(Joël 2:1)
L’enseignement de Jésus-Christ qui mène à la maturité spirituelle.
Le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 à 7):
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(Matthieu chapitre 5 à 7)
Le chapitre 5 (Les numéros des versets sont maintenus)
Être serein dans le malheur en raison de l’espérance chrétienne
"Quand il vit les foules, il monta dans la montagne ; et après qu’il se fut assis, ses disciples vinrent auprès de lui ; 2 et il ouvrit la bouche et se mit à les enseigner, en disant :
3 “ Heureux ceux qui sont conscients de leur pauvreté spirituelle, puisque le royaume des cieux leur appartient.
4 “ Heureux ceux qui sont dans le deuil, puisqu’ils seront consolés.
5 “ Heureux ceux qui sont doux de caractère, puisqu’ils hériteront de la terre.
6 “ Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, puisqu’ils seront rassasiés.
7 “ Heureux les miséricordieux, puisqu’il leur sera fait miséricorde.
8 “ Heureux ceux qui ont le cœur pur, puisqu’ils verront Dieu.
9 “ Heureux les pacifiques, puisqu’ils seront appelés ‘fils de Dieu’" (Matthieu 5 : 1-9).
Nous devons utiliser notre capacité mentale à nous projeter dans le futur par le moyen de la joie dans l’espérance, qui fait partie du fruit de l’esprit saint: "Par contre, le fruit de l’esprit est amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, foi, douceur, maîtrise de soi. Il n’y a pas de loi contre de telles choses" (Galates 5:22,23). Il est écrit dans la Bible que Jéhovah est un Dieu heureux et que le chrétien prêche une "bonne nouvelle d’un Dieu heureux" (1 Timothée 1:11). Alors que ce système de choses n’a jamais été autant dans l’obscurité spirituelle, nous devons être des foyers de lumière par la bonne nouvelle que nous partageons, mais aussi par la joie de notre espérance que nous voulons irradier sur les autres: "Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut pas être cachée quand elle se trouve sur une montagne. Si on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous un panier, mais sur un porte-lampe ; et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes pour qu’ils voient vos belles actions et rendent gloire à votre Père qui est au ciel" (Matthieu 5:14-16). Faisons de la joie de Jéhovah notre forteresse: "Ne soyez pas peinés, car la joie de Jéhovah est votre forteresse” (Néhémie 8:10).
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Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux
"10 Heureux ceux qui ont été persécutés à cause de la justice, puisque le royaume des cieux leur appartient.
11 “ Heureux êtes-vous lorsqu’on vous outrage, qu’on vous persécute et qu’on dit mensongèrement contre vous toutes sortes de choses mauvaises, à cause de moi. 12 Réjouissez-vous et bondissez de joie, puisque votre récompense est grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes [qui ont vécu] avant vous" (Matthieu 5 : 10-12).
Jésus-Christ puisait l’énergie de son endurance, face aux épreuves, par la joie de l’espérance qui était placée devant lui. Il est important de puiser de l’énergie pour alimenter notre endurance, par la "joie" de notre espérance de la vie éternelle, placée devant nous. Pour ce qui est de nos épreuves, Jésus-Christ a dit de les résoudre au jour le jour (Matthieu 6:33,34). L’application de ce principe nous aidera à gérer au mieux l’énergie mentale et émotionnelle pour faire face à nos problèmes journaliers. Jésus-Christ déconseille l’anticipation excessive, voir morbide, des problèmes ou des épreuves qui pourraient encombrer notre esprit et générer des sentiments morbides de peur et de frayeur, ce qui pourrait, à terme, nous enlever toute énergie spirituelle (Comparer avec Marc 4:18,19). Il est très important de se réjouir dans l’espérance dans le but de pouvoir endurer jusqu’à la fin pour avoir l’accomplissement de notre espérance chrétienne de vie éternelle: "Réjouissez-vous et bondissez de joie, puisque votre récompense est grande dans les cieux" (Matthieu 5:12).
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Un disciple peut sauver de nombreuses vies humaines par le ministère de Parole
"13 Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa force, avec quoi lui rendra-t-on son pouvoir salant ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors pour être piétiné par les hommes.
14 “ Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut être cachée quand elle est située sur une montagne. 15 On allume une lampe pour la mettre, non pas sous le panier à mesurer, mais sur le porte-lampe, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 De même, que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux" (Matthieu 5:13-16).
La prédication et l’enseignement de la Parole de Dieu, sont des moyens pour faire briller une lumière spirituelle, une orientation solide dans la vie, au sein de ce monde spirituellement enténébré. Le mot grec qui est traduit par "prêcher" est "κηρύσσω" (kēryssō) (Strong’s Concordance "to herald as public crier” (G2784)): "Annoncer comme crieur public”. La prédication est une proclamation publique. Même si la prédication est un enseignement simple diffusé de manière publique, elle n’est pas à confondre avec l’enseignement pédagogique des enseignements de base de la Bible, mentionné en Matthieu 28 :20, où Jésus-Christ demande à ses disciples d’enseigner les personnes nouvellement baptisées dans le but de leur donner une bonne formation biblique : "leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé" (Matthieu 28:20) (leur enseignant : (διδάσκω (disdasko) "enseigner" (Strong’s Concordance "To teach" (G1321)). Nous pouvons prendre deux exemples bibliques simples qui montrent la simplicité d’un message prêché, souvent par une simple phrase, et un enseignement sous la forme d’un discours : La prédication : "À partir de ce moment, Jésus commença à prêcher (kēryssō) et à dire : “ Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché" (Matthieu 4 :17). En Luc 10 :9, alors que Jésus-Christ envoie 70 de ses disciples prêcher en avant de lui, il leur donne exactement le même thème très simple de proclamation: "Le royaume de Dieu s’est approché de vous".
L’enseignement sous la forme d’un discours : "Quand il vit les foules, il monta dans la montagne ; et après qu’il se fut assis, ses disciples vinrent auprès de lui ; et il ouvrit la bouche et se mit à les enseigner (disdasko), en disant" (Matthieu 5:1,2). Ainsi, le Sermon sur la Montagne n’est pas une simple proclamation publique, mais bien un enseignement pédagogique biblique sous la forme d’un discours public d’environ une demi-heure (dans ce cas là).
Cependant, Jésus-Christ a employé l’expression "belles œuvres", cette lumière spirituelle, doit briller par notre comportement chrétien exemplaire.
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Imitons Jésus-Christ dans la fidélité en tout
"17 “ Ne pensez pas que je sois venu pour détruire la Loi ou les Prophètes. Je suis venu, non pas pour détruire, mais pour accomplir ; 18 car, vraiment, je vous dis que le ciel et la terre passeraient plutôt que ne passe de la Loi de quelque manière une seule toute petite lettre ou une seule particule de lettre sans que toutes choses arrivent. 19 Celui donc qui viole un seul de ces plus petits commandements, et qui enseigne aux humains [à faire] de même, sera appelé ‘ le plus petit ’ en ce qui concerne le royaume des cieux. Quant à quiconque les pratique et les enseigne, celui-là sera appelé ‘ grand ’ en ce qui concerne le royaume des cieux. 20 Car je vous dis que si votre justice n’abonde pas plus que celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez en aucune manière dans le royaume des cieux" (Matthieu 5 : 17-20).
Jésus-Christ a accompli la Loi donnée à Moïse. Les chrétiens ne sont pas sous la loi donnée à Moïse. Jésus-Christ est la fin de la loi donnée à Moïse: "Car Christ est la fin de la Loi, pour que tout homme qui exerce la foi ait la justice" (Romains 10:4). Cependant Jésus-Christ nous exhorte à être fidèles dans les petites choses. "Celui qui est fidèle dans ce qui est tout petit est fidèle aussi dans ce qui est beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est tout petit est injuste aussi dans ce qui est beaucoup" (Luc 16:10).
Il est important de s’imprégner du point de vue de Dieu, sur le vol et le mensonge.Lorsque Adam et Eve ont péché par l’impulsion de la tentation du diable, il y a eu le mensonge du diable et le vol du fruit appartenant à Dieu, par Adam et Eve (Genèse chapitre 3). A propos de ce récit biblique, Jésus-Christ a associé le mensonge du diable à un homicide: "Vous venez, vous, de votre père le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Celui-là a été un homicide lorsqu’il a commencé, et il n’a pas tenu bon dans la vérité, parce que [la] vérité n’est pas en lui. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa propre inclination, parce que c’est un menteur et le père du mensonge" (Jean 8:44). Par ce mensonge du diable, le péché est entré dans le monde par la désobéissance du premier homme, Adam. Le résultat a été que la mort s’est spirituellement et génétiquement étendue à toute sa descendance (Romains 5:12; 6:23). A cette situation qui semblait sans issue pour l’ensemble de l’humanité,il a fallu que Jéhovah Dieu, le Père, consente à la mort en sacrifice de son Fils bien aimé, Jésus-Christ(Yehoshuah Mashiah), pour sauver l’humanité (Jean 316,36).
Vu sous cette perspective, nous comprenons mieux, les propos de Jésus-Christ quand il relie le mensonge à l’homicide ou au meurtre, dans le cas du diable, mais aussi pour les enfants terrestres de Satan, qui cherchaient constamment à le tuer le (Jean 5:18; 7:1). Parfois, certains disent qu’il y a des "petits" mensonges et des "gros" mensonges. Le problème est que, la "nécessité" d’un mensonge et l’échelle de la gravité des mensonges, sont souvent fixés par les menteurs eux-mêmes. Cependant, pour revenir à l’idée importante, il est nécessaire de connaitre le point de vue de Dieu, sur cette question au travers des récits bibliques. Une déclaration simple du Christ montre qu’établir humainement une telle échelle de gravité, est une erreur: "Celui qui est fidèle dans ce qui est tout petit est fidèle aussi dans ce qui est beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est tout petit est injuste aussi dans ce qui est beaucoup" (Luc 16:10). On peut l’illustrer par l’exemple d’Ananias et Saphira, sa femme, qui ont vendu leur propriété pour en donner l’argent à la congrégation chrétienne de l’époque des apôtres. Cependant le récit, nous informe qu’ils ont retenu une part de l’argent de la vente pour eux, tout en faisant croire aux apôtres qu’ils en avaient donné la totalité. Le résultat est que Dieu les a fait mourir pour avoir dit un tel mensonge (Actes 5:1-11). Le constat biblique est simple: le mensonge peut avoir des conséquences désastreuses non seulement pour les victimes, mais aussi, pour les menteurs eux-mêmes.
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Jésus-Christ a interdit le meurtre, la haine et les insultes
"21 “ Vous avez entendu qu’il a été dit à ceux des temps anciens : ‘ Tu ne dois pas assassiner ; mais celui qui commet un meurtre en répondra devant le tribunal. ’ 22 Cependant moi je vous dis que tout homme qui continue d’être en colère contre son frère en répondra devant le tribunal ; mais celui qui profère contre son frère un inqualifiable terme de mépris en répondra devant la Cour suprême ; tandis que celui qui dit : ‘ Fou abject ! ’ sera passible de la géhenne de feu’" (Matthieu 5:21-22).
Lors de son arrestation qui le mènerait à la mort, Jésus-Christ a interdit d’utiliser les armes, ni même pour le défendre ou défendre sa cause: "Alors Jésus lui dit: “Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée" (Matthieu 26:52). Le meurtre et l'homicide sont interdits, pour des raisons à la fois personnelles, et même par patriotisme religieux ou d'état. Cette déclaration du Christ est un rappel de ce qui est écrit dans la prophétie d’Ésaïe: "Et ils devront forger leurs épées en socs et leurs lances en cisailles. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre" (Ésaïe 2:4).
Ne plus apprendre la guerre suppose bien évidemment de ne pas pratiquer à la fois, des sports de combats ou les arts martiaux, même teintés de propagande religieuse qui consisterait à dire que c’est dans un but "défensif". Transformer un corps humain en "arme défensive", peut rapidement devenir "une arme offensive" qui peut blesser ou tuer… Les Chrétiens ne doivent pas se repaitre de spectacles sportifs violents ou de films exaltant la violence gratuite. Cela est complètement détestable aux yeux de Jéhovah Dieu : "Jéhovah lui-même examine le juste comme le méchant ; quiconque aime la violence, Son âme le hait vraiment" (Psaumes 11:5).
L’expression géhenne de feu, utilisée par Jésus-Christ, a très exactement, la même signification de destruction ou mort sans possibilité de résurrection. Où était la Géhenne ? Elle se trouvait au sud de Jérusalem, à l’extérieur des murailles. C’était tout simplement le dépotoir de la ville de Jérusalem, qui existait à l’époque de Jésus-Christ et qui s’appelait, la Vallée de Hinnon (Gé Hinnom) ou géhenne. On y jetait et brûlait les détritus de la ville, ainsi que des cadavres d’animaux et de criminels après leur exécution, indignes d’une sépulture (voire même, dans l’imaginaire collectif biblique, indigne d’une résurrection ("D’un enterrement d’âne il sera enterré, on le traînera et on le jettera au-delà des portes de Jérusalem" (Jérémie 22:19)).
La traduction de la Bible en latin, a créé une confusion dans la compréhension de la condition des morts. Comme nous l’avons vu, il convient de faire la différence entre le mot hébreu Shéol et grec Hadès, d’une part, avec la géhenne d’autre part. Dans certaines traductions de la bible, ces trois mots ont été traduits par le mot d’origine latine enfer (infernus). Ce faisant, cela a créé une confusion dans la compréhension de mot géhenne, devenant un enseignement non-biblique de l’existence d’un enfer de feu.
