, resteras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Encore un peu de sommeil, encore un peu d’assoupissement, encore un peu croiser les mains en se couchant, et ta pauvreté viendra à coup sûr comme un rôdeur, et ton indigence comme un homme armé" (Proverbes 6:6-11). Ce conseil avisé nous invite à observer la création de Dieu, dans ce cas, le règne animal, des insectes pour tirer des leçons de sagesse. Jésus-Christ lui-même a encouragé à faire de même, afin de faire comprendre à ses disciples, que Dieu prendra soin de ses serviteurs, tout comme il prend soin de l’ensemble de sa création (Matthieu 6:24-34). Ainsi, notre méditation doit être basée, non seulement sur la Bible, la Parole de Dieu, mais aussi sur la création, dans l’étude des sciences, afin d’en percevoir sa dimension divine (Romain 1:20).
"Il y a six choses que Jéhovah hait vraiment ; oui, sept sont des choses détestables pour son âme : des yeux hautains, une langue mensongère et des mains qui versent le sang innocent, un cœur qui trame des projets malfaisants, des pieds qui ont hâte de courir vers le mal, un faux témoin qui exhale des mensonges et quiconque déchaîne des disputes entre frères" (Proverbes 6:16-19). L’énoncé de cette pensée est étrange parce qu’elle semble dire que le chiffre six est égal à sept (six choses, oui sept). Il important de savoir que dans la Bible, les chiffres ou les nombres, peuvent avoir valeur de figures de style (selon le contexte). Dans ce cas, le chiffre six, peut correspondre à l’adjectif "plusieurs" ou "beaucoup", tandis que le chiffre sept, à un superlatif, qui exprime un degré supérieur de détestation (dans ce contexte). Si on compte le nombre des choses que Jéhovah Dieu déteste, il y en a sept. Quelle relation pourrait avoir la mention des six premières détestations, avec la septième ? La septième détestation pourrait résumer l’ensemble des six précédentes. Dans ce cas précis, un individu malfaisant qui sèmerait des disputes (la septième mention), aurait très probablement, dans la plupart des cas, les caractéristiques des six défauts graves mentionnés précédemment.
Proverbes chapitre 7: c’est l’illustration d’un homme irrésolu dans son cœur et qui se laisse séduire par une femme étrangère (dans ce cas une femme adultère), rusée. Finalement, il finit par tomber dans le piège de l’immoralité sexuelle, avec les conséquences néfastes qui s’en suivent:
"Car, posté à la fenêtre de ma maison, j’ai regardé à travers mon treillis pour examiner les personnes inexpérimentées. J’ai discerné avec intérêt parmi les fils un jeune homme qui manquait de cœur ; il passait dans la rue, près du coin de cette femme, et il marchait sur le chemin de sa maison, au crépuscule, au soir du jour, à l’approche de la nuit et de l’obscurité. Et voici qu’une femme vient à sa rencontre, ayant le vêtement d’une prostituée et la ruse au cœur. Elle est agitée et obstinée. Dans sa maison, ses pieds ne résident pas continuellement. Tantôt dehors, tantôt sur les places publiques, et près de tous les coins elle est aux aguets. Elle l’a saisi et lui a donné un baiser. Elle a pris un air effronté, et elle se met à lui dire :
“Je devais des sacrifices de communion. Aujourd’hui je me suis acquittée de mes vœux. C’est pourquoi je suis sortie à ta rencontre, pour chercher ton visage, afin de te trouver. J’ai garni mon divan de couvertures, de choses bigarrées, de lin d’Égypte. J’ai aspergé mon lit de myrrhe, d’aloès et de cinnamome. Viens, abreuvons-nous d’amour jusqu’au matin ; délectons-nous de marques d’amour. Car le mari n’est pas dans sa maison, il s’en est allé par un chemin très long. Il a pris dans sa main un sac d’argent. Au jour de la pleine lune, il viendra dans sa maison. ”
Elle l’a égaré par l’abondance de sa force de persuasion. Elle le séduit par ses lèvres doucereuses. Tout à coup il se met à la suivre, comme un taureau qui vient à l’abattage, et comme s’il était chargé d’entraves pour la discipline d’un sot, jusqu’à ce qu’une flèche lui fende le foie, comme un oiseau se précipite dans le piège ; non, il ne sait pas qu’il y va de son âme même" (Proverbes 7:6-23).
Proverbes chapitre 8: ce passage est particulièrement connu par la personnification de la sagesse en habile ouvrière, collaboratrice auprès de Dieu, particulièrement durant la création: "Jéhovah lui-même m’a produite comme le commencement de sa voie, la plus ancienne de ses œuvres d’autrefois. Depuis des temps indéfinis j’ai été installée, depuis le début, depuis des temps antérieurs à la terre. Quand il n’y avait pas d’abîmes d’eau j’ai été enfantée comme dans les douleurs, quand il n’y avait pas de sources chargées d’eau. Avant que les montagnes aient été établies, avant les collines, j’ai été enfantée comme dans les douleurs, alors qu’il n’avait pas encore fait la terre et les espaces, et la première partie des masses de poussière du sol productif. Quand il prépara les cieux, j’étais là ; quand il décréta un cercle sur la face de l’abîme d’eau, quand il affermit les masses nuageuses en haut, quand il rendit fortes les sources de l’abîme d’eau, quand il assigna son décret à la mer, pour que les eaux n’enfreignent pas son ordre, quand il décréta les fondements de la terre, alors je devins près de lui comme un habile ouvrier, et je devins celle à qui il était particulièrement attaché, jour après jour, tandis que je me réjouissais tout le temps devant lui, me réjouissant au sujet du sol productif de sa terre, et les choses auxquelles j’étais attachée étaient avec les fils des hommes" (Proverbes 8:22-31).
En recoupant ce texte avec une information écrite dans l’évangile de Jean, on en conclut que cet habile ouvrier, n’est autre que le Fils de Dieu, qui a collaboré à toute la création de son Père: " Au commencement la Parole était, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était un dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu. Toutes choses vinrent à l’existence par son intermédiaire, et en dehors de lui pas même une chose ne vint à l’existence" (Jean 1:1-3).
Proverbes chapitre 9: dans ce texte nous voyons que la sagesse est étroitement liée à l’action, à la mise en pratique de la connaissance, avec intelligence et perspicacité: " La vraie sagesse a bâti sa maison ; elle a taillé ses sept colonnes. Elle a organisé l’abattage de sa viande ; elle a mélangé son vin ; et même elle a dressé sa table. Elle a envoyé ses servantes, pour qu’elle puisse crier au sommet des hauteurs de la ville : “Quiconque est inexpérimenté, qu’il fasse un détour par ici. ” Quiconque manque de cœur — elle lui a dit : “Venez, nourrissez-vous de mon pain et prenez part à la consommation du vin que j’ai mélangé. Quittez les personnes inexpérimentées, et restez en vie, et marchez droit dans la voie de l’intelligence”" (Proverbes 9:1-6 ; comparer avec la conclusion du Sermon sur la Montagne, prononcée par Jésus-Christ (Matthieu 7:24-27)).
Proverbes chapitre 10: à partir de ce chapitre, jusqu’au chapitre 30, il y a une succession ininterrompue de plusieurs dizaines de Proverbes. Certains proverbes seront cités, avec ou sans commentaire.
"Jéhovah ne laissera pas l’âme du juste souffrir de la faim, mais il repoussera la convoitise des méchants" (verset 3 ; lire aussi Matthieu 6:33,34).
"Le fils qui se montre perspicace amasse pendant l’été ; le fils qui agit honteusement dort profondément pendant la moisson" (verset 5).
"Dans l’abondance des paroles la transgression ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres se montre avisé" (verset 19 ; lire aussi Jacques 1 :19 et tout le chapitre 3, sur l’utilisation de la langue).
"La bénédiction de Jéhovah — voilà ce qui enrichit, et il n’ajoute aucune douleur avec elle" (verset 22 ; lire aussi Jacques 1:17).
"Ce qui épouvante le méchant — voilà ce qui lui arrivera ; mais le désir des justes, on le leur accordera. Comme lorsque passe l’ouragan, ainsi le méchant n’est plus ; mais le juste est un fondement pour des temps indéfinis" (versets 24,25).
"La voie de Jéhovah est une forteresse pour l’homme intègre, mais la ruine est pour ceux qui pratiquent ce qui est malfaisant" (verset 29).
Proverbes chapitre 11:
"Les choses de valeur ne serviront à rien au jour de la fureur, mais la justice délivrera de la mort" (verset 4).
"Le juste est délivré de la détresse, et le méchant vient à sa place" (verset 8).
"Celui qui manque de cœur a méprisé son semblable, mais l’homme au vaste discernement garde le silence" (verset 12).
"Celui qui circule en calomniateur dévoile les propos confidentiels, mais celui dont l’esprit est fidèle couvre l’affaire" (verset 13). Ce proverbe dévoile un aspect pas toujours connu de ce qui peut être considéré comme de la calomnie, du point de vue de Dieu: le fait de révéler des propos confidentiels ou intimes sur une personne (bien qu’exacts), dans le but de lui porter préjudice, avec le même effet que la calomnie qui humilie la personne qui en est victime. Par contre, ne pas révéler ces propos (bien qu’exacts), c’est faire preuve de droiture d’esprit et noblesse de cœur.
"Comme un anneau d’or pour le nez, qu’on a mis au groin d’un porc, ainsi est une femme qui est belle, mais qui se détourne du bon sens" (verset 22). La beauté physique est un don divin, néanmoins, elle doit être associée à la beauté intérieure de l’homme ou de la femme, qui dans ce cas-là, serait d’avoir du bon sens.
"Il existe tel homme qui disperse et pourtant il s’accroît ;et aussi tel homme qui reste à l’écart de ce qui est juste, mais cela conduit seulement à l’indigence. L’âme généreuse engraissera, et celui qui arrose abondamment autrui sera lui aussi abondamment arrosé" (versets 24,25).
"Le fruit du juste est un arbre de vie, et qui gagne des âmes est sage" (verset 30). L’expression "gagner des âmes" veut dire enseigner, conseiller ou discipliner une personne pour qu’elle acquiert de la sagesse ou qu’elle rectifie son éventuel mauvais comportement. Dans ce sens, le juste, par ses conseils avisés peut être une source de vie, ou de prolongation de la vie, pour ceux qui l’écoutent ou qui suivent ses conseils avisés.
Proverbes chapitre 12:
"Une femme capable est une couronne pour son propriétaire, mais comme une pourriture dans ses os, celle qui agit honteusement" (verset 4).
"Le juste s’occupe de l’âme de son animal domestique, mais les miséricordes des méchants sont cruelles" (verset 10). Dieu tient à ce que l’on traite bien les animaux. Il est intéressant de noter que les personnes qui les maltraitent les animaux, Dieu les considère comme méchantes.
"La voie du sot est droite à ses yeux, mais celui qui écoute le conseil est sage" (verset 15). Le sot ne remet jamais en question sa mauvaise conduite, tandis que le sage admet, que de temps à autre, il a besoin d’être conseillé.
"C’est le sot qui fait connaître, le jour même, son dépit, mais l’homme astucieux couvre un déshonneur" (verset 16). Lorsque l’on est naturellement contrarié par des paroles ou une situation, il convient de faire preuve de maitrise de soi, et d’attendre le moment approprié (qui n’est bien souvent pas celui de la précipitation dans la réaction). L’expression "le jour même" semble illustrer une réaction spontanée, souvent irréfléchie et inappropriée.
"Il existe tel homme qui parle inconsidérément comme avec des coups d’épée, mais la langue des sages est guérison" (verset 18). L’abondance de paroles irréfléchies ou maladroites, peut blesser l’interlocuteur, tandis que celui qui fait attention, peut encourager une personne découragée.
"L’appréhension dans le cœur de l’homme fait se courber son cœur, mais une bonne parole le réjouit" (verset 25). La métaphore de la courbure du cœur peut signifier une expression de tristesse ou mélancolie, qui se voit sur le visage.
"La nonchalance ne vous lèvera pas de gibier, mais l’homme diligent est la fortune précieuse d’un homme" (verset 27).
Proverbes chapitre 13:
"Un fils est sage lorsqu’il y a la discipline d’un père, mais le moqueur n’a pas entendu la réprimande" (verset 1).
"Celui qui surveille sa bouche garde son âme. Celui qui ouvre tout grand ses lèvres — à lui la ruine" (verset 3). L’expression de garder son âme pourrait signifier d’avoir la vie sauve, tandis que la ruine pourrait signifier jusqu’à perdre la vie à cause de paroles inconsidérées.
"Il existe tel homme qui fait le riche et pourtant il n’a rien ; il y a celui qui fait l’homme sans ressources et pourtant il a beaucoup de choses de valeur" (verset 7).
"Par la présomption on ne fait que provoquer une lutte, mais la sagesse est chez ceux qui délibèrent" (verset 10). La présomption dont il est question semble illustrer le fait qu’une personne qui n’écoute pas le point de vue des autres, cela aboutit à terme, à des problèmes relationnels. La délibération semble illustrer l’écoute du point de vue des autres et le sens de la concession mutuelle.
"Une attente différée rend le cœur malade, mais la chose désirée est un arbre de vie quand vraiment elle arrive" (verset 12).
"Celui qui retient son bâton a de la haine pour son fils, mais celui qui l’aime le cherche vraiment avec discipline" (verset 24). Le bâton est le symbole de la discipline (ce n’est pas nécessairement à prendre dans le sens de châtiment corporel). La discipline est une expression d’amour d’un père envers son fils, tandis que le laxisme est du dédain envers l’enfant que l’on laisse abandonné spirituellement à lui-même, sans orientation.
Proverbes chapitre 14:
"La femme qui est vraiment sage a bâti sa maison, mais celle qui est sotte la démolit de ses propres mains" (verset 1).
"Ils sont sots, ceux qui se moquent de la faute, mais parmi les hommes droits il y a entente" (verset 9).
"Quiconque est inexpérimenté ajoute foi à toute parole, mais l’homme astucieux est attentif à ses pas" (verset 15). C’est un encouragement à vérifier les informations que l’on nous donne, les analyser pour voir si elles sont fiables. Il est important d’avoir un esprit critique, c’est-à-dire d’avoir du recul pour mieux examiner les contours et une vue d’ensemble, par exemple les raisons pour lesquelles on nous donne cette information (vraie ou fausse)…
"Qui est prompt à la colère commettra des sottises, mais l’homme capable de réflexion est haï" (verset 17).
"Un homme sans ressources est un objet de haine même pour son semblable, mais nombreux sont les amis du riche" (verset 20).
"Qui est lent à la colère a abondance de discernement, mais un homme impatient exalte la sottise" (verset 29).
"Un cœur calme est la vie de l’organisme de chair, mais la jalousie est une pourriture pour les os" (verset 30).
Proverbes chapitre 15:
"Une réponse, lorsqu’elle est douce, détourne la fureur, mais une parole qui cause de la douleur fait monter la colère" (verset 1).
"Les yeux de Jéhovah sont en tout lieu, surveillant les mauvais et les bons" (verset 3).
"Mieux vaut un plat de légumes, là où il y a de l’amour, qu’un taureau engraissé à la crèche et de la haine avec" (verset 17).
"Un homme furieux excite la dispute, mais qui est lent à la colère apaise la querelle" (verset 18)
"Le chemin du paresseux est comme une haie de ronces, mais le sentier des hommes droits est un chemin remblayé" (verset 19).
"Les plans échouent là où il n’y a pas d’entretiens confidentiels, mais dans la multitude des conseillers il y a réalisation" (verset 22).
"Un homme trouve de la joie dans la réponse de sa bouche, et une parole en son temps, oh ! combien elle est bonne !" (verset 23). Ce texte montre que s’il est évident que l’on doit savoir peser ses mots, nous devons discerner le moment opportun pour les dire.