Jésus-Christ a utilisé le mot "géhenne" ou "géhenne de feu", comme lieu réel et connu de tous ses contemporains, pour illustrer le jugement éternel et l’idée d’une destruction sans possibilité de résurrection, la fameuse deuxième mort. Il est intéressant de noter que dans son sermon sur la montagne, Jésus-Christ a évoqué à trois reprises ce lieu, sans nécessairement en préciser le sens. Pourquoi ? Tout simplement, même en Galilée à 100 km au nord de Jérusalem, ce lieu de destruction était très connu et ne nécessitait d’aucune description ou explication (Matthieu 5:22,29,30). La géhenne est associée à un feu qui ne s’éteint pas, pourquoi ? Pour la raison évidente qu’un tel lieu, à proximité d’une ville aurait représenté un danger pour la santé de la plupart des habitants, s’il n’avait pas été alimenté par un feu permanent ou constant, à base de soufre, afin de décomposer plus rapidement l’ensemble des déchets de la ville (Marc 9:47,48).
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Une bonne relation avec Dieu, passe par de bonnes relations avec notre prochain, bien gérer les conflits de personnalité
"23 “ Si donc tu apportes ton présent à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse ton présent là, devant l’autel, et va-t’en ; d’abord, fais la paix avec ton frère, et puis, quand tu seras revenu, offre ton présent.
25 “ Arrange-toi vite avec celui qui porte plainte contre toi, pendant que tu es avec lui sur le chemin [du tribunal], de peur que le plaignant ne te livre au juge, et le juge à l’huissier de justice, et que tu ne sois jeté en prison. 26 Vraiment, je te le dis : Non, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé la dernière pièce de monnaie de très peu de valeur" (Matthieu 5:23-26).
Jésus-Christ a dit qu'il vaut mieux régler un problème avec son prochain avant de prier Dieu. Jésus-Christ a expliqué que pour avoir une bonne relation avec Dieu, nous devons avoir une bonne relation avec notre prochain. Nous devons régler au plus vite nos problèmes avec notre prochain. Surtout si nous avons péché contre lui.
Toujours dans ce même chapitre, Jésus-Christ a dit d’aimer nos ennemis (Matthieu 5:38-48). Le verbe "aimer" dans ce contexte, est à prendre dans le sens d’un amour raisonné, sans nécessairement qu’il soit empreint d’affection envers notre ennemi. Par exemple, lorsque qu’une personne nous insulte ou se comporte mal envers nous, l’amour basé sur des principes bibliques, nous empêchera de répondre à l’insulte par l’insulte, ou la haine par la haine. De cette façon le cercle vicieux de la haine par la haine sera rompu, par le cercle vertueux demandé par Jésus-Christ: répondre à la haine de notre ennemi, par la maitrise de soi, par un amour basé sur la bienséance, les bonnes manières, la bonne éducation et le bon sens (Galates 5:22,23 "Le fruit de l'esprit saint"). Cette façon d'agir pourra peut-être l'encourager à changer d'attitude envers nous.
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Les mobiles des actions (bons ou mauvais),
comptent tout autant que les actions (bonnes ou mauvaises)
"Vous avez entendu qu’il a été dit : ‘ Tu ne dois pas commettre d’adultère. ’ 28 Mais moi je vous dis que tout homme qui continue à regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. 29 Si donc ton œil droit te fait trébucher, arrache-le et jette-le loin de toi. Car il t’est plus avantageux de perdre un seul de tes membres que de voir tout ton corps jeté dans la géhenne. 30 De plus, si ta main droite te fait trébucher, coupe-la et jette-la loin de toi. Car il t’est plus avantageux de perdre un seul de tes membres que de voir tout ton corps s’en aller dans la géhenne" (Matthieu 5:27-30).
Le cœur symbolique constitue l’intérieur spirituel d’une personne, fait de raisonnements accompagnés de paroles et d’actions (bonnes ou mauvaises). Jésus-Christ a bien expliqué ce qui rend pure ou impure une personne, en raison de l’état de son cœur : "Cependant, ce qui provient de la bouche sort du cœur, et c’est cela qui souille l’homme. Par exemple, c’est du cœur que sortent raisonnements mauvais, meurtres, adultères, fornications, vols, faux témoignages, blasphèmes. C’est là ce qui souille l’homme" (Matthieu 15:18-20). Dans ce cas, Jésus-Christ décrit un être humain dans une condition d’incirconcision spirituelle, avec son "prépuce du cœur", avec ses mauvais raisonnements qui le rend impur devant Dieu et non apte à la vie (revoir Proverbes 4:23). "L’homme bon, de son bon trésor, fait sortir de bonnes choses, tandis que l’homme mauvais, de son mauvais trésor, en fait sortir de mauvaises" (Matthieu 12 :35). Dans la première partie de l’affirmation de Jésus-Christ, il décrit un être humain qui a un cœur spirituellement circoncis.
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Le point de vue de Jésus-Christ sur le divorce et le remariage
"31 “ Il a aussi été dit : ‘ Celui qui divorce d’avec sa femme, qu’il lui donne un acte de divorce. ’ 32 Cependant moi je vous dis que tout homme qui divorce d’avec sa femme — excepté pour cause de fornication — l’expose à devenir adultère, et celui qui se marie avec une femme divorcée commet l’adultère" (Matthieu 5:31-32).
"Et des Pharisiens s’avancèrent vers lui avec l’intention de le tenter, et disant : “ Est-il permis à un homme de divorcer d’avec sa femme pour n’importe quel motif ? ” En réponse il dit : “ N’avez-vous pas lu que celui qui les a créés, dès le commencement les a faits mâle et femelle, et qu’il a dit : ‘ C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair ’ ? Si bien qu’ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a attelé au même joug, que l’homme ne le sépare pas. ” Ils lui dirent : “ Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de donner un acte de renvoi et de divorcer d’avec elle ? ” Il leur dit : “ Moïse, à cause de votre dureté de cœur, vous a concédé le droit de divorcer d’avec vos femmes, mais dès [le] commencement il n’en a pas été ainsi. Je vous dis que quiconque divorce d’avec sa femme — sauf pour motif de fornication — et se marie avec une autre, commet l’adultère. ” (Matthieu 19:3-9).
Ainsi, le divorce et le remariage ne sont autorisés que pour motif de fornication, c’est-à-dire des relations sexuelles que la Bible condamne, comme l’adultère, l’homosexualité et d’autres pratiques sexuelles perverses. Ce qui rompt les liens du mariage, ce sont la mort du conjoint et la fornication, généralement l’adultère. Bien entendu, en cas d’adultère, le divorce n’est pas automatique. Le conjoint lésé peut pardonner. Dans ce cas, d’un commun accord, la vie conjugale peut reprendre. Dans cette situation, le conjoint antérieurement lésé, ne pourra bibliquement pas revenir sur sa décision (et si cela devait être le cas (alors qu’il n’y a pas d’autre constat d’adultère), il ne pourrait pas se remarier). S’il devait avoir récidive avec constat d’adultère, et que cette fois le conjoint lésé, ne pardonne pas, il peut divorcer et se remarier. Pour ceux qui feraient le calcul pervers de recourir à l’adultère, ou à la manipulation pour exposer son conjoint à l’adultère, pour reprendre l’expression du Christ (par la grève du sexe sans aucune raison, afin pousser le conjoint dans le besoin, à la faute), afin de rompre les liens sacrés du mariage, en comptant ensuite sur la miséricorde de Dieu pour se faire pardonner, se fourvoient: "Que le mariage soit honorable chez tous, et que le lit conjugal soit sans souillure, car Dieu jugera fornicateurs et adultères" (Hébreux 13:4).
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Le respect de la parole donnée en disant la vérité
"Vous avez encore entendu qu’il a été dit à ceux des temps anciens : ‘ Tu ne dois pas jurer sans tenir, mais tu dois t’acquitter envers Jéhovah de tes vœux. ’ 34 Cependant moi je vous dis : Ne jurez pas du tout : ni par le ciel, parce qu’il est le trône de Dieu ; 35 ni par la terre, parce qu’elle est le marchepied de ses pieds ; ni par Jérusalem, parce qu’elle est la ville du grand Roi. 36 Tu ne dois pas non plus jurer par ta tête, parce que tu ne peux rendre un seul cheveu blanc ou noir. 37 Que votre mot Oui signifie simplement Oui, votre Non, Non ; car ce qui est en plus vient du méchant" (Matthieu 5:33-37).
Le respect de la parole donnée montre que nous devons dire la vérité. Il est écrit: "Ne vous mentez pas les uns aux autres. Dépouillez-vous de la vieille personnalité avec ses pratiques" (Colossiens 3:9).
Il est important de s’imprégner du point de vue de Dieu, sur le vol et le mensonge. Lorsque Adam et Eve ont péché par l’impulsion de la tentation du diable, il y a eu le mensonge du diable et le vol du fruit appartenant à Dieu, par Adam et Eve (Genèse chapitre 3). A propos de ce récit biblique, Jésus-Christ a associé le mensonge du diable à un homicide: "Vous venez, vous, de votre père le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Celui-là a été un homicide lorsqu’il a commencé, et il n’a pas tenu bon dans la vérité, parce que [la] vérité n’est pas en lui. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa propre inclination, parce que c’est un menteur et le père du mensonge" (Jean 8:44). Par ce mensonge du diable, le péché est entré dans le monde par la désobéissance du premier homme, Adam. Le résultat a été que la mort s’est spirituellement et génétiquement étendue à toute sa descendance (Romains 5:12 ; 6:23). A cette situation qui semblait sans issue pour l’ensemble de l’humanité, il a fallu que Jéhovah Dieu, le Père, consente à la mort en sacrifice de son Fils bien aimé, Jésus-Christ (Yehoshuah Mashiah), pour sauver l’humanité (Jean 3 16,36).
Vu sous cette perspective, nous comprenons mieux, les propos de Jésus-Christ quand il relie le mensonge à l’homicide ou au meurtre, dans le cas du diable, mais aussi pour les enfants terrestres de Satan, qui cherchaient constamment à le tuer le (Jean 5 :18 ; 7 :1). Parfois, certains disent qu’il y a des "petits" mensonges et des "gros" mensonges. Le problème est que, la "nécessité" d’un mensonge et l’échelle de la gravité des mensonges, sont souvent fixés par les menteurs eux-mêmes. Cependant, pour revenir à l’idée importante, il est nécessaire de connaitre le point de vue de Dieu, sur cette question au travers des récits bibliques. Une déclaration simple du Christ montre qu’établir humainement une telle échelle de gravité, est une erreur : "Celui qui est fidèle dans ce qui est tout petit est fidèle aussi dans ce qui est beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est tout petit est injuste aussi dans ce qui est beaucoup" (Luc 16 :10). On peut l’illustrer par l’exemple d’Ananias et Saphira, sa femme, qui ont vendu leur propriété pour en donner l’argent à la congrégation chrétienne de l’époque des apôtres. Cependant le récit, nous informe qu’ils ont retenu une part de l’argent de la vente pour eux, tout en faisant croire aux apôtres qu’ils en avaient donné la totalité. Le résultat est que Dieu les a fait mourir pour avoir dit un tel mensonge (Actes 5:1-11). Le constat biblique est simple: le mensonge peut avoir des conséquences désastreuses non seulement pour les victimes, mais aussi, pour les menteurs eux-mêmes.
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Nous devons être des pacifiques qui aiment la paix et des pacificateurs qui font la paix
"38 Vous avez appris qu'il a été dit : "38 “ Vous avez entendu qu’il a été dit : ‘ Œil pour œil et dent pour dent. ’ 39 Cependant moi je vous dis : Ne vous opposez pas à celui qui est méchant ; mais qui te gifle sur la joue droite, tourne aussi vers lui l’autre [joue]. 40 Et si quelqu’un veut aller avec toi devant le tribunal et prendre ton vêtement intérieur, laisse-lui aussi ton vêtement de dessus ; 41 et si quelqu’un qui commande te réquisitionne pour un mille, fais deux milles avec lui. 42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de qui veut t’emprunter sans intérêt" (Matthieu 5:38-42).
Lors de son arrestation qui le mènerait à la mort, Jésus-Christ a interdit d’utiliser les armes, ni même pour le défendre ou défendre sa cause: "Alors Jésus lui dit : “ Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée" (Matthieu 26 :52). Le meurtre et l'homicide sont interdits, pour des raisons à la fois personnelles, et même par patriotisme religieux ou d'état. Cette déclaration du Christ est un rappel de ce qui est écrit dans la prophétie d’Ésaïe: "Et ils devront forger leurs épées en socs et leurs lances en cisailles. Une nation ne lèvera pas l’épée contre une nation, et ils n’apprendront plus la guerre" (Ésaïe 2:4).
Ne plus apprendre la guerre suppose bien évidemment de ne pas pratiquer à la fois, des sports de combats ou les arts martiaux, même teintés de propagande religieuse qui consisterait à dire que c’est dans un but "défensif". Transformer un corps humain en "arme défensive", peut rapidement devenir "une arme offensive" qui peut blesser ou tuer… Les Chrétiens ne doivent pas se repaitre de spectacles sportifs violents ou de films exaltant la violence gratuite. Cela est complètement détestable aux yeux de Jéhovah Dieu : "Jéhovah lui-même examine le juste comme le méchant ; quiconque aime la violence, Son âme le hait vraiment" (Psaumes 11:5).