"Le cœur du juste médite pour répondre, mais la bouche des méchants bouillonne de choses mauvaises" (verset 28).
"Jéhovah est loin des méchants, mais il entend la prière des justes" (verset 29).
"L’éclat des yeux réjouit le cœur ; une nouvelle qui est bonne engraisse les os" (verset 30). Ce texte montre que les sentiments peuvent avoir une incidence bonne ou mauvaise sur le corps (dans ce cas, l’effet est bénéfique (il engraisse les os) ; voir Proverbes 17:22).
"La crainte de Jéhovah est discipline en vue de la sagesse, et avant la gloire il y a l’humilité" (verset 33).
Proverbes chapitre 16:
"Roule tes œuvres sur Jéhovah lui-même, et tes plans seront solidement établis" (verset 3).
"Quand Jéhovah prend plaisir aux voies d’un homme, il fait vivre en paix avec lui ses ennemis eux-mêmes" (verset 7).
"Le cœur de l’homme tiré du sol peut méditer sa voie, mais Jéhovah lui-même dirige ses pas" (verset 9).
"Avant l’écroulement, il y a l’orgueil, et avant le faux pas, l’esprit hautain" (verset 18).
"Il existe une voie qui est droite devant un homme, mais les voies de la mort en sont la fin par la suite" (verset 25). Ce texte montre qu’il n’est pas sage de se fier systématiquement à son seul point de vue.
"Un homme d’intrigues déchaîne sans cesse la dispute, et un calomniateur sépare les intimes" (verset 28).
"Les cheveux gris sont une couronne de beauté quand ils se trouvent dans la voie de la justice" (verset 31).
"Qui est lent à la colère vaut mieux qu’un homme fort, et qui maîtrise son esprit vaut mieux que celui qui s’empare d’une ville" (verset 32).
Proverbes chapitre 17:
"Mieux vaut un morceau de pain sec et la tranquillité avec, qu’une maison pleine de sacrifices de querelle" (verset 1).
"Le creuset est pour l’argent et le four pour l’or, mais celui qui examine les cœurs, c’est Jéhovah" (verset 3).
"Celui qui couvre la transgression cherche l’amour, mais qui parle sans cesse d’une chose sépare les intimes" (verset 9).
"Le commencement de la dispute, c’est comme lorsqu’on lâche des eaux ; avant donc qu’éclate la querelle, prends congé" (verset 14).
"Un véritable compagnon aime tout le temps et c’est un frère qui est né pour les jours de détresse" (verset 17).
"Un cœur qui est joyeux fait du bien comme guérisseur, mais un esprit qui est abattu dessèche les os" (verset 22 ; voir Proverbes 15:30).
"Quiconque retient ses paroles possède de la connaissance, et un homme de discernement a l’esprit calme" (verset 27).
Proverbes chapitre 18:
"Qui s’isole cherchera son désir égoïste ; il se déchaînera contre toute sagesse pratique" (verset 1).
"Les paroles du calomniateur sont comme des choses à avaler avec avidité, qui descendent jusqu’au tréfonds du ventre" (verset 8).
"Le nom de Jéhovah est une tour forte. Le juste y court et se trouve protégé" (verset 10).
"Quand quelqu’un répond sur une affaire avant de l’entendre, c’est sottise chez lui et humiliation" (verset 13).
"Un frère contre qui l’on a commis une transgression est plus qu’une ville forte ; et il y a des disputes qui sont comme la barre d’une tour d’habitation" (verset 19).
"A-t-on trouvé une bonne épouse ? On a trouvé une bonne chose, et l’on obtient la bienveillance de Jéhovah" (verset 22).
Proverbes chapitre 19:
"C’est la sottise de l’homme tiré du sol qui pervertit sa voie, et ainsi son cœur entre en fureur contre Jéhovah lui-même" (verset 3).
"Oui, la perspicacité d’un homme retarde sa colère, et sa beauté est de passer sur la transgression" (verset 11).
"Un fils stupide, cela signifie des adversités pour son père, et les querelles d’une femme sont comme un toit non étanche qui vous oblige à quitter les lieux" (verset 13).
"L’héritage des pères : maison et fortune, mais une femme avisée vient de Jéhovah" (verset 14).
"Qui témoigne de la faveur au petit prête à Jéhovah, et son traitement, Il le lui rendra" (verset 17).
"Nombreux sont les plans dans le cœur de l’homme, mais c’est le conseil de Jéhovah qui tiendra" (verset 21).
Proverbes chapitre 20:
"Le vin est moqueur, la boisson enivrante est agitée, et tout homme qui se laisse égarer par cela n’est pas sage" (verset 1). La Bible n’interdit pas de boire du vin, elle interdit l’ivrognerie.
"Le conseil dans le cœur de l’homme est comme des eaux profondes, mais l’homme de discernement y puisera" (verset 5). L’homme perspicace qui sait écouter, peut discerner les pensées profondes de son interlocuteur.
"Ne dis pas : “Je veux rendre le mal !” Espère en Jéhovah, et il te sauvera" (verset 22).
Proverbes chapitre 21:
"Toute voie de l’homme est droite à ses yeux, mais Jéhovah soupèse les cœurs" (verset 2).
Quelle que soit l’idée que nous nous faisons de nous-même, ce qui compte, c’est l’idée que Dieu se fait de nous (Romains 12:19).
"Mieux vaut habiter sur le coin d’un toit qu’avec une femme querelleuse, bien que dans une maison en commun" (verset 9).
"Quant à quiconque ferme son oreille au cri de plainte du petit, lui aussi il appellera et on ne lui répondra pas" (verset 13).
"Qui aime le divertissement sera un homme dans l’indigence ; qui aime le vin et l’huile n’acquerra pas de richesses" (verset 17). Baser sa vie sur les plaisir est spirituellement destructeur ("Amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu" (2 Timothée 3:1-5)).
"Le méchant est une rançon pour le juste ; et le traître prend la place des hommes droits" (voir 18 (Proverbes 11:8)).
"Vantard présomptueux, arrogant : c’est le nom de celui qui agit dans un déchaînement de présomption" (Verset 24).
Proverbes chapitre 22:
"Un nom est préférable à d’abondantes richesses ; la faveur vaut mieux que l’argent et l’or" (verset 1). Dans la Bible, le nom est associé à la réputation, bonne ou mauvaise, devant Dieu et les hommes (Ecclésiaste 7:1).
"Il est astucieux celui qui, ayant vu le malheur, s’est alors caché, mais les personnes inexpérimentées ont passé outre et doivent en porter la peine" (verset 3). Il est stupide de prendre des risques inutiles en allant au-devant du danger pour ensuite perdre la vie ou être gravement blessé, en ne tenant pas compte des avertissements (ou en pratiquant des sports dangereux).
"Le résultat de l’humilité et de la crainte de Jéhovah, c’est la richesse et la gloire et la vie" (verset 4). Jéhovah Dieu accordera la gloire aux humbles (Luc 14:11).
"Éduque le garçon selon la voie pour lui ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en écartera pas" (verset 6).
"Qui a l’œil bon sera béni, car il a donné de sa nourriture au petit" (verset 9 ; voir l’énumération des bonnes actions du Christ en Matthieu 25:31-46)).
" Ne dépouille pas le petit parce que c’est un petit, et n’écrase pas l’affligé dans la porte. Car Jéhovah lui-même plaidera leur cause et, à coup sûr, il dépouillera de l’âme ceux qui les dépouillent" (versets 22,23).
"Ne te fais pas le compagnon de quelqu’un qui est sujet à la colère ; et tu ne dois pas aller avec un homme qui a des accès de fureur, de peur que tu ne t’habitues à ses sentiers et que tu ne prennes bel et bien un piège pour ton âme" (versets 24,25). On pourrait se faire compagnon de personnes violentes en regardant des films et des séries télévisées violents, ayant pour "héros" des personnes qui résolvent leurs problèmes par la violence et la brutalité, ce qui pourrait à terme avoir une mauvaise influence dans notre comportement et notre façon de penser.
"As-tu vu un homme habile dans son travail ? C’est devant les rois qu’il se placera ; il ne se placera pas devant des hommes ordinaires" (verset 29).
Proverbes chapitre 23:
"Ne peine pas pour acquérir des richesses. Renonce à ton intelligence. As-tu laissé tes yeux jeter un regard sur la richesse, alors qu’elle n’est rien ? Car vraiment elle se fait des ailes comme celles d’un aigle et s’envole vers les cieux" (versets 4,5 ; Matthieu 6 :24 ; 1 Timothée 6:9,10).
"Ne te nourris pas de la nourriture de qui a l’œil sans générosité, et ne te montre pas saisi de convoitise pour ses mets délicieux. Car comme quelqu’un qui a calculé dans son âme, ainsi est-il. “ Mange et bois ”, te dit-il, mais son cœur n’est pas avec toi. Ton morceau que tu as mangé, tu le vomiras, et tu auras gaspillé tes paroles agréables" (versets 6-8). Il y a des personnes qui, sous prétexte de nous faire une faveur, en nous invitant à un repas ou en nous rendant un service, font en sorte que ce qu’elles nous ont accordés, soit remboursé au prix fort. Comme il est écrit dans ce proverbe, par ce repas d’invitation intéressé, cette personne nous le fera "vomir" en retour.
"Ne parle pas aux oreilles d’un homme stupide, car il méprisera tes paroles avisées" (verset 9).
"Ne te trouve pas parmi les buveurs de vin ni parmi les gloutons de viande. Car ivrogne et glouton tomberont dans la pauvreté, et la somnolence vous fera porter des haillons" (versets 20,21).
"Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux prennent plaisir à mes voies. Car la prostituée est une fosse profonde et l’étrangère un puits étroit. Oui, comme un bandit, elle est aux aguets ; et parmi les hommes elle augmente le nombre des traîtres" (versets 26-28). Les traîtres sont les hommes infidèles envers leur promesse faite lors de leur mariage, une traîtrise envers leur femme (Malachie 2:13,14).
"Pour qui le malheur ? Pour qui le malaise ? Pour qui les disputes ? Pour qui l’inquiétude ? Pour qui les blessures sans raison ? Pour qui l’obscurcissement des yeux ? Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, pour ceux qui entrent pour scruter le vin mélangé. Ne regarde pas le vin quand il paraît [bien] rouge, quand il pétille dans la coupe, [quand] il glisse facilement. À sa fin il mord comme un serpent, et il sécrète du poison comme une vipère. Tes yeux verront des choses étranges, et ton cœur exprimera des choses perverses. À coup sûr, tu deviendras comme quelqu’un qui est couché au cœur de la mer, oui comme quelqu’un qui est couché au sommet d’un mât. “ On m’a frappé, mais je ne suis pas devenu malade ; on m’a battu, mais je ne l’ai pas su. Quand me réveillerai-je ? Je continuerai à en chercher encore”" (verset 29-35). C’est la description du spectacle pitoyable d’un ivrogne, d’un homme en état d’ébriété.
Proverbes chapitre 24:
"Délivre ceux qu’on emmène vers la mort, et ceux qui vont en chancelant à la tuerie, oh! puisses-tu les retenir! Si tu dis: “Voyez! Nous ne savions pas cela”, celui qui soupèse les cœurs ne le discernera-t-il pas? Celui qui observe ton âme ne le saura-t-il pas et, à coup sûr, ne rendra-t-il pas à l’homme tiré du sol selon son action?" (versets 11,12). Lorsqu’une personne est en danger de mort et que nous sommes en mesure de lui sauver la vie, nous devons absolument agir. Certains pourraient détourner le regard, et ensuite dire hypocritement "Voyez! Nous ne savions pas cela", néanmoins, Dieu sait tout et voit tout. Si cette non-assistance à personne en danger aura eu pour résultat de graves blessures, voir la mort de la victime, pour Dieu, cette personne qui aura détourné le regard, aura un dette de sang et aura la sanction qui en découle (Proverbes 2:22).
"Car le juste peut tomber sept fois, mais, à coup sûr, il se relèvera; les méchants, par contre, trébucheront à cause du malheur" (verset 16). Dans le présent système de choses, Dieu n’empêche pas à ceux qui ont le cœur juste de trébucher, d’avoir des épreuves et d’en souffrir les conséquences. Néanmoins, quel que soit le nombre de fois que le juste trébuche et souffre, Dieu sera toujours là pour le soutenir et faire en sorte qu’il se relève. Pour ce qui est des méchants, le jour de leur chute, ce sera définitif pour eux.
"Quand ton ennemi tombe, ne te réjouis pas; et quand il trébuche, que ton cœur ne soit pas dans la joie, de peur que Jéhovah ne le voie, et que cela ne soit mauvais à ses yeux, et qu’il ne fasse bel et bien s’en retourner de dessus lui sa colère" (versets 17,18; Matthieu 5:43-48).
"Qui dit au méchant: “Tu es juste”, les peuples le maudiront, les communautés nationales invectiveront contre lui. Mais pour ceux qui le reprennent, ce sera agréable, et sur eux viendra la bénédiction du bien. Il donnera un baiser sur les lèvres, celui qui répond franchement" (versets 24-26; Esaïe 5:20).
Proverbes chapitre 25:
"La gloire de Dieu, c’est de cacher une chose, et la gloire des rois, c’est de scruter une chose" (verset 2). La gloire signifie une position prestigieuse d’autorité, dans ce cas-là, de révéler ou de ne pas révéler, de délibérer en vue d’une décision importante.
"Ne te fais pas honneur devant le roi, et ne te tiens pas à la place des grands. Car mieux vaut qu’[il] te dise: “Monte ici” que s’il t’abaisse devant un noble que tes yeux ont vu" (versets 6,7; Luc 14:7-11).
"Comme des pommes d’or dans des ciselures d’argent, [ainsi] est une parole dite en son temps" (verset 11). Une bonne communication passe par le choix des mots, et le moment opportun pour les dire.
"Une boucle d’oreille en or et un ornement en or spécial, [tel] est, pour l’oreille qui entend, quelqu’un qui reprend avec sagesse" (verset 12).
"Par la patience on persuade un commandant, et la langue douce peut briser un os" (verset 15).
"As-tu trouvé du miel? Mange ce qui te suffit, de peur que tu n’en prennes trop et que tu ne doives le vomir" (verset 16).
"Fais que ton pied soit rare dans la maison de ton semblable, de peur qu’il n’en ait assez de toi et qu’il ne te haïsse bel et bien" (verset 17).
"Comme une dent cassée et un pied vacillant, ainsi est la confiance en quelqu’un qui se révèle un traître au jour de la détresse" (verset 19).
"Si celui qui te hait a faim, donne-lui du pain à manger; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire. Car ce sont des braises que tu amasses sur sa tête, et Jéhovah lui-même te rétribuera" (versets 21,22).
"Le vent du nord enfante comme dans les douleurs une pluie torrentielle; et la langue qui trahit un secret, un visage contre qui l’on aurait invectivé" (verset 23; Proverbes 11:13).
"Comme une ville forcée, sans muraille, ainsi est l’homme qui ne contient pas son esprit" (verset 28).
Proverbes chapitre 26:
"Comme un oiseau s’enfuit et comme une hirondelle vole — et cela non sans cause —, ainsi une malédiction n’arrive pas sans cause véritable" (verset 2).
"Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi. Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux" (versets 4,5). Le verset 4, est une thèse qui fait comprendre que dans certaines situations, il convient de ne pas répondre à un homme stupide, afin d’éviter le piège du discrédit, en se rabaissant au niveau de sa stupidité (Proverbes 9:7,8). Le verset 5, est une antithèse, qui montre que dans un contexte complètement différent, on est dans le devoir de répondre au stupide, afin de le mettre en face de sa propre sottise. C’est le discernement qui permet de comprendre les nuances d’une réponse à une situation, ou à une question précise (Hébreux 5:14).
"Comme un chien qui retourne à son vomissement, le stupide réitère sa sottise" (verset 11).