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Être parfait comme le Père Céleste est parfait dans la manifestation de l’amour du prochain
"Vous avez entendu qu’il a été dit : ‘ Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi. ’ 44 Cependant moi je vous dis : Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent ; 45 afin de vous montrer fils de votre Père qui est dans les cieux, puisqu’il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous ? Les collecteurs d’impôts aussi n’en font-ils pas autant ? 47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les gens des nations aussi n’en font-ils pas autant ? 48 Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait" (Matthieu 5 :43-48).
Le verbe "aimer" dans ce contexte, est à prendre dans le sens d’un amour raisonné, sans nécessairement qu’il soit empreint d’affection envers notre ennemi. Par exemple, lorsque qu’une personne nous insulte ou se comporte mal envers nous, l’amour basé sur des principes bibliques, nous empêchera de répondre à l’insulte par l’insulte, ou la haine par la haine. De cette façon le cercle vicieux de la haine par la haine sera rompu, par le cercle vertueux demandé par Jésus-Christ: répondre à la haine de notre ennemi, par la maitrise de soi, par un amour basé sur la bienséance, les bonnes manières, la bonne éducation et le bon sens (Galates 5:22,23 "Le fruit de l'esprit saint"). Cette façon d'agir pourra peut-être l'encourager à changer d'attitude envers nous.
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Le Sermon sur la Montagne
(Matthieu chapitre 6)
Servons Dieu avec humilité, modestie et discrétion,
pour la gloire de Dieu
"Prenez bien garde de ne pas pratiquer votre justice devant les hommes, pour être remarqués par eux ; autrement vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. 2 Quand donc tu fais des dons de miséricorde, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes. Vraiment, je vous le dis : Ils ont déjà leur pleine récompense. 3 Mais toi, quand tu fais des dons de miséricorde, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, 4 afin que tes dons de miséricorde se fassent en secret ; alors ton Père qui regarde dans le secret te le rendra. (…) 16 Quand vous jeûnez, cessez de vous donner un air triste comme les hypocrites, car ils se défigurent le visage pour faire paraître aux hommes qu’ils jeûnent. Vraiment, je vous le dis : Ils ont déjà leur pleine récompense. 17 Mais toi, quand tu jeûnes, enduis ta tête d’huile et lave ton visage, 18 pour faire paraître que tu jeûnes, non pas aux hommes, mais à ton Père qui est là dans le secret ; alors ton Père qui regarde dans le secret te le rendra" (Matthieu 6:1-4,16-18).
Jésus-Christ avertit l’humain qui travaille à sa propre gloire pour récolter une forme de reconnaissance de la part des hommes pour les œuvres qu’il accomplit, n’aura pour récompense que la vanité de la gloire des hommes, très courte et chimérique, et aucune récompense de la part de Dieu. Le Père Céleste ne récompense que les humains qui marchent modestement avec Lui: "Il t’a révélé, ô homme tiré du sol, ce qui est bon. Et qu’est-ce que Jéhovah réclame de toi, sinon de pratiquer la justice, d’aimer la bonté et de marcher modestement avec ton Dieu ?" (Michée 6:8). La récompense de Dieu, en raison de nos bonnes œuvres, faites dans l’ignorance générale des humains, est éternelle.
Rappelons ce qu’a dit Jésus-Christ au début de son Sermon sur la Montagne: ses disciples sont la lumières du monde, et les œuvres bonnes qu’ils font doivent rendre gloire à son Père (Matthieu 5:14-16. Par conséquent, soyons soucieux de faire en sorte que le mérite de nos bonnes actions retombent toujours sur Dieu: "Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu" (1 Corinthiens 10:31).
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Jésus-Christ nous dit comment prier son Père Céleste
"5 De plus, quand vous priez, vous ne devez pas être comme les hypocrites ; parce qu’ils aiment prier debout dans les synagogues et aux coins des grandes rues, afin d’être vus des hommes. Vraiment, je vous le dis : Ils ont déjà leur pleine récompense. 6 Toi, cependant, quand tu pries, entre dans ta chambre particulière et, après avoir fermé la porte, prie ton Père qui est là dans le secret ; alors ton Père qui regarde dans le secret te le rendra. 7 Mais quand vous priez, ne redites pas toujours les mêmes choses, comme font les gens des nations, car ils pensent qu’ils seront entendus parce qu’ils parlent beaucoup. 8 Donc, ne devenez pas comme eux, car Dieu votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez" (Matthieu 6:5-8).
Il s’agit tout simplement d’un rappel du premier des dix commandements: nous devons adorer uniquement Jéhovah. Nous ne devons pas adresser nos prières à Jésus-Christ, parce qu’il est le Fils de Dieu et non le Dieu tout-puissant. L’apôtre Pierre lui-même a désigné Jésus-Christ comme étant le Fils de Dieu. Après sa réponse correcte, Jésus-Christ a félicité l’apôtre Pierre : "En réponse Simon Pierre dit: “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.” Jésus lui dit alors : “Heureux es-tu, Simon fils de Yona, parce que ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux"" (Matthieu 16:16,17). De plus, Jéhovah Dieu, ne fait pas partie d’une trinité. L’enseignement de la Trinité n’est pas biblique.
Les "vrais adorateurs" doivent adorer Dieu avec "l’esprit", ou de façon spirituelle, sans objet religieux idolâtrique, tels qu’une croix, des statues, des images ou des médailles en relation avec le culte marial ou d’autres "saints". Si un chrétien a de tels objets, il doit s’en débarrasser ou les détruire (Actes 19:19,20). Le chrétien doit adorer Dieu avec la "vérité" exposée dans la Bible (Jean 17 :17 ; 2 Timothée 3 :16,17 ; 2 Pierre 1:20,21)). Le chrétien ne doit pas faire des gestes qui ne conviennent pas, bibliquement, avant et après la prière, tel que faire le signe de croix. C’est une pratique non biblique qui n’existait pas à l’époque des apôtres. Comme l’a dit, sous inspiration, l’apôtre Paul : "C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie" (1 Corinthiens 10:14).
Convient-il de répéter cette prière, d’une façon mécanique, sans y réfléchir ? Sur la base des déclarations de Jésus-Christ, il est évident que non. Nous pouvons relire ce qu’il a dit sur le fait de ne pas répéter mécaniquement, sans réfléchir, toujours les mêmes choses dans nos prières : "Mais quand vous priez, ne redites pas toujours les mêmes choses, comme font les gens des nations" (Matthieu 6:7).
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Ce qu'il faut retenir de la prière modèle
Derniers commentaires
28.11 | 19:44
Bonjour. Non. Tu dois suivre le modèle du Christ qui ne s'est pas baptisé lui-même, ou tout seul, mais par un baptiseur, serviteur de Dieu... Cordialement...
28.11 | 16:54
Bonjour, étant non-voyant le baptême est-il valable si je m’immerges avec une prière ? Cordialement.
24.11 | 21:56
Bonjour Jonathan, je t'invite à te rapprocher des anciens de ta congrégation qui seront en mesure de répondre à ta question. Je n'ai pas suffisamment d'information pour te répondre. Cordialement.
24.11 | 20:45
Bonjours, le baptême est-il valable en s’immergeant soi-même dans l’eau pour des raisons de handicape ? Cordialement
" 9 Vous devez donc prier ainsi :
“ ‘ Notre Père dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. 10 Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre. 11 Donne-nous aujourd’hui notre pain pour ce jour ; 12 et remets-nous nos dettes, comme nous aussi avons remis à nos débiteurs. 13 Et ne nous fais pas entrer en tentation, mais délivre-nous du méchant. ’
14 “ Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos fautes" (Matthieu 6 :9-15).
Nous devons prier Dieu avec amour et affection, comme lorsqu’un fils et une fille s’adressent à leur père qu’ils aiment profondément et sincèrement. Nous devons nous soucier pour son Nom, qu’Il soit sanctifié, ce qui inclut le désire de défendre son beau renom. Nous devons lui exprimer notre désir sincère que son dessein juste se réalise sur la terre (Matthieu 6:9,10). Nous comprenons que Jésus-Christ laisse bien entendre que nos prières, en général, doivent être un acte d’adoration tourné vers Dieu, en lui exprimant des louanges et notre profonde reconnaissance pour les nombreuses expressions d’amour qu’Il nous manifeste. Le livre des Psaumes, donne de nombreux exemples de louanges que nous pouvons adresser à Jéhovah Dieu, comme un encens spirituel agréable pour Lui : "Que ma prière soit préparée comme l’encens devant toi, l’élévation de mes paumes comme l’offrande de grain du soir" (Psaumes 141:2). Jéhovah Dieu est très sensible au fait que nous l’aimions et que nous le fassions savoir par nos paroles et notre conduite: "(Dieu) qui use de bonté de cœur envers la millième génération pour ceux qui m’aiment et gardent mes commandements" (Exode 20:6). Par nos prières et notre comportement, répondons à son amour qu’Il nous manifeste, en aimant Dieu en retour. Le Psaume 145, est très riche en louanges adressées à Dieu : "Je veux t’exalter, ô mon Dieu le Roi, et je veux bénir ton nom pour des temps indéfinis, oui pour toujours" (Psaumes 145:1).
Ensuite, nous pouvons prier Dieu, en évoquant plus particulièrement nos besoins personnels, tels que le fait qu’Il nous aide sur le plan spirituel et matériel. Nous pouvons faire part à Dieu de nos sentiments les plus intimes qui nous préoccupent, ou Lui exprimer notre joie en actions de grâce (Le livre biblique des Psaumes est un précieux recueil poétique de sentiments exprimés à Dieu). Jésus-Christ, dans la dernière partie de la prière, nous encourage à demander à Dieu qu’il nous aide à lutter contre nos faiblesses, que le diable exploite pour nous tenter et ainsi porter atteinte à notre intégrité (Matthieu 6:11-13 ; Romains 7:21-25) (Les enseignements élémentaires de la Bible (Sens interdit)).
En Matthieu 6:14,15, Jésus-Christ montre que la qualité de notre relation avec Dieu, dépend de la relation que nous avons avec notre prochain : "Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos fautes" (Matthieu 5:23,24 ; 1 Jean 3:15 ; 4:8).
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Il faut rejeter l’amour de l’argent et la recherche de la richesse
Nous devons faire un choix, entre servir Dieu ou la Richesse
"19 Cessez de vous amasser des trésors sur la terre, où mite et rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent. 20 Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où ni mite ni rouille ne rongent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. 21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
22 “ La lampe du corps, c’est l’œil. Si donc ton œil est simple, tout ton corps sera lumineux ; 23 mais si ton œil est méchant, tout ton corps sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien sont grandes ces ténèbres !
24 “ Personne ne peut travailler comme un esclave pour deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez travailler comme des esclaves pour Dieu et pour la Richesse" (Matthieu 6:19-24).
Il est clair que la Bible ne condamne pas la richesse, tout comme elle n'encourage pas la pauvreté. Jésus-Christ met en garde contre notre rapport à la richesse, en relation avec notre objectif principal de servir Dieu. Jésus-Christ, comme la Bible dans son ensemble, condamne l'amour de l'argent: "Cependant, ceux qui sont bien décidés à être riches tombent dans la tentation, dans un piège et dans de nombreux désirs insensés et nuisibles, qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine. Car l’amour de l’argent est une racine de toutes sortes de choses mauvaises, et en aspirant à cet amour quelques-uns se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés partout de bien des douleurs" (1 Timothée 6:9,10). Par l'expression "œil simple", cela signifie sincère, sans détour, bien réglé, généreux, ce qui est conforme au service pour Dieu. Un "œil méchant", mauvais, envieux, représente des objectifs basés sur la convoitise, la cupidité, ce qui est conforme au service pour le dieu Richesse.
Jésus-Christ encourage à être riche envers Dieu: "Là-dessus il leur donna un exemple, en disant : “ Les terres d’un certain homme riche avaient bien produit. Il s’est donc mis à raisonner en lui-même, disant : ‘ Que vais-je faire, maintenant que je n’ai plus où ramasser mes récoltes ? ’ Alors il a dit : ‘ Voici ce que je vais faire : Je vais démolir mes magasins et en bâtir de plus grands, et j’y ramasserai tout mon grain et toutes mes bonnes choses ; et je dirai à mon âme : “ [Mon] âme, tu as quantité de bonnes choses en réserve pour de nombreuses années ; tiens-toi tranquille, mange, bois, donne-toi du bon temps. ” ’ Mais Dieu lui a dit : ‘ Homme déraisonnable, cette nuit même on te réclame ton âme. Alors, les choses que tu as entassées, qui les aura ? ’ Ainsi en est-il de l’homme qui amasse un trésor pour lui-même, mais qui n’est pas riche à l’égard de Dieu" (Luc 12:16-21).