"Sans arrêt une porte tourne sur son pivot, et le paresseux sur son lit" (verset 14).
"Comme quelqu’un qui saisit les oreilles d’un chien, ainsi est un passant qui se met en fureur dans la querelle qui n’est pas la sienne" (verset 17).
"Avec ses lèvres celui qui a de la haine se rend méconnaissable, mais au-dedans de lui il met la tromperie. Bien qu’il mette de la grâce dans sa voix, ne te fie pas à lui, car il y a sept choses détestables dans son cœur. La haine est couverte par la tromperie. Sa méchanceté sera dévoilée dans l’assemblée" (versets 24-26; Proverbes 6:16-19).
Proverbes chapitre 27:
"Ne te glorifie pas du lendemain, car tu ne sais pas ce qu’un jour enfantera" (verset 1; Jacques 4:13-16).
"Qu’un étranger te loue, et non ta bouche, l’étranger, et non tes lèvres" (verset 2).
"Mieux vaut un blâme déclaré qu’un amour dissimulé" (verset 5).
"Mieux vaut un voisin proche qu’un frère éloigné" (verset 10).
"Sois sage, mon fils, et réjouis mon cœur, pour que je puisse répondre à celui qui me provoque" (verset 11).
"L’homme astucieux qui a vu le malheur s’est caché; les personnes inexpérimentées qui ont passé outre en ont porté la peine" (verset 12; Proverbes 22:3)).
"Le fer s’aiguise par le fer. Ainsi un homme aiguise le visage d’un autre" (verset 17).
"Même si tu pilais tout fin le sot dans un mortier, parmi des graines concassées, avec un pilon, sa sottise ne se retirerait pas de lui" (verset 22).
"Il faut absolument que tu connaisses l’aspect de ton petit bétail. Fixe ton cœur sur tes troupeaux" (verset 23).
Proverbes chapitre 28:
"Mieux vaut un homme sans ressources qui marche dans son intégrité qu’un homme aux voies tortueuses, bien qu’il soit riche" (verset 6).
"Qui détourne l’oreille pour ne pas entendre la loi — même sa prière est chose détestable" (verset 9).
" Qui couvre ses transgressions ne réussira pas, mais qui les confesse et les quitte, à celui-là il sera fait miséricorde" (verset 13).
"Qui reprend un homme trouvera ensuite plus de faveur que celui qui flatte avec sa langue" (verset 23).
"Qui dépouille son père et sa mère et dit: “Ce n’est pas une transgression” est l’associé de l’homme qui supprime" (verset 24; Matthieu 15:3-6).
"Qui a confiance dans son propre cœur est stupide, mais qui marche dans la sagesse, celui-là échappera" (verset 26).
"Qui donne à l’homme sans ressources ne connaîtra pas l’indigence, mais qui se cache les yeux aura abondance de malédictions" (verset 27).
Proverbes chapitre 29:
"Un homme robuste qui flatte son compagnon tend un filet pour ses pas" (verset 5).
"Un homme stupide laisse sortir tout son esprit, mais qui est sage le maintient dans le calme jusqu’au bout" (verset 11).
"Le bâton et le blâme, voilà ce qui donne la sagesse; mais un garçon laissé à lui-même fera honte à sa mère" (verset 15).
"As-tu vu un homme précipité dans ses paroles? Il y a plus d’espoir pour quelqu’un qui est stupide que pour lui" (verset 20).
"Si l’on gâte son serviteur dès sa jeunesse, par la suite dans sa vie il deviendra un ingrat" (verset 21).
"Trembler devant les hommes, voilà qui tend un piège, mais celui qui met sa confiance en Jéhovah sera protégé" (verset 25).
Proverbes chapitre 30:
"Toute parole de Dieu est affinée. Il est un bouclier pour ceux qui se réfugient en lui. N’ajoute rien à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur" (versets 5,6).
"Je t’ai demandé deux choses. Ne me les refuse pas avant que je meure. Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère. Ne me donne ni pauvreté ni richesse. Laisse-moi dévorer la nourriture prescrite pour moi, de peur que je ne me rassasie et que vraiment je ne te renie et ne dise: “Qui est Jéhovah?” et de peur que je ne tombe dans la pauvreté et que vraiment je ne vole et ne m’attaque au nom de mon Dieu" (versets 7-9).
"Les sangsues ont deux filles [qui crient]: “Donne! Donne!” Il y a trois choses qui ne se rassasient pas, quatre qui n’ont pas dit: “Assez!”: le shéol, et une matrice fermée, une terre qui n’a pas été rassasiée d’eau, et le feu qui n’a pas dit: “Assez!”" (versets 15,16).
"Il y a trois choses qui se sont révélées trop prodigieuses pour moi, et quatre que je ne suis pas parvenu à connaître: la voie d’un aigle dans les cieux, la voie d’un serpent sur un rocher, la voie d’un navire au cœur de la mer et la voie d’un homme robuste chez une jeune fille" (versets 18,19).
"Il y a quatre choses qui sont les plus petites de la terre, mais elles sont sages d’instinct: les fourmis sont un peuple qui n’est pas fort, et pourtant elles préparent en été leur nourriture; les damans sont un peuple qui n’est pas fort, et pourtant ils placent leur maison sur un rocher; les sauterelles n’ont pas de roi, et pourtant elles sortent, elles toutes, divisées en groupes; le gecko saisit avec ses mains et il est dans le magnifique palais du roi" (versets 24-28; Proverbes 6:6-11).
"Il y en a trois qui ont une belle allure, et quatre qui ont une belle démarche: le lion, qui est le plus fort parmi les bêtes et qui ne rebrousse chemin devant personne; le lévrier ou le bouc, et un roi d’une troupe de soldats de son peuple" (versets 29-31).
Proverbes chapitre 31: l’épouse capable.
"Une femme capable, qui peut la trouver? Sa valeur dépasse de beaucoup celle des coraux" (verset 10).
"Le cœur de son propriétaire a placé sa confiance en elle, et le gain ne manque pas" (verset 11).
Il y a une relation de confiance entre le mari et son épouse capable.
"Oui, elle le rétribue par le bien, et non par le mal, tous les jours de sa vie" (verset 12). Elle agit pour le bien de son mari et de leurs enfants.
"Elle a cherché de la laine et du lin, et elle travaille à ce qui est le plaisir de ses mains" (verset 13, voir aussi les versets 14,15,17,19,21,22,27). Elle est travailleuse afin de pourvoir au besoin de sa maisonnée avec son mari.
"Elle a pensé à un champ et l’a alors acquis; du fruit de ses mains elle a planté une vigne" (versets 16,18,24). Elle fait des affaires et elle fait fructifier les biens qu’elle achète.
"Elle a tendu la paume à l’affligé, et elle a avancé les mains vers le pauvre" (verset 20). Elle est hospitalière en faisant du bien à ceux qui sont étrangers à sa maisonnée.
"Son propriétaire est quelqu’un qui est connu dans les portes, quand il s’assied avec les anciens du pays" (verset 23). La très bonne réputation de sa femme permet au mari de faire partie des sages de la ville qui délibèrent aux portes de la ville (voir 1 Corinthiens 11:7; 1 Timothée 3:5).
"Elle a ouvert la bouche avec sagesse, et la loi de la bonté de cœur est sur sa langue" (verset 26). Elle est à la fois connue pour sa sagesse et sa bonté de cœur.
"Ses fils se sont levés et l’ont alors déclarée heureuse; son propriétaire se lève, et il la loue" (verset 28). Son mari et ses enfants sont fiers d’elle.
"Le charme peut être trompeur, et la beauté peut être vaine; mais la femme qui craint Jéhovah est celle qui obtient des louanges" (verset 30).
***
Méditation sur le livre du Chant de Salomon
C’est le récit touchant de l’expression des sentiments amoureux d’une jeune femme, la Sulamite de la ville de Sunem, pour un berger. Cependant, alors que Salomon est de passage vers cette région, il remarque la beauté de la Sulamite. Il l’invite à son campement, en compagnie des filles de la cour, afin de la courtiser. Et ensuite, il l’amène à Jérusalem, loin de celui qu’elle aime, son berger bien-aimé. Dans ce chant, il n’est pas toujours facile de déterminer qui intervient. C’est par ce qui est dit, que l’on peut savoir qui s’exprime. Par le moyen de cette méditation, les différentes situations et personnages, seront mentionnés avant.