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Jésus-Christ nous encourage à résoudre nos problèmes
au jour le jour
"25 Voilà pourquoi je vous dis: Cessez de vous inquiéter au sujet de vos âmes, quant à ce que vous mangerez ou à ce que vous boirez, ou au sujet de votre corps, quant à ce que vous mettrez. L’âme ne signifie-t-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? 26 Observez attentivement les oiseaux du ciel, parce qu’ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni ne ramassent dans des magasins ; pourtant, votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas plus qu’eux ? 27 Qui d’entre vous, en s’inquiétant, peut ajouter une seule coudée à la durée de sa vie ? 28 Et au sujet du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Recevez la leçon des lis des champs, regardez comment ils croissent ; ils ne peinent ni ne filent ; 29 mais je vous dis que pas même Salomon, dans toute sa gloire, n’a été revêtu comme l’un de ceux-ci. 30 Si donc Dieu habille ainsi la végétation des champs, qui est là aujourd’hui et demain est jetée au four, ne vous habillera-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? 31 Ne vous inquiétez donc jamais, disant : ‘ Qu’allons-nous manger ? ’ ou : ‘ Qu’allons-nous boire ? ’ ou : ‘ Qu’allons-nous mettre ? ’ 32 Ce sont là, en effet, toutes les choses que les nations recherchent avidement. Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses.
33 “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées. 34 Donc, ne vous inquiétez jamais du lendemain, car le lendemain aura ses propres inquiétudes. À chaque jour suffit son mal" (Matthieu 6:25-32).
Il est tout à fait normal de ressentir de l’inquiétude face à des problèmes, particulièrement s’ils sont graves. Cependant, Jésus-Christ dit que l’inquiétude excessive ne permettra pas de résoudre le problème. D’ailleurs il pose cette question, pour montrer que l’inquiétude excessive est stérile: "Qui d’entre vous, en s’inquiétant, peut ajouter une seule coudée à la durée de sa vie?" (verset 27). La meilleure manière de faire face à l’inquiétude est la confiance dans le fait que Dieu aidera les humains qui se soucient de faire sa volonté, tout comme Il s’occupe de l’ensemble de sa création: "J’étais un jeune homme, j’ai même vieilli, et pourtant je n’ai pas vu le juste complètement abandonné, ni sa descendance cherchant du pain" (Psaumes 37:25). Jésus-Christ encourage les humains à vivre au présent (délimité dans ce cas, par le jour) pour résoudre les problèmes parce que le passé n’existe plus et le futur n’existe pas. Cette idée simple bien conscientisée, permet de ne pas alimenter l’inquiétude excessive parce que "à chaque jour suffit son mal". Dans les conseils sur la prière, Jésus-Christ a dit: "Dieu votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez" (Matthieu 6:8). Concernant le besoin de nourriture, il est écrit dans la prière modèle: "Donne-nous aujourd’hui notre pain pour ce jour" (Matthieu 6:11).
Par conséquent il vaut mieux éviter l’anticipation excessive qui peut engendrer une inquiétude morbide. Résolvons nos problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent, tout en faisant confiance en Dieu: "Mets ta confiance en Jéhovah de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence. Dans toutes tes voies tiens compte de lui, et lui, il rendra droits tes sentiers" (Proverbes 3:5,6).
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Le Sermon sur la Montagne
(Matthieu chapitre 7)
Cessez de juger, afin de ne pas être jugés
"Cessez de juger, afin de ne pas être jugés ; 2 car c’est avec le jugement dont vous jugez que vous serez jugés ; et c’est avec la mesure dont vous mesurez qu’on mesurera pour vous. 3 Pourquoi donc regardes-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, mais ne considères-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ? 4 Ou comment peux-tu dire à ton frère : ‘ Permets que je retire la paille de ton œil ’, alors que, voici, une poutre est dans ton œil à toi ? 5 Hypocrite ! retire d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clairement comment retirer la paille de l’œil de ton frère" (Matthieu 7:1-5).
Cette exhortation de ne pas juger est à mettre dans le contexte de la relation humaine en générale et non dans le cadre normal d’un tribunal qui nécessite l’intervention d’un juge pour statuer sur la culpabilité ou non d’une personne.
Jésus-Christ dit que l’humain qui a tendance à juger systématiquement son prochain, oublie souvent qu’il est très exactement dans la même situation que la personne qu’elle juge: il est pécheur comme tous les autres descendants d’Adam: "Tous, en effet, ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu" (Romains 3:23). Jésus-Christ ajoute un deuxième point montrant que la personne qui juge se met dans une situation très délicate du point de vue de celui qui exercera un jugement, le roi Jésus-Christ, particulièrement peu avant la grande tribulation: il sera jugé de la même manière qu’il juge les autres. Ainsi, le fait de ne pas juger, vu sous cette perspective, est une manière d’être prudent. Cependant, Jésus-Christ a dit auparavant, dans son sermon, qu’il faut être miséricordieux et ainsi, il nous sera fait miséricorde. Il faut pardonner, ainsi, Dieu nous pardonnera nos fautes (Matthieu 5:7 ; 6:14,15).
Cependant, Jésus-Christ va beaucoup plus loin concernant la personne qui a tendance à juger son prochain, il dit sans hésiter, qu’elle est hypocrite. Effectivement, elle juge son prochain en ignorant, qu’elle a des défauts, voir même beaucoup plus graves ; Jésus-Christ dit que la personne jugée a une petite paille dans l’œil tandis que, par effet d’optique, elle a une poutre dans son œil. L’expression employée par le Christ, est tout à fait conforme à la personne qui juge régulièrement son prochain: "Médecin, guéris-toi toi-même" (Luc 4:23).
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Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens
"Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les piétinent avec leurs pieds et que, se retournant, ils ne vous déchirent" (Matthieu 7:6).
De tout évidence les chiens et les porcs symbolisent des humains charnels dont le comportement n’est pas du tout spirituel (1 Corinthiens 2:16). Cependant, dans ce cas précis, Jésus-Christ explique que ces humains peuvent provoquer des blessures, voir la mort. Ce qui est "saint" ou les "perles", sont des dons spirituels en relation avec le service sacré que nous rendons à Dieu, entre autres, la proclamation de la bonne nouvelle et l’enseignement biblique. Dans le cadre du ministère chrétien de la Parole, le chrétien doit faire preuve de prudence, de discernement et comprendre à quel moment il n’est pas prudent d’insister: "Voyez ! Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; montrez-vous donc prudents comme des serpents et pourtant innocents comme des colombes" (Matthieu 10:16).
Toutes les personnes qui refusent d’écouter pendant un temps, la bonne nouvelle, ou qui ont un point de vue foncièrement divergent au notre ou à la Parole de Dieu, ne sont pas à mettre dans la catégorie mentionnée par Jésus-Christ. Lui-même a côtoyé des pécheurs dans le but de les ramener dans le droit chemin: "Je suis venu appeler, non pas des justes, mais des pécheurs à la repentance" (Luc 5:27-32). Dans certaines religions ou congrégations, des chrétiens sont excommuniés pour avoir un point de vue différents sur la doxa ou l’interprétation de la Bible. Alors que ces chrétiens sont rangés dans la catégorie des apostats, certains vont jusqu’à les traiter de "chiens" et de "porcs", alors que leur comportement n’a rien à voir avec la dangerosité mentionnée par Jésus-Christ, à savoir de pouvoir blesser ou de mettre la vie en danger, de ceux mêmes qui les insultent.
Concernant cette situation douloureuse, particulièrement pour les personnes ostracisées par toute un ensemble de congrégations, les choses sont entre les mains du Roi Jésus-Christ, au moment du jugement des congrégations chrétiennes, peu avant la congrégation (Matthieu 25). Pour les personnes qui n’hésitent pas à les insulter, selon Matthieu 7:1-4, mais aussi selon Matthieu 5 :22, elle se mettent dans une situation extrêmement dangereuse, parce que si la ou les personnes ostracisées devaient être innocentées, leurs bonnes réputations rétablies, au jour du jugement, qu’arrivera-t-il aux personnes qui les auront gravement insultées (?
"Cependant moi je vous dis que tout homme qui continue d’être en colère contre son frère en répondra devant le tribunal; mais celui qui profère contre son frère un inqualifiable terme de mépris en répondra devant la Cour suprême; tandis que celui qui dit: ‘Fou abject!’ sera passible de la géhenne de feu" (Matthieu 5:22).
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Continuez à demander, et on vous donnera
"7 Continuez à demander, et on vous donnera ; continuez à chercher, et vous trouverez ; continuez à frapper, et on vous ouvrira. 8 Car tout homme qui demande reçoit, et tout homme qui cherche trouve, et à tout homme qui frappe on ouvrira. 9 Oui, quel est l’homme d’entre vous à qui son fils demande du pain — il ne lui remettra pas une pierre, n’est-ce pas ? 10 Ou peut-être demandera-t-il un poisson — il ne lui remettra pas un serpent, n’est-ce pas ? 11 Si donc vous, bien que vous soyez méchants, vous savez donner des dons qui sont bons à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le lui demandent !" (Matthieu 7:7-11).
Jésus-Christ dit que si nous voulons obtenir la bénédiction de Dieu, nous devons insister et persévérer dans la prière. Dans une autre illustration, il a montré comment une veuve, à force d’insister auprès d’un juge injuste, a pu obtenir qu’on lui fasse justice: "Puis il leur donna un exemple concernant la nécessité pour eux de prier toujours et de ne pas renoncer ; il dit : “ Dans une certaine ville il y avait un certain juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas l’homme. Mais il y avait une veuve dans cette ville et elle allait sans cesse vers lui, en disant : ‘ Fais en sorte que j’obtienne justice contre mon adversaire. ’ Eh bien, pendant un certain temps il a refusé, mais ensuite il s’est dit : ‘ Bien que je ne craigne pas Dieu et ne respecte pas l’homme, en tout cas, parce que cette veuve me cause continuellement des ennuis, je vais faire en sorte qu’elle obtienne justice, de peur qu’elle ne vienne jusqu’au bout me bourrer de coups. ’ ” Alors le Seigneur dit : “ Écoutez ce que ce juge, bien qu’injuste, a dit. Et Dieu donc, est-ce qu’il ne fera pas en sorte que justice soit rendue à ceux qu’il a choisis [et] qui crient vers lui jour et nuit, même s’il est patient envers eux ? Je vous le dis : Il fera que justice leur soit rendue rapidement. Toutefois, lorsque le Fils de l’homme arrivera, trouvera-t-il vraiment la foi sur la terre ?”" (Luc 18:1-8).
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La règle d’or
"Donc, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, de même vous aussi, vous devez le faire pour eux ; c’est là, en effet, ce que signifient la Loi et les Prophètes" (Matthieu 7:12).
Jésus-Christ énonce le commandement qui soutent l’ensemble de la Loi et les Prophètes, c’est-à-dire la loi royale de l’amour parce qu’il répète exactement la même expression en conclusion: "Enseignant, quel est le plus grand commandement dans la Loi ? ” Il lui dit : “ ‘ Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. ’ C’est là le plus grand et le premier commandement. Le deuxième, qui lui est semblable, est celui-ci : ‘ Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. ’ À ces deux commandements toute la Loi est suspendue, ainsi que les Prophètes" (Matthieu 22:36-40 ; Jacques 2:8).
Toujours sur le même thème de l’amour du prochain, on lui a posé la question sur ce que signifie concrètement le mot "prochain". Jésus-Christ a présenté une illustration pour en donner la définition précise: "Mais, voulant montrer qu’il était juste, l’homme dit à Jésus : “ Qui donc est mon prochain ? ” En réponse Jésus dit : “ Un certain homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il est tombé au milieu de bandits, qui l’ont dépouillé et aussi roué de coups, et s’en sont allés, le laissant à demi mort. Or, par hasard, un certain prêtre descendait par cette route-là, mais, quand il a vu l’homme, il a passé outre, allant de l’autre côté de la route. De même, un Lévite aussi, quand il est arrivé à cet endroit et a vu l’homme, a passé outre, allant de l’autre côté de la route. Mais un certain Samaritain, qui faisait route, est arrivé près de lui et, en le voyant, a été pris de pitié. Il s’est donc approché de lui et a bandé ses blessures, versant sur elles de l’huile et du vin. Puis il l’a fait monter sur sa propre bête, l’a amené à une hôtellerie et a pris soin de lui. Et le lendemain il a tiré deux deniers, les a donnés à l’hôtelier et a dit : ‘ Prends soin de lui et, ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour. ’ Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme qui était tombé parmi les bandits ? ” Il dit : “ Celui qui s’est montré miséricordieux envers lui. ” Alors Jésus lui dit : “ Va, et toi, fais de même. ”" (Luc 10:29-37).
Ainsi, comme l’a souligné Jésus-Christ, la règle d’or doit s’appliquer indistinctement sur l’ensemble des humains que nous côtoyons, incluant aussi nos ennemis selon ce qui est écrit en Matthieu 5:43-48.
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Entrez par la porte étroite
"13 Entrez par la porte étroite ; parce que large et spacieuse est la route qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par elle ; 14 tandis qu’étroite est la porte et resserrée la route qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent" (Matthieu 7:13,14).
Jésus-Christ a montré à plusieurs reprises que le chemin menant à la vie éternelle ne serait pas facile d’accès et à suivre parce qu’il est question d’une porte accédant à un chemin étroit. Le chemin menant à la destruction n’a pas ces deux difficultés mentionnées, la porte et l’étroitesse du chemin, il est tout simplement large et facile à suivre, il ne nécessite aucun effort.
Jésus-Christ a souligné la difficulté du ministère chrétien de différentes façon, ce qui correspond à ce chemin pas facile à trouver et à suivre: "Voyez ! Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; montrez-vous donc prudents comme des serpents et pourtant innocents comme des colombes. Méfiez-vous des hommes ; car ils vous livreront à des tribunaux locaux, et ils vous fouetteront dans leurs synagogues. Oui, vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi, en témoignage pour eux et pour les nations" (Matthieu 10:16-18).
Jésus-Christ a montré qu’être chrétien dans ce système de choses ne serait pas chose facile et nécessiterait un esprit d’abnégation: "Et quiconque n’accepte pas son poteau de supplice et [ne] suit [pas] derrière moi n’est pas digne de moi" (Matthieu 10:38). Il a montré la nécessité d’endurer jusqu’à la fin pour obtenir la vie éternelle: "Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé" (Matthieu 24:13).
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Méfiez-vous des faux prophètes
"15 Méfiez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au-dedans sont des loups rapaces. 16 C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne récolte jamais des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons, n’est-ce pas ? 17 De même, tout bon arbre produit de beaux fruits, mais tout arbre pourri produit des fruits sans valeur ; 18 un bon arbre ne peut porter des fruits sans valeur, ni un arbre pourri produire de beaux fruits. 19 Tout arbre qui ne produit pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. 20 Ainsi donc, c’est à leurs fruits que vous reconnaîtrez ces hommes.
21 “ Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘ Seigneur, Seigneur ’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 22 Beaucoup me diront en ce jour-là : ‘ Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, et en ton nom que nous avons expulsé des démons, et en ton nom que nous avons accompli de nombreuses œuvres de puissance ? ’ 23 Et à eux pourtant je [le] confesserai alors : Je ne vous ai jamais connus ! Éloignez-vous de moi, vous qui pratiquez l’illégalité" (Matthieu 7:15-23).
Jésus-Christ dit que le danger des faux prophètes serait dans leur capacité à séduire, à avoir une apparence de brebis. Ils ne seraient donc pas facilement identifiables à leur attitude basée sur la manipulation mentale à séduire, mais au résultat final de leurs mauvaises actions, qui démontreraient de fait que ce sont des loups rapaces et impitoyables qui malmènent la congrégation chrétienne. Jésus-Christ insiste sur l’esprit d’observation ou discernement qui permettra de bien comprendre que quelque chose d’anormal est en train de se passer, en la présence de ces faux prophètes, comme si l’on voyait des raisins sur des épines ou des figues sur des chardons.
L’apôtre Paul a été confronté à ces faux prophètes séducteurs, qui se faisaient passer pour des supers apôtres: "Car de tels hommes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se transforment en apôtres de Christ. Et rien d’étonnant, car Satan lui-même se transforme toujours en ange de lumière. Ce n’est donc pas extraordinaire si ses ministres aussi se transforment toujours en ministres de justice. Mais leur fin sera selon leurs œuvres " (2 Corinthiens 11:13-15).
Jésus-Christ montre simplement que le critère de salut éternel est de faire la volonté de Dieu: "Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘ Seigneur, Seigneur ’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux" (Matthieu 7:21).
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La conclusion du Sermon sur la Montagne
"24 Tout homme donc qui entend mes paroles que voici et les met en pratique sera comparé à un homme avisé, qui a bâti sa maison sur le roc. 25 Et la pluie est tombée à verse, et les inondations sont venues, et les vents ont soufflé et ont battu cette maison, mais elle ne s’est pas effondrée, car elle avait été fondée sur le roc. 26 D’autre part, tout homme qui entend mes paroles que voici et ne les met pas en pratique sera comparé à un homme sot, qui a bâti sa maison sur le sable. 27 Et la pluie est tombée à verse, et les inondations sont venues, et les vents ont soufflé et ont heurté cette maison, et elle s’est effondrée ; et sa chute a été grande" (Matthieu 7:24-27).
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Jésus-Christ enseignait comme quelqu’un qui a autorité
"Or, quand Jésus eut achevé de dire ces paroles, l’effet fut que les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait en homme qui a pouvoir, et non pas comme leurs scribes" (Matthieu 7:28,29).
Jésus-Christ a fait son Sermon sur la Montagne en Galilée, une région à la fois agricole et avec une activité de la pêche. Ainsi, il donnait des illustrations liées à leur quotidien, avec beaucoup de références à la nature. Jésus-Christ avait grandi en Galilée, probablement que ses auditeurs le ressentaient, ils se rendaient compte que c’était un homme, quoique doté d’une extraordinaire sagesse divine, très proche du peuple et qui les aimait (Matthieu 9:36). Cependant, ce qui captivait le plus ses auditeurs, c’était sa franchise, son franc-parler, son autorité bienveillante envers le peuple.
Dans le sermon sur la montagne, nous notons que Jésus-Christ illustrait toutes ses idées importantes. Ce qui permettait à ses auditeurs une meilleure mémorisation des idées clés de son discours. Par exemple, en se rappelant le mot "heureux", au début de son sermon, l’auditeur pensée à l’espérance malgré ses graves difficultés. L’illustration de la paille et de la poutre dans l’œil, ne pas juger. La porte et le chemin étroit, illustrant la nécessité de la persévérance jusqu’à l’accomplissement de l’espérance chrétienne.
Dans le sermon sur la montagne, il n’y a aucune idée difficile à comprendre, ce qui n’enlève en rien de la profondeur des enseignements. Par exemple, dans les lois sur l’interdiction du meurtre et de l’adultère, Jésus-Christ a insisté sur les intentions ou mobiles qui peuvent précéder ces péchés graves. Ainsi, il montrait que pour éviter d’en arriver à de telles extrémités, il faut agir en amont. Par exemple, pour éviter la colère, la haine et la rancœur et plus tard, peut-être l’homicide, Jésus-Christ a montré qu’il faut résoudre les problèmes de conflits de personnalité au plus vite afin d’éviter une dégradation mortifère de la relation humaine. Pour ce qui est de l’aval ou le résultat final d’une situation, Jésus-Christ a montré que ce n’est pas seulement le péché accompli qui est grave, mais l’intention, même s’il ne s’est pas concrétisé, comme dans le cas de l’adultère. Pour ce qui est de la règle d’or, par l’expression montrant que toute la loi et prophètes y sont suspendus, il montra ce qui était à la base des lois, des principes intemporels tels que l’amour pour Dieu et son prochain. La loi a une valeur circonstancielle (elle peut être abrogée comme par exemple la Loi Mosaïque et être remplacée par une autre (Romains 10:4)), tandis que le principe ou le commandement et intemporel ou éternel, c’est ce que montre la règle d’or (Matthieu 22:36-40).
Par conséquent, quel que soit son publique, la qualité de son enseignement était la même. Cependant, lorsqu’il avait à faire à un groupe de personnes qui n’avaient pas trop l’habitude de manier des idées abstraites, alors, il utilisait des illustrations pour en préciser le sens. La puissance de sa manière d’enseigner résidait dans sa capacité à expliquer des idées profondes et pas toujours faciles à comprendre, de manière simple, avec des mots simples et des illustrations claires.
Par contre lorsqu’il était en présence d’enseignants, il pouvait les étonner par la profondeur de la connaissance des Ecritures. Par exemple dans sa conversation avec Gamaliel, il a parlé de la nouvelle naissance. Gamaliel a été complètement déstabilisé par cette expression en lien étroit avec le baptême, mais aussi à la résurrection des morts. Face à cet étonnement, Jésus-Christ lui a posé ces questions rhétoriques: "Tu es un enseignant d’Israël et pourtant tu ne sais pas ces choses ?". Et d’ajouter: "Si je vous ai dit des choses terrestres et pourtant vous ne croyez pas, comment croirez-vous si je vous dis des choses célestes ?". Dit d’une autre manière, Jésus-Christ montrait qu’il n’avait pas trop forcé sur la difficulté de l’enseignement, en s’en tenant à l’aspect seulement terrestre, évoquant qu’il y avait un aspect céleste aussi (Jean chapitre 3).
Parfois il posait une question qui laissait entendre que l’enseignement avait d’autres recoins de compréhensions. Par exemple, les contemporains du Christ l’appelait fils de David, ce qui était à la fois vrai, mais dans un autre contexte, ce n’était pas le cas: "Or, tandis que les Pharisiens se trouvaient rassemblés, Jésus leur demanda : “ Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? ” Ils lui dirent : “ De David. ” Il leur dit : “ Comment donc se fait-il que David par inspiration l’appelle ‘ Seigneur ’, quand il dit : ‘ Jéhovah a dit à mon Seigneur : “ Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds ” ’ ? Si donc David l’appelle ‘ Seigneur ’, comment est-il son fils ? ” Et nul ne put lui répondre un mot, et personne, depuis ce jour-là, n’osa plus l’interroger" (Matthieu 22:41-46).
Parfois, son enseignement pouvait se révéler très complexe et difficile à comprendre, comme par exemple la prophétie concernant les derniers jours en Matthieu 24, 25, Marc 13 et Luc 21. Dans ce cas précis, pour comprendre certaines expressions bibliques, il faut avoir une bonne connaissance de la prophétie de Daniel car il s’y référait principalement.
Parfois Jésus-Christ créait une sélection dans son auditoire, entre ceux qui l’écoutaient superficiellement, sans chercher à en savoir plus, et d’autres beaucoup moins nombreux, comme les apôtres qui le questionnaient pour expliquer le symbolisme de ses illustrations (Matthieu 13:10-15).
Il y aurait bien d’autres choses à dire sur la façon d’enseigner de Jésus-Christ, il convient de s’en inspirer, particulièrement pour les enseignants de la Parole de Dieu, afin de rendre l’enseignement à la fois profond et simple à comprendre afin de le rendre accessible au plus grand nombre de personnes possible: "C’est à cette voie, en effet, que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez fidèlement ses traces" (1 Pierre 2:21).
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Imitons Jésus-Christ en prêchant la bonne nouvelle du royaume
Son témoignage à une femme samaritaine
"7 Une femme de Samarie vint pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : “Donne-moi à boire. ” 8 (Ses disciples en effet s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres.) 9 La femme samaritaine lui dit donc : “ Comment se fait-il que toi, bien que tu sois un Juif, tu me demandes à boire, alors que moi je suis une femme samaritaine ? ” (Car les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains.) 10 En réponse Jésus lui dit : “ Si tu avais connu le don gratuit de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘ Donne-moi à boire ’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. ” 11 Elle lui dit : “ Seigneur, tu n’as même pas un seau pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? 12 Tu n’es tout de même pas plus grand que notre ancêtre Jacob, qui nous a donné le puits et qui en a bu lui-même ainsi que ses fils et son bétail ? ” 13 En réponse Jésus lui dit : “ Tout homme qui boit de cette eau-ci aura de nouveau soif. 14 Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura pas du tout soif, jamais, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour communiquer la vie éternelle. ” 15 La femme lui dit : “Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas continuellement à cet endroit pour puiser. ” 16 Il lui dit : “ Va, appelle ton mari et viens à cet endroit. ” 17 En réponse la femme dit : “ Je n’ai pas de mari. ” Jésus lui dit : “ Tu as raison de dire : ‘ Je n’ai pas de mari. ’ 18 Car tu as eu cinq maris, et l’[homme] que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. ” 19 La femme lui dit : “Seigneur, je vois que tu es un prophète. 20 Nos ancêtres ont adoré dans cette montagne ; mais vous [autres], vous dites que c’est à Jérusalem qu’est l’endroit où l’on doit adorer. ” 21 Jésus lui dit : “ Crois-moi, femme : L’heure vient où ce n’est ni dans cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez, vous, ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, ce que nous connaissons, parce que le salut vient des Juifs. 23 Toutefois l’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père avec [l’]esprit et [la] vérité ; le Père, en effet, cherche des hommes de ce genre pour l’adorer. 24 Dieu est un Esprit, et ceux qui l’adorent doivent [l’]adorer avec [l’]esprit et [la] vérité. ” 25 La femme lui dit : “ Je sais que Messie vient, qui est appelé Christ. Quand celui-là arrivera, il nous annoncera toutes choses ouvertement. ” 26 Jésus lui dit : “ Moi qui te parle, je suis [lui]” (Jean 4 :7-26. Pour l’étude de ce texte, les chiffres marquant les versets ont été volontairement laissés).
Pour avoir une idée plus précise de ce qui peut se dire dans le cadre de la prédication, voyons comment Jésus-Christ a prêché à une femme samaritaine, et ce, d’une façon tout à fait occasionnelle.
- Jésus-Christ suscita une double situation insolite (versets 7-9): Il était juif et il parlait en public à une femme samaritaine. Les juifs et les samaritains se détestaient au point qu’à l’époque pour insulter un de leur compatriote, parfois, ils le traitaient de "samaritain" (Voir Jean 8 :48 ; il est intéressant de noter que l’illustration du "Bon Samaritain", s’inscrit de toute évidence dans l’objectif du Christ, de dénoncer subtilement ce racisme religieux juif anti-samaritain (Luc 10 :25-37)). De plus, Jésus-Christ parlait en public à une femme, ce qui n’était pas dans les usages. En Jean 4 :27, il est écrit que même ses disciples se sont étonnés de cette situation. Quoiqu’il en soit, au verset 16, Jésus-Christ demanda à la femme de faire venir son mari, pour poursuivre la conversation. Alors que Jésus-Christ a toujours eu un comportement chaste envers les femmes, il respectait les coutumes relatives aux relations entre les hommes et les femmes, en plus bien évidemment, de la morale biblique.
Par conséquent, il est important de ne pas avoir d’aprioris sur les personnes que nous allons prêcher. Jéhovah Dieu et Jésus-Christ aiment tous les peuples et les humains de toutes races tant les hommes que les femmes (Actes 10:34 "Dieu n’est pas partial").