Présentation de la situation, avec la Sulamite dans le camp de Salomon, en compagnie des femmes de la cour, et du roi Salomon pour la première fois, la courtise. Cependant, bien évidemment, les pensées de la Sulamite vont vers son humble berger, son bien-aimé:
"Le chant par excellence, qui est de Salomon : 2 “ Qu’il me baise des baisers de sa bouche, car tes marques de tendresse sont meilleures que le vin. 3 Pour ce qui est de la senteur, tes huiles sont bonnes. Ton nom est comme une huile qu’on répand. C’est pourquoi les jeunes filles t’ont aimé. 4 Entraîne-moi avec toi ; courons. Le roi m’a introduite dans ses chambres intérieures ! Soyons dans la joie et réjouissons-nous en toi. Mentionnons tes marques de tendresse plus que le vin. C’est à bon droit que l’on t’a aimé.
5 “ Je suis noire, mais jolie, ô filles de Jérusalem, comme les tentes de Qédar, et pourtant comme les toiles de Salomon. 6 Ne me regardez pas parce que je suis basanée, parce que le soleil m’a aperçue. Les fils de ma mère se sont mis en colère contre moi ; ils m’ont établie gardienne des vignes, bien que ma vigne, [une vigne] qui était à moi, je ne l’aie pas gardée.
7 “ Révèle-moi, ô toi que mon âme a aimé, où tu mènes paître, où tu fais coucher le petit bétail à midi. Pourquoi deviendrais-je comme une femme enveloppée dans le deuil, parmi les troupeaux de tes associés ? ”
8 “ Si tu ne le sais pas, ô toi, la plus belle parmi les femmes, sors sur les traces du troupeau et fais paître tes chevreaux près des tabernacles des bergers. ”
9 “ À ma jument aux chars de Pharaon, je t’ai comparée, ô ma compagne ! 10 Tes joues sont jolies entre les tresses de cheveux, ton cou dans une rangée de perles. 11 Nous te ferons des cercles d’or, avec des points d’argent. ”
12 “ Tant que le roi est à sa table ronde, mon nard donne sa senteur. 13 Celui qui m’est cher est pour moi comme un sachet de myrrhe ; entre mes seins il passera la nuit. 14 Celui qui m’est cher est pour moi comme une grappe de henné, parmi les vignes d’En-Guédi”" (Chant de Salomon 1:1-14).
On apprend que la Sulamite est basanée ce qui intrigue les femmes de la cour: "Je suis noire, mais jolie, ô filles de Jérusalem, comme les tentes de Qédar, et pourtant comme les toiles de Salomon. Ne me regardez pas parce que je suis basanée, parce que le soleil m’a aperçue. Les fils de ma mère se sont mis en colère contre moi ; ils m’ont établie gardienne des vignes, bien que ma vigne, [une vigne] qui était à moi, je ne l’aie pas gardée" (Versets 5 et 6). Le roi Salomon courtise la Sulamite: "À ma jument aux chars de Pharaon, je t’ai comparée, ô ma compagne ! Tes joues sont jolies entre les tresses de cheveux, ton cou dans une rangée de perles. Nous te ferons des cercles d’or, avec des points d’argent" (versets 9-11).
Le berger parvient à s’introduire dans le camp de Salomon pour voir sa bien-aimée, la Sulamite, afin d’exprimer ses sentiments amoureux. Cette fois, la Sulamite lui répond, en se décrivant comme un simple safran et un simple lis:
“Vois ! Tu es belle, ô ma compagne ! Vois ! Tu es belle. Tes yeux sont les yeux des colombes. ”
16 “ Vois ! Tu es beau, toi qui m’es cher ; oui, [tu es] charmant. Notre divan aussi est un divan de feuillage. 17 Les poutres de notre magnifique maison sont des cèdres, nos solives, des genévriers.
2 “ Je suis un simple safran de la plaine côtière, un lis des basses plaines. ”
2 “ Comme un lis parmi les plantes épineuses, telle est ma compagne parmi les filles” (Cantique de Salomon 1:15-2:2).
Après le départ de son bien-aimé, elle exprime sa mélancolie et sa tristesse:
"Comme un pommier parmi les arbres de la forêt, tel est parmi les fils celui qui m’est cher. J’ai passionnément désiré son ombre, et là je me suis assise, et son fruit a été doux à mon palais. 4 Il m’a introduite dans la maison du vin, et sa bannière au-dessus de moi, c’était l’amour. 5 Ranimez-moi avec des gâteaux de raisins, soutenez-moi avec des pommes, car je suis malade d’amour. 6 Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite — elle m’étreint. 7 Je vous ai fait jurer, ô filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, de ne pas tenter d’éveiller ou de réveiller l’amour en moi avant qu’il le désire.
8 “ Le bruit de celui qui m’est cher ! Voyez ! Celui-ci vient, grimpant sur les montagnes, sautant sur les collines. 9 Celui qui m’est cher ressemble à une gazelle ou au faon des cerfs. Voyez ! Celui-ci se tient derrière notre mur, regardant par les fenêtres, jetant un coup d’œil à travers les treillis. 10 Celui qui m’est cher a répondu et m’a dit : ‘ Lève-toi, ma compagne, ma belle, et pars. 11 Car voici que la saison des pluies est passée, la pluie torrentielle a cessé, elle s’en est allée. 12 Les fleurs sont apparues dans le pays, le temps de la taille de la vigne est arrivé et la voix de la tourterelle s’est fait entendre dans notre pays. 13 Quant au figuier, il a mûri ses figues précoces, leur faisant prendre de la couleur ; et les vignes sont en fleur, elles ont donné leur senteur. Lève-toi, viens, ô ma compagne, ma belle, et pars. 14 Ô ma colombe, dans les antres du rocher, dans le secret du chemin en pente raide, fais-moi voir ta forme, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est agréable et ta forme est jolie. ’ ”
15 “ Saisissez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. ”
16 “ Celui qui m’est cher est à moi, et je suis à lui. Il mène paître parmi les lis. 17 Avant que souffle le jour et que se soient enfuies les ombres, fais demi-tour, ô toi qui m’es cher ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des cerfs sur les montagnes de séparation.
3 “ Sur mon lit, durant les nuits, j’ai cherché celui que mon âme a aimé. Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. 2 Laissez-moi me lever, s’il vous plaît, et tourner dans la ville ; dans les rues et sur les places publiques, laissez-moi chercher celui que mon âme a aimé. Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. 3 Les gardes qui tournaient dans la ville m’ont trouvée : ‘ Avez-vous vu celui que mon âme a aimé ? ’ 4 À peine les avais-je dépassés que j’ai trouvé celui que mon âme a aimé. Je l’ai saisi, et je n’ai pas voulu le lâcher avant de l’avoir introduit dans la maison de ma mère et dans la chambre intérieure de celle qui s’était trouvée enceinte de moi. 5 Je vous ai fait jurer, ô filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, de ne pas tenter d’éveiller ou de réveiller l’amour [en moi] avant qu’il le désire" (Chant de Salomon 2:3-3:5).
Alors que la Sulamite ne peut pas partir du camp de Salomon, pendant ses instants de tristesse, loin de celui qu’elle aime, elle se remémore les bons moments passés avec son berger, sous le regard défiant des frères, les gardiens de leur sœur. Finalement, la Sulamite est amenée à Jérusalem, au palais du roi Salomon. Cependant, son berger va lui aussi à Jérusalem et il parviendra à la voir, pour lui exprimer son amour:
"Qu’est cette chose qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, parfumée de myrrhe et d’oliban, oui de toutes sortes de poudres aromatiques de commerçant ? ”
7 “ Voyez ! C’est son lit, celui de Salomon. Soixante hommes forts sont autour du lit, parmi les hommes forts d’Israël, 8 tous en possession d’une épée, exercés à la guerre, chacun son épée sur sa cuisse à cause de l’effroi durant les nuits. ”
9 “ C’est la litière que le roi Salomon s’est faite avec les arbres du Liban. 10 Ses colonnes, il les a faites d’argent, ses appuis, d’or. Son siège est de laine teinte en pourpre rougeâtre, son intérieur, garni avec amour par les filles de Jérusalem. ”
11 “ Sortez et contemplez, ô filles de Sion, le roi Salomon, avec la couronne que sa mère lui a tressée au jour de son mariage et au jour de la joie de son cœur. ”
4 “ Vois ! Tu es belle, ô ma compagne ! Vois ! Tu es belle. Tes yeux sont [les yeux des] colombes, derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres qui sont descendues en bondissant de la région montagneuse de Guiléad. 2 Tes dents sont comme un troupeau de [brebis], fraîchement tondues, qui sont remontées du lavage ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’a perdu ses petits. 3 Tes lèvres sont comme un fil d’écarlate, et ta parole est agréable. Comme une tranche de grenade sont tes tempes derrière ton voile. 4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie par rangées de pierres, où sont suspendus mille boucliers, tous les boucliers ronds des hommes forts. 5 Tes deux seins sont comme deux faons, les jumeaux d’une gazelle, qui paissent parmi les lis. ”
6 “ Avant que souffle le jour et que se soient enfuies les ombres, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’oliban. ”
7 “ Tu es toute belle, ô ma compagne, et il n’y a pas de tare en toi. 8 Avec moi, du Liban, ô épouse, avec moi, du Liban puisses-tu venir. Puisses-tu descendre du sommet de l’Anti-Liban, du sommet du Senir, oui de l’Hermôn, des repaires des lions, des montagnes des léopards. 9 Tu m’as fait battre le cœur, ô ma sœur, [mon] épouse, tu m’as fait battre le cœur par un seul de tes yeux, par un seul pendentif de ton collier. 10 Que tes marques de tendresse sont belles, ô ma sœur, mon épouse ! Que tes marques de tendresse sont meilleures que le vin, et la senteur de tes huiles que toutes sortes de parfums ! 11 De miel en rayon, tes lèvres dégouttent sans arrêt, ô mon épouse ! Du miel et du lait sont sous ta langue, et la senteur de tes vêtements est comme la senteur du Liban. 12 C’est un jardin verrouillé ma sœur, mon épouse, un jardin verrouillé, une source scellée. 13 Ta peau est un paradis de grenades, avec les fruits de choix, des hennés avec des nards ; 14 du nard et du safran, de la canne et du cinnamome, avec toutes sortes d’arbres à oliban, de la myrrhe et de l’aloès, avec tous les meilleurs parfums ; 15 et une source de jardins, un puits d’eau douce, et de petits ruisseaux du Liban. 16 Réveille-toi, ô vent du nord, et viens, ô vent du sud ! Souffle sur mon jardin. Que ses parfums ruissellent. ”
“ Que celui qui m’est cher entre dans son jardin et en mange les fruits de choix. ”
5 “ Je suis entré dans mon jardin, ô ma sœur, mon épouse ! J’ai cueilli ma myrrhe avec mes aromates. J’ai mangé mon rayon de miel avec mon miel, j’ai bu mon vin avec mon lait" (Chant de Salomon 3:6-5:1).
Il y a la description de l’entrée majestueuse du roi Salomon à Jérusalem (3:6-11). Le berger parvient à rejoindre sa bien-aimée, la Sulamite et lui exprime poétiquement son amour, en rendant hommage à sa beauté, mais aussi à sa chasteté et sa fidélité (4:12). Ils s’expriment mutuellement leurs sentiments d’amour et d’affection (4:7-5:1). Voici le récit du rêve de la Sulamite:
"Je suis endormie, mais mon cœur est éveillé. C’est le bruit de celui qui m’est cher ! Il frappe ! ”
“ Ouvre-moi, ô ma sœur, ma compagne, ma colombe, mon [amie] intègre ! Car ma tête est remplie de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit. ”
3 “ ‘ J’ai enlevé ma robe. Comment puis-je la remettre ? J’ai lavé mes pieds. Comment puis-je les salir ? ’ 4 Celui qui m’est cher a retiré sa main du trou [de la porte], et mes entrailles se sont agitées en moi. 5 Je me suis levée, moi, pour ouvrir à celui qui m’est cher, et mes mains ont dégoutté de myrrhe et mes doigts de myrrhe liquide, sur les creux de la serrure. 6 J’ai ouvert, moi, à celui qui m’est cher, mais celui qui m’est cher s’en était allé, il était passé. Mon âme était sortie [de moi] quand il parlait. Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. Je l’ai appelé, mais il ne m’a pas répondu. 7 Les gardes qui tournaient dans la ville m’ont trouvée. Ils m’ont frappée, ils m’ont blessée. Les gardes des murailles ont enlevé de dessus moi mon grand châle.
8 “ Je vous ai fait jurer, ô filles de Jérusalem, si vous trouvez celui qui m’est cher, de lui annoncer que je suis malade d’amour. ”
9 “ Celui qui t’est cher, en quoi l’emporte-t-il sur tout autre [ami très] cher, ô toi, la plus belle parmi les femmes ? Celui qui t’est cher, en quoi l’emporte-t-il sur tout autre [ami très] cher, pour que tu nous aies fait prêter pareil serment ? ”
10 “ Celui qui m’est cher est éblouissant et a le teint vermeil ; c’est le plus remarquable entre dix mille. 11 Sa tête est d’or, de l’or affiné. Ses boucles sont des grappes de dattes. Sa [chevelure] noire est comme le corbeau. 12 Ses yeux sont comme des colombes près des canaux d’eau, se baignant dans du lait, posées à l’intérieur des bords. 13 Ses joues sont comme un parterre d’aromates, des tours d’herbes odorantes. Ses lèvres sont des lis, elles dégouttent de myrrhe liquide. 14 Ses mains sont des cylindres d’or, remplis de chrysolithe. Son abdomen est une plaque d’ivoire couverte de saphirs. 15 Ses jambes sont des colonnes de marbre fondées sur des socles mortaisés d’or affiné. Son aspect est comme le Liban, [il est] de choix comme les cèdres. 16 Son palais n’est que douceur, et tout en lui est extrêmement désirable. Voilà celui qui m’est cher, et voilà mon compagnon, ô filles de Jérusalem ! ”
6 “ Où est allé celui qui t’est cher, ô la plus belle parmi les femmes ? Où s’est dirigé celui qui t’est cher, pour que nous le cherchions avec toi ? ”
2 “ Celui qui m’est cher est descendu à son jardin, aux parterres d’aromates, pour mener paître parmi les jardins, et pour cueillir des lis. 3 Je suis à celui qui m’est cher, et celui qui m’est cher est à moi. Il fait paître parmi les lis" (Chant de Salomon 5:2-6:3).