- Jésus-Christ a continué après le premier effet de surprise, en rajoutant quelque chose d’étrange (versets 10-15) : Il peut lui donner de l’eau, alors qu’il n’a pas de seau (verset 10). Bien évidemment, il s’agissait d’une eau spirituelle, symbolique. Sans nécessairement penser que la samaritaine manquait de finesse, car elle ne savait pas à qui elle avait à faire et sur quel registre Jésus-Christ lui parlait, elle lui fit remarquer qu’il n’avait pas de seau. Néanmoins, sans faire remarquer à la samaritaine son manque de discernement, Jésus-Christ renchérit une troisième fois en lui disant une chose complètement aberrante d’un point de vue humain : il peut lui donner de l’eau dont elle n’aura plus jamais soif. On imagine aisément la femme samaritaine regardant Jésus-Christ, les yeux écarquillés et bouche-baie lui répondant : "Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas continuellement à cet endroit pour puiser". De toute évidence, la femme n’avait pas encore compris que Jésus-Christ s’exprimait de manière symbolique. Il ne lui fit pas remarquer son manque de discernement, parce que l’objectif qu’il s’était fixé était atteint : capter son attention.
Premièrement, pour capter l’attention, il faut utiliser des phrases simples et percutantes qui sortent de l’ordinaire. Il faut susciter cette curiosité innée aux êtres humains, afin qu’ils puissent réagir et ainsi provoquer des conversations spirituellement intéressantes. Le deuxième point est que Jésus-Christ n’a pas repris la samaritaine lorsqu’elle n’a rien compris, il poursuivait son objectif, susciter son attention en ménageant un terrain d’entente entre lui et elle.
- Jésus-Christ félicita la samaritaine pour son discernement et elle se rendit compte qu’il était prophète (Versets 16-19) : Alors qu’il lui demanda d’aller chercher son mari afin de poursuivre la conversation, la samaritaine lui répondit qu’elle n’était pas mariée (elle vivait en concubinage avec un homme). On imagine encore aisément le grand étonnement de la samaritaine lorsque Jésus-Christ, après l’avoir félicitée sur sa bonne réponse, lui détailla ses différentes situations familiales passées et sa situation actuelle. Elle lui répondit : " Seigneur, je vois que tu es un prophète".
Auparavant, nous avons constaté que Jésus-Christ ne reprenait pas systématiquement la samaritaine pour son manque de discernement. Néanmoins, dans ce cas, Jésus-Christ la félicita pour sa bonne réponse. Dans le cadre d’une conversation, tout en privilégiant les terrains d’ententes, il est bon d’écarter provisoirement les désaccords et d’accentuer sur les points communs afin de susciter une ambiance de confiance. Nous devons communiquer d’égale à égale avec notre prochain. En Jean 4 : 6 il est écrit que Jésus-Christ très épuisé et il s’était assis "tel quel", près de la source. Il n’est pas écrit que Jésus-Christ se leva pour parler à la samaritaine. On imagine la scène, Jésus-Christ assis, épuisé et la femme samaritaine, debout, surplombant du regard l’homme le plus important que la terre ait porté. Par conséquent à l’exemple de Jésus-Christ, lorsque nous prêchons à notre prochain, nous devons bannir toute attitude condescendante, en traitant notre prochain, d’égale à égale, afin de favoriser une authentique ambiance conviviale, voire peut-être amicale.
- Jésus-Christ refusa de polémiquer (Verset 20-22) : La samaritaine ouvre une polémique sur les différents lieux d’adoration des Juifs et des Samaritains (Verset 20). Jésus-Christ n’entra pas en polémique en lui répondant que désormais la vraie adoration ne dépendrait plus d’un lieu saint en particulier (Verset 21). Ayant écarté cette polémique inutile, Jésus-Christ exposa néanmoins la vérité (Verset 22) : "Vous adorez, vous, ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, ce que nous connaissons, parce que le salut vient des Juifs". Le salut vient des Juifs parce que de ce peuple (et non du peuple samaritain) est venu le principal moyen de salut éternel : Jésus-Christ (Jean 14 :6).
Il est important de bien équilibrer le fait d’éviter de rentrer inutilement en polémique, mais aussi de la nécessité absolue d’exposer la vérité biblique, comme l’a fait Jésus-Christ dans ce cas.
- Jésus-Christ a parlé de "vrais adorateurs" (Versets 23 et 24) : L’expression "vrais adorateurs" a l’avantage de sa grande simplicité: soit on l’est, soit on ne l’est pas. Tout comme Jésus-Christ l’a dit, il n’y a que deux alternatives, l’une qui mène à la vie et l’autre à la destruction (Matthieu 7 :13,14,21-23). De même, il n’y a que deux catégories d’adorateurs : les vrais et les faux. Les vrais adorateurs ont été désignés par providence divine : Chrétiens : "C’est ainsi qu’il arriva que pendant une année entière ils se rassemblèrent avec eux dans la congrégation et enseignèrent une foule considérable, et ce fut d’abord à Antioche que les disciples furent par une providence divine appelés chrétiens" (Actes 11 :26). C’est peu avant la grande tribulation que Jésus-Christ fera la différence entre les "vrais chrétiens" et les "faux chrétiens" (Matthieu 7 :21-23). Ce qui veut dire que si l’on devait remplacer le mot adoration ou adorateur par les mots non bibliques de "religion" ou "religieux", la situation deviendrait plus complexe (et elle est): En effet, comment reconnaitre la "vraie religion" parmi les millions d’autres religions qui se disent toutes "vraies" ? Il vaut mieux rester sur la simplicité du terme "vrais adorateurs", employé par le Christ, ou "chrétien" employé dans le livre des actes (par providence divine). Force est de constater, Jésus-Christ prêcha un message, la bonne nouvelle, plutôt qu’une "religion" (mot générique non biblique).
D’autre part, Jésus-Christ a bien montré que c’est Dieu qui "cherche les vrais adorateurs", par le moyen de la prédication humaine, c’est Lui qui est en train de constituer son peuple : "À cette époque-là ceux qui craignent Jéhovah parlèrent l’un avec l’autre, chacun avec son compagnon, et Jéhovah faisait attention et écoutait. Et un livre de souvenir commença à être écrit devant lui pour ceux qui craignent Jéhovah et pour ceux qui pensent à son nom" (Matthieu 24:14 ; Malachie 3:16). Prêchons à la future grande foule qui survivra à la grande tribulation, le jour de Jéhovah (Joël 2:1).
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L’enseignement de Jésus-Christ par des illustrations
Qui est mon prochain ? Le bon samaritain
"25 Et voyez : un certain homme qui était versé dans la Loi se leva, pour le mettre à l’épreuve, et dit : “ Enseignant, en faisant quoi hériterai-je de la vie éternelle ? ” 26 Il lui dit : “ Qu’est-il écrit dans la Loi ? Comment lis-tu ? ” 27 En réponse il dit : “ ‘ Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée ’, et ‘ ton prochain comme toi-même ’ . ” 28 Il lui dit : “ Tu as répondu correctement ; ‘ continue à faire cela et tu auras la vie. ’ ” 29 Mais, voulant montrer qu’il était juste, l’homme dit à Jésus : “ Qui donc est mon prochain ? ” 30 En réponse Jésus dit : “ Un certain homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il est tombé au milieu de bandits, qui l’ont dépouillé et aussi roué de coups, et s’en sont allés, le laissant à demi mort. 31 Or, par hasard, un certain prêtre descendait par cette route-là, mais, quand il a vu l’homme, il a passé outre, allant de l’autre côté de la route. 32 De même, un Lévite aussi, quand il est arrivé à cet endroit et a vu l’homme, a passé outre, allant de l’autre côté de la route. 33 Mais un certain Samaritain, qui faisait route, est arrivé près de lui et, en le voyant, a été pris de pitié. 34 Il s’est donc approché de lui et a bandé ses blessures, versant sur elles de l’huile et du vin. Puis il l’a fait monter sur sa propre bête, l’a amené à une hôtellerie et a pris soin de lui. 35 Et le lendemain il a tiré deux deniers, les a donnés à l’hôtelier et a dit : ‘ Prends soin de lui et, ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour. ’ 36 Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme qui était tombé parmi les bandits ? ” 37 Il dit : “ Celui qui s’est montré miséricordieux envers lui. ” Alors Jésus lui dit : “ Va, et toi, fais de même”" (Luc 10:25-37).
Cette illustration est complètement atypique, singulière. Il est probable que cette réponse a dû surprendre l’auditoire juif de l’époque. Les juifs et les samaritains se détestaient au point qu’à l’époque pour insulter un de leur compatriote, parfois, ils le traitaient de "samaritain": "En réponse les Juifs lui dirent : “ N’avons-nous pas raison de dire : Tu es un Samaritain et tu as un démon ?”" (Voir Jean 8:48). Par cette insulte, les juifs associaient les samaritains à des humains sous l’influence des démons. Jésus-Christ n’ignorait pas cette situation. L’illustration du "Bon Samaritain", s’inscrit de toute évidence dans l’objectif du Christ, de dénoncer subtilement ce racisme religieux juif, anti-samaritain. En Jean 4:7-26, nous pouvons lire que Jésus-Christ rendit témoignage à une femme samaritaine, ce qui démontre qu’il n'avait aucun préjugé racial.
Jésus-Christ est allé encore plus loin dans le contraste, en mettant en opposition la non-assistance à personne en danger, d’un juif gravement blessé, de la part d’un prêtre et d’un lévite, des personnes sensées être exemplaires dans l’application de la Loi de Dieu, basée sur la justice et la miséricorde (Matthieu 23:23). Alors que le Samaritain, a porté assistance à cet homme en détresse. Le contraste est tellement surprenant, entre ces deux attitudes, que c’est à se demander si finalement Jésus-Christ ne s’est pas basé sur un fait divers qui se serait passé aux environs de Jéricho. Le fait même que Jésus-Christ situe très précisément le drame sur la route entre Jérusalem et Jéricho, semble indiquer que parfois des voyageurs pouvaient être victimes de brigands (Luc 13 :1-5, parfois Jésus-Christ pouvait illustrer son enseignement par des faits divers locaux). Le récit montre que l’interlocuteur a posé cette question, non pas pour sincèrement s’informer, mais pour « montrer qu’il était juste ». Jésus-Christ percevant cela, lui a montré que ce n’était pas forcément le cas, parce que, en conclusion il lui a dit : « Va, et toi, fais de même » (laissant entendre qu’il devait travailler sur ce point du préjugé racial entre les juifs et les samaritains).
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La brebis et la drachme perdues et retrouvées
"Or tous les collecteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. 2 Les Pharisiens aussi bien que les scribes murmuraient donc, en disant : “ Cet homme fait bon accueil à des pécheurs et il mange avec eux. ” 3 Alors il leur donna cet exemple, en disant : 4 “ Quel homme d’entre vous avec cent brebis, en perdant l’une d’elles, ne laissera pas les quatre-vingt-dix-neuf dans le désert pour aller après celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il la trouve ? 5 Et quand il l’a trouvée, il la met sur ses épaules et se réjouit. 6 Et quand il revient chez lui, il convoque ses amis et ses voisins pour leur dire : ‘ Réjouissez-vous avec moi, parce que j’ai trouvé ma brebis qui était perdue. ’ 7 Je vous dis que c’est ainsi qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.
8 “ Ou bien quelle femme avec dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume une lampe et ne balaie sa maison et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle la trouve ? 9 Et quand elle l’a trouvée, elle convoque ses amies et ses voisines, en disant : ‘ Réjouissez-vous avec moi, parce que j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ’ 10 C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. ”" (Luc 15:1-10).
Alors que Jésus-Christ se trouve en compagnie de pécheurs, les pharisiens lui reprochent d’avoir de mauvaises fréquentations. Jésus-Christ va leur répondre par trois illustrations. Les deux illustrations de la brebis et la drachme perdues et retrouvées (ci-dessus) et le fils prodigue (ci-dessous). Jésus-Christ explique aux pharisiens impitoyables, que pour Dieu, la vie d’un seul être humain en péril a autant de valeur que celles d’autres humains qui sont en sécurité. Dans l’illustration de la brebis perdue, le berger laisse les 99 brebis en sécurité, pour mettre toute son énergie pour retrouver et sauver la brebis manquante. Jésus-Christ montre que tout comme un berger ou une femme mettraient toute leur énergie à retrouver ce qu’ils ont perdu, de même Dieu veut que les bergers spirituels mettent la même énergie pour sauver spirituellement les humains sous leur surveillance.
Il y a des comportements que Jéhovah Dieu et son Fils Jésus-Christ réprouvent. Il est important de les connaitre, et progressivement faire les changements qui s’imposent dans le but de plaire à Dieu et à son Fils. L’attitude de Jésus-Christ envers les pécheurs qui vivaient à son époque, nous permet de mieux comprendre combien Jéhovah Dieu son Père est miséricordieux et patient. Jésus-Christ s’efforçait avec compassion d’aider les pécheurs à revenir sur le droit chemin de Dieu. Prenons plusieurs exemples montrant à la fois cette compassion, sa patience et sa fermeté.