Elle rêve que son bien-aimé frappe à la porte de sa chambre lui demandant de l’ouvrir. Elle dit qu’elle ne peut pas, mais finalement elle se lève pour ouvrir, mais il n’y a personne. Elle le cherche dans la ville, mais les gardes s’interposent fermement pour l’en empêcher. Elle demande de l’aide aux filles de Jérusalem pour retrouver son bien-aimé. Celles-ci lui demandent en quoi son berger, est-il différent des autres hommes. La Sulamite décrit sa beauté et la raison pour laquelle elle l’aime éperdument. Le roi Salomon fait une dernière tentative pour courtiser et gagner le cœur de la Sulamite:
"Tu es belle, ô ma compagne, comme Ville Charmante, jolie comme Jérusalem, impressionnante comme des troupes rassemblées autour de bannières. 5 Détourne tes yeux de devant moi, car ils m’ont alarmé. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres qui sont descendues de Guiléad en bondissant. 6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui sont remontées du lavage ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’a perdu ses petits. 7 Comme une tranche de grenade sont tes tempes derrière ton voile. 8 Il y a peut-être soixante reines et quatre-vingts concubines et des jeunes filles sans nombre. 9 Il y en a une qui est ma colombe, mon [amie] intègre. Il y en a une qui appartient à sa mère. Elle est la pure de celle qui l’a mise au monde. Les filles l’ont vue, et elles l’ont alors déclarée heureuse ; reines et concubines, et elles l’ont alors louée : 10 ‘ Quelle est cette femme qui abaisse [sur nous] ses regards comme l’aurore, belle comme la pleine lune, pure comme le soleil brûlant, impressionnante comme des troupes rassemblées autour de bannières ? ’ ”
11 “ Au jardin des noyers j’étais descendue, pour voir les pousses dans le ouadi, pour voir si la vigne avait bourgeonné, si les grenadiers avaient fleuri. 12 Avant que je l’aie su, mon âme m’avait mise aux chars de mon peuple bien disposé. ”
13 “ Reviens, reviens, ô Sulamite ! Reviens, reviens, pour que nous te contemplions ! ”
“ Que contemplez-vous dans la Sulamite ? ”
“ Quelque chose comme la danse de deux camps ! ”
7 “ Que tes pas sont devenus beaux dans tes sandales, ô fille bien disposée ! Les courbes de tes cuisses sont comme des ornements, œuvre de mains d’artiste. 2 Ton nombril est un bol arrondi. Que le vin mélangé n’[y] manque pas. Ton ventre est un tas de blé, entouré de lis. 3 Tes deux seins sont comme deux faons, les jumeaux d’une gazelle. 4 Ton cou est comme une tour d’ivoire. Tes yeux sont comme les piscines de Heshbôn, près de la porte de Bath-Rabbim. Ton nez est comme la tour du Liban, qui guette du côté de Damas. 5 Ta tête sur toi est comme le Carmel, et la chevelure de ta tête est comme de la laine teinte en pourpre rougeâtre. Le roi est tenu enchaîné par ces flots. 6 Que tu es belle et que tu es charmante, ô bien-aimée, parmi les délices ! 7 Oui, ta taille que voici ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes de dattes. 8 J’ai dit : ‘ Je monterai au palmier pour en saisir les régimes de dattes. ’ S’il te plaît, que tes seins deviennent comme les grappes de la vigne, et la senteur de ton nez comme des pommes, 9 et ton palais comme le meilleur vin, qui glisse facilement pour celui qui m’est cher, coulant doucement sur les lèvres des dormeurs. ”
10 “ Je suis à celui qui m’est cher, et vers moi est son désir. 11 Viens, ô toi qui m’es cher, sortons à la campagne ; logeons parmi les hennés. 12 Levons-nous de bonne heure pour aller aux vignobles, pour voir si la vigne a bourgeonné, si la fleur s’est ouverte, si les grenadiers ont fleuri. Là je te donnerai mes marques de tendresse. 13 Les mandragores ont donné leur senteur, et à nos portes il y a toutes sortes de fruits de choix. Les nouveaux comme les anciens, ô toi qui m’es cher, je les ai conservés avec soin pour toi.
8 “ Oh ! que n’es-tu comme mon frère, tétant les seins de ma mère ! Si je te trouvais dehors, je t’embrasserais. Les gens ne me mépriseraient pas. 2 Je te conduirais, je t’introduirais dans la maison de ma mère, qui m’enseignait. Je te ferais boire du vin aromatisé, du jus frais de grenades. 3 Sa main gauche serait sous ma tête, et sa droite — elle m’étreindrait.
4 “ Je vous ai fait jurer, ô filles de Jérusalem, de ne pas tenter d’éveiller ou de réveiller l’amour en moi avant qu’il le désire" (Chant de Salomon 6:4-8:4).
Le roi Salomon fait preuve de persuasion en décrivant de façon poétique la beauté de la Sulamite, cependant elle refuse fermement et courageusement cet amour et réaffirme que son cœur est tout entier à son berger, qu’elle aime : "Je suis à celui qui m’est cher, et vers moi est son désir. Viens, ô toi qui m’es cher, sortons à la campagne ; logeons parmi les hennés. Levons-nous de bonne heure pour aller aux vignobles, pour voir si la vigne a bourgeonné, si la fleur s’est ouverte, si les grenadiers ont fleuri. Là je te donnerai mes marques de tendresse. Les mandragores ont donné leur senteur, et à nos portes il y a toutes sortes de fruits de choix. Les nouveaux comme les anciens, ô toi qui m’es cher, je les ai conservés avec soin pour toi" (7:10-13). Enfin, le dénouement heureux du retour de la Sulamite qui rejoint celui qu’elle a toujours aimé, son humble berger:
"Quelle est cette femme qui monte du désert, appuyée sur celui qui lui est cher ? ”
“ Sous le pommier je t’ai réveillé. Là, ta mère, enceinte de toi, a été dans les douleurs. Là, celle qui te mettait au monde a éprouvé les douleurs.
6 “ Place-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; parce que l’amour est fort comme la mort, la volonté d’être l’objet d’un attachement exclusif est inflexible comme le shéol. Ses flamboiements sont des flamboiements de feu, la flamme de Yah. 7 Les eaux nombreuses ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne sauraient l’entraîner. Si un homme donnait toutes les choses de valeur de sa maison pour l’amour, à coup sûr on les mépriserait. ”
8 “ Nous avons une petite sœur qui n’a pas de seins. Que ferons-nous pour notre sœur le jour où on la demandera ? ”
9 “ Si elle est une muraille, nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent, mais si elle est une porte, nous la bloquerons d’une planche de cèdre. ”
10 “ Je suis une muraille, et mes seins sont comme des tours. Alors je suis devenue à ses yeux comme celle qui trouve la paix.
11 “ Salomon avait une vigne à Baal-Hamôn. Il remit la vigne aux gardiens. Chacun apportait pour son fruit mille pièces d’argent.
12 “ Ma vigne, qui m’appartient, est à ma disposition. Les mille t’appartiennent, ô Salomon, et deux cents à ceux qui en gardent le fruit. ”
13 “ Ô toi qui habites dans les jardins, les associés sont attentifs à ta voix. Fais que je l’entende. ”
14 “ Fuis, toi qui m’es cher, et deviens semblable à une gazelle ou à un faon des cerfs sur les montagnes des aromates" (Chant de Salomon 8:5-14).
Le passage qui résume magnifiquement la beauté de l’amour de la Sulamite envers son berger, est celui qui décrit cet amour comme étant la flamme de Jah (diminutif du nom de Dieu, Jéhovah): "Place-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; parce que l’amour est fort comme la mort, la volonté d’être l’objet d’un attachement exclusif est inflexible comme le shéol. Ses flamboiements sont des flamboiements de feu, la flamme de Yah" (Chant de Salomon 8:6).
Le chant de Salomon est l’illustration de la force de l’amour, de l’attachement exclusif entre deux êtres humains, un homme, le berger et une femme, la Sulamite. Cet attachement est comparé à la force de la mort qui mène irrémédiablement à la tombe commune à l’humanité, le Shéol (Hadès en grec). Néanmoins, cette force de l’amour exclusif, entre un homme et une femme, est une création divine, faite d’affection profonde l’un pour l’autre et de fidélité mutuelle. Même si le berger et la Sulamite n’était pas encore fiancés, ils ont dès le départ, particulièrement la Sulamite, étaient fidèles à leurs sentiments d’amour mutuel. La Sulamite a refusé sans hésiter la position prestigieuse de femme du roi Salomon et tous les avantages matériels et de luxe qu’elle allait avoir. Elle a préféré cet amour puissant qu’elle ressentait pour son berger avec une vie beaucoup plus simple. Probablement, qu’ils auront vieilli ensemble, mariés avec des enfants, jusqu’à ce que la mort le sépare. Ils auront été fidèles l’un envers l’autre, au soir de leur vie, au moment où la beauté physique de la jeunesse, décrit dans le chant de Salomon, aura en grande partie disparue. Ils se retrouveront, en tant que frère et sœur de cœur au moment de la résurrection (Actes 24:15).
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