L’évangile de Luc chapitre (19:1-10), Jésus-Christ vient à Jéricho et il y a une foule immense pour l’accueillir. Et dans cette foule se trouve un homme de petite taille, qui cherche à voir ce fameux Jésus. Alors il monte sur un arbre qui est sur le passage. Zachée est un collecteur d’impôt connu pour sa malhonnêteté. Alors que Jésus arrive à sa hauteur, il lève la tête et dit à Zachée, à la surprise générale, qu'il vient manger chez lui. Le récit ajoute que les gens ont été choqués que Jésus aille manger chez un tel homme pécheur. La fin du récit nous informe pourquoi Jésus a fait cela. Après que Zachée ait annoncé qu’il se repentait de ses péchés et qu’il ferait concrètement réparation de ses fautes passées, voici ce qu’a dit Jésus: "Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu" (Luc 19:10).
L’évangile de Matthieu (9::9-13), nous informe que Jésus sélectionna Matthieu, un ancien collecteur d’impôt, comme apôtre pour le suivre. Pour son départ, il est probable qu’il ait organisé un repas avec ses désormais anciens collègues de travail. Voici ce qui est écrit : "Ensuite, en passant plus loin, Jésus aperçut un homme appelé Matthieu assis au bureau des impôts, et il lui dit : “ Suis-moi. ” Sur quoi il se leva et le suivit. Plus tard, tandis qu’il était étendu à table dans la maison, voici que beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs vinrent et ils s’étendaient à table avec Jésus et ses disciples. Mais, en voyant cela, les Pharisiens disaient à ses disciples : “ Pourquoi votre enseignant mange-t-il avec des collecteurs d’impôts et des pécheurs ? ” [Les] ayant entendus, il dit : “ Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais ceux qui vont mal. Allez donc apprendre ce que signifie : ‘ Je veux la miséricorde et non le sacrifice. ’ Car je suis venu appeler, non pas des justes, mais des pécheurs ”.
Prenons un dernier exemple: L’évangile de Jean chapitre 4, nous informe que Jésus était très fatigué et il s’est assis près d’un puit pour se reposer. Une femme samaritaine s’est approchée du puit pour y puiser de l’eau. Jésus a entamé la conversation avec elle. Au cours de la conversation spirituelle, Jésus a dit à cette femme qu’il était le Christ, chose qu’il ne faisait que très rarement (Jean 4 :26). Ainsi, Jésus lui a fait un très grand honneur en lui disant cela. Pourtant, au verset 18 de ce même chapitre, on peut lire qu’elle vivait dans le péché, car elle était avec un homme sans être mariée (Jean 4 :18). Par ces trois exemples, parmi d’autres, nous constatons que Jésus-Christ n’hésitait pas à côtoyer les pécheurs dans le but de les encourager à prendre le droit chemin de Dieu.
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La miséricorde du Père Céleste illustrée par le fils prodigue
"11 Puis il dit : “ Un certain homme avait deux fils. 12 Et le plus jeune d’entre eux a dit à son père : ‘ Père, donne-moi la part du bien qui me revient. ’ Alors il leur a partagé ses moyens d’existence. 13 Plus tard, peu de jours après, le plus jeune fils a tout ramassé et il est parti pour un pays lointain ; et là il a dissipé son bien en menant une vie de débauche. 14 Quand il a eu tout dépensé, une dure famine est survenue dans ce pays, et il a commencé à être dans le besoin. 15 Il est même allé s’attacher à l’un des citoyens de ce pays, et l’homme l’a envoyé dans ses champs pour garder les porcs. 16 Et il désirait se rassasier des gousses du caroubier que mangeaient les porcs, et personne ne lui donnait quoi que ce soit.
17 “ Quand il est revenu à la raison, il a dit : ‘ Combien de salariés de mon père ont du pain en abondance, tandis que moi ici je suis en train de périr de faim ! 18 Je vais me lever, et faire route vers mon père, et lui dire : “ Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. 19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Fais de moi comme l’un de tes salariés. ” ’ 20 Il s’est donc levé et il est allé vers son père. Tandis qu’il était encore à une bonne distance, son père l’a aperçu et a été pris de pitié, et il a couru se jeter à son cou et l’a embrassé tendrement. 21 Le fils lui a alors dit : ‘ Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Fais de moi comme l’un de tes salariés. ’ 22 Mais le père a dit à ses esclaves : ‘ Vite, apportez une longue robe, la meilleure, et revêtez-l’en, et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds. 23 Et amenez le jeune taureau engraissé, tuez-le, mangeons et donnons-nous du bon temps, 24 parce que mon fils que voilà était mort et il a repris vie ; il était perdu et il est retrouvé. ’ Et ils ont commencé à se donner du bon temps.
25 “ Or son fils aîné était aux champs ; et, comme il revenait et approchait de la maison, il a entendu un concert de musique et des danses. 26 Il a alors appelé à lui un des serviteurs et a demandé ce que cela signifiait. 27 Celui-ci lui a dit : ‘ Ton frère est venu, et ton père a tué le jeune taureau engraissé, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé. ’ 28 Mais il s’est mis en colère, et il refusait d’entrer. Alors son père est sorti et s’est mis à le supplier. 29 En réponse il a dit à son père : ‘ Voilà tant d’années que je travaille pour toi comme un esclave et pas une seule fois je n’ai transgressé ton commandement, et à moi pourtant, pas une seule fois tu n’as donné un chevreau, pour m’offrir du bon temps avec mes amis. 30 Mais dès qu’est arrivé ton fils que voilà, lui qui a dévoré tes moyens d’existence avec des prostituées, pour lui tu as tué le jeune taureau engraissé. ’ 31 Alors il lui a dit : ‘Mon enfant, toi, tu as toujours été avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ; 32 mais il fallait bien se donner du bon temps et se réjouir, parce que ton frère que voilà était mort et il a pris vie ; il était perdu et il est retrouvé. ’ ”" (Luc 15:11-32).
Par l’illustration du fils prodigue, Jésus-Christ nous permet de mieux comprendre la façon d’agir de son Père dans des situations où ses créatures contestent, pendant un temps, son autorité. Le fils prodigue demanda à son père son héritage et de partir de la maison. Le père a permis à son fils déjà grand, de prendre de cette décision, de faire son propre cheminement dans la vie, mais aussi d’en assumer les conséquences. Dans l’illustration, après un certain temps de vie dissolue, le fils décide de revenir à la maison de son Père. Le fils se repend, le père lui pardonne et célèbre son retour par une grande fête. Le père ne juge pas les mobiles qui poussent le fils à revenir. Dans l’illustration le fils revient à son père par la force des choses, et il tient un raisonnement basé sur une sagesse pratique. Le message du Christ est de faire comprendre que la miséricorde de son Père ira jusqu’à accepter, cette sagesse pratique poussée par la force des choses qui peuvent amener les humains à se repentir.
L’illustration a une deuxième partie qui décrit la réaction indignée et jalouse du frère du fils prodigue. Il reproche à son père d’avoir organisé une fête pour célébrer le retour de son frère, alors que, lui-même n’a jamais été l’objet d’une telle attention. Nous voyons une autre illustration de la miséricorde et de la patience de Dieu envers des humains qui ont le cœur dure. Alors que son fils s’offusque, le père va le voir pour résoudre cette situation de tension. Ce que le fils dit à son père, dévoile ses motivations: "Voilà tant d’années que je travaille pour toi comme un esclave et pas une seule fois je n’ai transgressé ton commandement, et à moi pourtant, pas une seule fois tu n’as donné un chevreau, pour m’offrir du bon temps avec mes amis". Au lieu de se concentrer sur le fait que son frère soit de retour sain et sauf, il en fait une affaire personnelle, basée sur un raisonnement complètement égotique, basé sur sa seule personne. Il dit qu’il a travaillé "comme un esclave" sans transgresser son commandement, démontrant que la fidélité à son père est purement formaliste et dépourvue de sentiment d’amour pour lui. S’ajoute à cela un mépris absolu pour son frère, quand il dit à son père, "dès qu’est arrivé ton fils que voilà, lui qui a dévoré tes moyens d’existence avec des prostituées". Il lui rappelle crument la conduite passée de son frère. Il n’emploie même pas l’expression, "mon frère". Dans la réponse pleine de patience du père à son fils indigné, il lui rappelle, qu’il est effectivement son fils, mais il est aussi son frère.
Il ne fait aucun doute que ce fils formaliste et impitoyable, est le reflet du comportement dure et sans miséricorde des scribes et des pharisiens de l’époque du Christ: "Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous donnez le dixième de la menthe et de l’aneth et du cumin, mais que vous avez laissé les points les plus importants de la Loi, à savoir la justice et la miséricorde et la fidélité. Ce sont ces choses-ci qu’il fallait faire, sans laisser les autres choses" (Matthieu 23:23).
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Une leçon de miséricorde
"36 Or, un des Pharisiens lui demandait de déjeuner chez lui. Il entra donc dans la maison du Pharisien et s’étendit à table. 37 Et, voyez, une femme, qui était connue dans la ville comme pécheresse, apprit qu’il était étendu à table dans la maison du Pharisien, et elle apporta un récipient d’albâtre rempli d’huile parfumée ; 38 et, se plaçant derrière, à ses pieds, elle se mit à pleurer et commença à lui mouiller les pieds de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête. De plus, elle embrassait tendrement ses pieds et les enduisait avec l’huile parfumée. 39 À cette vue, le Pharisien qui l’avait invité se dit en lui-même : “ Cet [homme], s’il était prophète, saurait qui et quelle sorte de femme elle est, celle qui le touche : que c’est une pécheresse. ” 40 Mais en réponse Jésus lui dit : “ Simon, j’ai quelque chose à te dire. ” Il dit : “ Enseignant, dis-le ! ”
41 “ Deux hommes étaient débiteurs d’un certain prêteur ; l’un devait cinq cents deniers, mais l’autre cinquante. 42 Comme ils n’avaient pas de quoi rendre, il fit volontiers remise à tous deux. Lequel donc des deux l’aimera le plus ? ” 43 En réponse Simon dit : “ Je suppose que c’est celui à qui il a volontiers remis le plus. ” Il lui dit : “ Tu as jugé correctement. ” 44 Là-dessus il se tourna vers la femme et dit à Simon : “ Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds. Mais cette femme a mouillé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. 45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais cette femme, depuis l’heure où je suis entré, n’a pas cessé d’embrasser tendrement mes pieds. 46 Tu ne m’as pas enduit la tête d’huile ; mais cette femme m’a enduit les pieds d’huile parfumée. 47 À cause de cela, je te le dis, ses péchés, bien qu’ils soient nombreux, sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui on pardonne peu aime peu. ” 48 Il dit alors à la femme : “ Tes péchés sont pardonnés. ” 49 Et ceux qui étaient étendus à table avec lui commencèrent à se dire en eux-mêmes : “ Qui est cet [homme] qui pardonne même les péchés ? ” 50 Mais il dit à la femme : “ Ta foi t’a sauvée ; va en paix”" (Luc 7:36-50).
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Pardonner jusqu'à 77 fois
"21 Alors Pierre s’avança et lui dit : “ Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? ” 22 Jésus lui dit : “ Je te dis, non pas : Jusqu’à sept fois, mais : Jusqu’à soixante-dix-sept fois.
23 “ Voilà pourquoi le royaume des cieux est devenu semblable à un homme, un roi, qui a voulu régler ses comptes avec ses esclaves. 24 Quand il a commencé à les régler, on lui a amené un homme qui lui devait dix mille talents [= 60 000 000 de deniers]. 25 Mais comme il n’avait pas de quoi [les] rendre, son maître a ordonné qu’on le vende, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait, et que le paiement soit fait. 26 L’esclave donc est tombé et s’est mis à lui rendre hommage, en disant : ‘ Sois patient avec moi et je te rendrai tout. ’ 27 Pris de pitié, le maître de cet esclave l’a laissé aller et lui a remis sa dette. 28 Mais cet esclave est sorti et a trouvé un de ses coesclaves qui lui devait cent deniers ; et, le saisissant, il l’étouffait, en disant : ‘ Rends ce que tu dois. ’ 29 Son coesclave donc est tombé et s’est mis à le supplier, en disant : ‘ Sois patient avec moi et je te rendrai. ’ 30 L’autre, cependant, n’a pas voulu, mais il s’en est allé le faire jeter en prison, jusqu’à ce qu’il ait rendu ce qu’il devait. 31 Quand donc ses coesclaves ont vu ce qui était arrivé, ils se sont attristés beaucoup, et ils sont allés expliquer à leur maître tout ce qui était arrivé. 32 Alors son maître l’a fait venir et lui a dit : ‘ Esclave méchant, je t’ai remis toute cette dette, quand tu m’en as supplié. 33 Ne devais-tu pas à ton tour avoir pitié de ton coesclave, comme moi-même j’ai eu pitié de toi ? ’ 34 Là-dessus son maître, pris de colère, l’a livré aux geôliers, jusqu’à ce qu’il ait rendu tout ce qu’il devait. 35 C’est ainsi que vous traitera aussi mon Père céleste, si vous ne pardonnez pas, chacun à son frère, de tout votre cœur”" (Matthieu 18:21-35).
Jésus-Christ répète un point d’enseignement très important, pour obtenir la miséricorde de Dieu, écrit en Matthieu 6:14,15. Il montre que la qualité de notre relation avec Dieu, dépend de celle que nous avons avec notre prochain: "Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos fautes" (Matthieu 5:23,24 ; 1 Jean 3:15 ; 4:8).
Est-ce à dire que le chrétien est dans l’obligation de tout pardonner ? Comme tout enseignement biblique, il faut se baser sur le contexte des déclarations du Christ. En Matthieu 6:14,15, Jésus-Christ montre que les humains doivent absolument pardonner les péchés de leur prochain. Cependant, cette injonction au pardon s’inscrit dans le cadre d’une relation humaine normale parsemée, bien souvent de tensions, d’offenses plus ou moins graves. En remontant dans le contexte de ce commandement du pardon à son prochain, en Matthieu 5:23,24, nous avons la confirmation que ce pardon exigé, est dans un cadre quotidien de la relation humaine, qui nécessite très souvent des ajustements pour parvenir à des relations sereines, au jour le jour. Et le pardon, permet d’apaiser les tensions, et d’apprendre à se supporter les uns les autres (Romains 15:1,2).
Pour en revenir à la question du pardon de 7 fois, mentionné par l’apôtre Pierre, et de la réponse du Christ du pardon de 77 fois, Jésus-Christ insiste plus sur la nature du pardon. En effet, si une personne se dit en elle-même, je vais lui pardonner 7 fois, pardonne-t-elle vraiment à son prochain, en tenant une comptabilité des péchés ? La réponse du Christ, rend un tel décompte plus difficile. Ce qui veut dire que la personne qui pardonne à son prochain, le fera de tout son cœur, sans rancœur résiduelle qui la pousserait à faire un décompte. Si nous avons compris que Jésus-Christ, en Matthieu 18, insiste sur la bonne qualité du pardon de tout cœur, alors nous comprendrons aussi, selon le contexte de ce même chapitre, qu’il ne s’agit pas d’une invitation à tout pardonner.
La question de l’apôtre Pierre sur le fait de pardonner sept fois, vient justement sur une déclaration du Christ qui décrit une situation qui pourrait aboutir au fait de ne pas pardonner: "De plus, si ton frère commet un péché, va exposer sa faute entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il n’écoute pas, prends avec toi une ou deux autres personnes, pour que sur le dire de deux ou trois témoins toute affaire soit établie. S’il ne les écoute pas, parle à la congrégation. S’il n’écoute pas non plus la congrégation, qu’il soit pour toi comme un homme des nations et comme un collecteur d’impôts" (Matthieu 18:15-17). Ce texte n’est pas à confondre avec Matthieu 5:23,24 car Jésus-Christ, en Matthieu 18, mentionne que la nature des péchés nécessiterait, en cas de déni du coupable, l’intervention de deux ou trois témoins et ensuite celle des autorités spirituelles de la congrégation chrétienne. Ce sont des péchés graves liés à la calomnie qui portent atteinte à la bonne réputation d’une personne, ou encore des problèmes de reconnaissances de dettes, voir plus grave, d’escroqueries.
S’ajoutent à cela des péchés extrêmement graves (qui ne rentrent pas dans le cadre de Matthieu 18:15-17, mais qui son du ressort de la justice policière et de celle des tribunaux), les crimes de sang et les crimes sexuels, tels que le viol et la pédophilie. Bien évidemment, que les victimes d’actes aussi abjects, ne sont pas concernées par le pardon mentionné en Matthieu 18:21-35. Dans ces situations extrêmement douloureuses, ce sont les victimes ou la famille des victimes, qui décident en conscience de pardonner ou pas. Quoiqu’il en soit, c’est Dieu, par le moyen du Christ roi qui jugera l’œuvre de chacun: "Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même" (Romains 14:12).
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Les travailleurs de la onzième heure
Les derniers seront premiers et les premiers derniers
"Car le royaume des cieux est semblable à un homme, un maître de maison, qui est sorti tôt le matin afin d’engager des ouvriers pour sa vigne. 2 Après s’être mis d’accord avec les ouvriers pour un denier par jour, il les a envoyés dans sa vigne. 3 Sortant aussi vers la troisième heure, il en a vu d’autres qui se tenaient sur la place du marché, désœuvrés ; 4 et à ceux-là il a dit : ‘ Allez, vous aussi, dans la vigne, et ce qui est juste, je vous le donnerai. ’ 5 Ils s’en sont donc allés. Il est sorti de nouveau vers la sixième et la neuvième heure, et il a fait de même. 6 Enfin, vers la onzième heure, il est sorti et en a trouvé d’autres qui se tenaient là, et il leur a dit : ‘ Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée, désœuvrés ? ’ 7 Ils lui ont dit : ‘ C’est que personne ne nous a engagés. ’ Il leur a dit : ‘ Allez, vous aussi, dans la vigne. ’
8 “ Quand le soir est venu, le maître de la vigne a dit à son préposé : ‘ Appelle les ouvriers et paie-leur leur salaire, en allant des derniers aux premiers. ’ 9 Quand ceux de la onzième heure sont venus, ils ont reçu chacun un denier. 10 Aussi, quand les premiers sont venus, ils ont pensé qu’ils recevraient plus ; mais ils ont touché, eux aussi, chacun un denier. 11 En le recevant, ils murmuraient contre le maître de maison 12 et disaient : ‘ Ces derniers n’ont fait qu’une heure de travail ; pourtant, tu les as faits égaux à nous, qui avons porté le poids du jour et la chaleur brûlante. ’ 13 Mais répondant à l’un d’eux, il a dit : ‘ Compagnon, je ne te fais pas de tort. Tu t’es mis d’accord avec moi pour un denier, n’est-ce pas ? 14 Prends ce qui est à toi et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. 15 Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux avec ce qui m’appartient ? Ou bien ton œil est-il méchant parce que moi je suis bon ? ’ 16 C’est ainsi que les derniers seront premiers et les premiers derniers" (Matthieu 20 :1-16).
Il semble que Jésus-Christ utilise cette illustration pour préciser le sens de cette phrase énigmatique qu’il a répété à plusieurs reprises: "Les derniers seront premiers et les premiers derniers". Dans le chapitre précèdent, en Matthieu 19:30, il prononce cette phrase, et dans le verset plus haut, il dit que ses disciples passeraient par des épreuves, mais ensuite qu’ils recevraient l’accomplissement de leur espérance, la vie éternelle. On retrouve ce même enseignement en Marc 10:23-31 et Luc 13:22-30, en le concluant avec cette même phrase. En faisant le rapprochement des propos précédents à cette expression, avec l’illustration des travailleurs de la onzième, on parvient à mieux comprendre.
Le maître de maison qui engage les ouvriers est Jésus-Christ. Les ouvriers sont les disciples du Christ. Le travail dans la vigne est le ministère chrétien dans son ensemble. Le paiement du "denier" est l’accomplissement de l’espérance de la vie éternelle. La particularité de ce salaire, est qu’il est forfaitaire, un denier pour la journée de travail, quel que soit le nombre d’heures. Bien évidemment, dans cette situation, ce sont les derniers embauchés, qui sont les plus avantagés par cette rétribution forfaitaire, tandis que les premiers embauchés, sont ceux qui sont les moins avantagés.
Dans l’illustration, Jésus-Christ fait réagir les travailleurs de la première heure, qui murmurent contre cet arrangement, voyant qu’après avoir travaillé douze heures, ils se retrouvent avec leur denier prévu dans le contrat. Alors que les travailleurs de la onzième heure ont exactement le même salaire: un denier pour une journée de une heure de travail. Cependant, le maître de maison, leur répond avec une logique implacable: premièrement, ils s’étaient mis d’accord sur le prix de un denier, le jour de travail, quel que soit le nombre d’heures travaillées. Les murmures des travailleurs de la première heure, laissent entendre que le maître de maison, n’a pas été équitable envers eux. Deuxièmement, le maitre de maison, leur répond avec une logique tout aussi implacable: "Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux avec ce qui m’appartient ?".
Concernant la miséricorde de Dieu, envers les derniers venus et les premiers venus, l’illustration du Christ, fait écho à la proclamation faite devant Moïse, au moment de la manifestation de la gloire de Jéhovah Dieu, le Père Céleste: "Je favoriserai qui je favoriserai et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde" (Exode 33:19). Jéhovah Dieu, le Père et Jésus-Christ, le Fils, font miséricorde comme ils l’entendent, avec les humains de leur choix et ce, quel que soit le nombre d’années qu’ils ont servi Dieu le Père et Jésus-Christ le Fils. Le prix sera exactement le même: la vie éternelle tant pour les premiers venus que les derniers venus.
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Car tout homme qui s’élève sera humilié, et celui qui s’humilie sera élevé
"7 Il donna alors un exemple aux invités, parce qu’il remarquait comment ils se choisissaient les places les plus en vue ; et il leur disait : 8 “ Quand tu es invité par quelqu’un à un festin de mariage, ne va pas te coucher à la place la plus en vue. Il se pourrait que, le même jour, quelqu’un de plus honorable que toi ait été invité par lui, 9 et celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : ‘ Laisse la place à cet homme. ’ Et alors tu commenceras avec honte à aller occuper la dernière place. 10 Mais quand tu es invité, va t’étendre à la dernière place, pour que, quand viendra celui qui t’a invité, il te dise : ‘ Mon ami, monte plus haut. ’ Alors il y aura pour toi de l’honneur devant tous les autres convives. 11 Car tout homme qui s’élève sera humilié, et celui qui s’humilie sera élevé”" (Luc 14:7-11).
Dans une autre illustration, Jésus-Christ montre comment une personne peut se révéler humble ou orgueilleuse, sur la base du point de vue qu’elle a d’elle-même. Cette seconde illustration, servira de commentaire à la première, d’autant plus que Jésus-Christ l’a conclue de la même manière: "Mais il donna aussi cet exemple pour certains qui avaient en eux-mêmes la conviction d’être justes et considéraient les autres comme rien : “ Deux hommes sont montés au temple pour prier, l’un était un Pharisien, l’autre un collecteur d’impôts. Le Pharisien s’est tenu là et s’est mis à prier ainsi en lui-même : ‘ Ô Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes : extorqueurs, injustes, adultères, ou bien encore comme ce collecteur d’impôts. Je jeûne deux fois par semaine, je donne le dixième de tout ce que j’acquiers. ’ Or le collecteur d’impôts, se tenant à distance, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘ Ô Dieu, sois miséricordieux envers moi, un pécheur. ’ Je vous le dis : Celui-ci est descendu chez lui s’étant révélé plus juste que cet [homme-]là ; parce que tout homme qui s’élève sera humilié, mais celui qui s’humilie sera élevé”" (Luc 18:9-14).
Ce qui est vrai sur un plan individuel, l’est sur le plan d’une congrégation. De même qu’une personne peut se révéler humble et modeste ou orgueilleuse et présomptueuse, de même, une congrégation dans son ensemble peut avoir une réputation d’humilité ou au contraire, d’arrogance. Prenons l’exemple de deux congrégations parmi les sept que Jésus-Christ glorifié a discipliné: La congrégation de Sardes et la congrégation de Smyrne.
La congrégation de Sardes avait un état d’esprit arrogant, et dans son message, Jésus-Christ l’a reprend très sévèrement: "Et à l’ange de la congrégation qui est à Sardes, écris : Voici les choses qu’il dit, celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : ‘ Je connais tes actions et je sais que tu as renom d’être vivant, mais tu es mort. Deviens vigilant, et fortifie les choses qui restent et qui étaient près de mourir, car je n’ai pas trouvé tes actions pleinement accomplies devant mon Dieu. Rappelle-toi donc sans cesse comment tu as reçu et comment tu as entendu, et continue à le garder, et repens-toi. Oui, à moins que tu ne te réveilles, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas du tout à quelle heure je viendrai sur toi" (Révélation 3:1-3). De tout évidence, cette congrégation avait le même état d’esprit que ce pharisien très autosatisfait de sa personne, et qui au passage dénigrait ceux qui n’étaient pas comme lui.
La congrégation de Smyrne manifestait un état d’esprit complètement différent: "Et à l’ange de la congrégation qui est à Smyrne, écris : Voici les choses qu’il dit, ‘ le Premier et le Dernier ’, qui est devenu un mort et a repris vie : ‘ Je connais ta tribulation et ta pauvreté — mais tu es riche — et le blasphème de ceux qui disent qu’ils sont, eux, des Juifs, et pourtant ils ne le sont pas, mais ils sont une synagogue de Satan. N’aie pas peur des choses que tu es sur le point de subir. Écoute ! Le Diable continuera de jeter quelques-uns d’entre vous en prison pour que vous soyez pleinement mis à l’épreuve, et pour que vous ayez une tribulation pendant dix jours. Montre-toi fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. Que celui qui a une oreille entende ce que l’esprit dit aux congrégations : Le vainqueur — il ne lui sera fait aucun mal par la deuxième mort’" (Révélation 2 :8-11).
Tout comme sur un plan individuel nous devons rester vigilants concernant notre état d’esprit, sur l’appréciation que nous avons de nous-mêmes, de même les bergers des différentes congrégations, doivent veiller à maintenir un bon état d’esprit d’amour, d’humilité et de modestie, les uns envers les autres: "Car, en vertu de la faveur imméritée qui m’a été donnée, je dis à chacun d’entre vous de ne pas penser de lui-même plus qu’il ne faut penser ; mais de penser de manière à être sain d’esprit, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage. (…) Ayez même pensée les uns pour les autres ; ne pensez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous entraîner avec ce qui est humble. Ne devenez pas avisés à vos propres yeux" (Jean 13:34,35 ; Romains 12:3,16).
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Une leçon d’humilité
"Or, parce qu’il savait avant la fête de la Pâque que l’heure était venue pour lui de quitter ce monde [pour aller] vers le Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. 2 Et tandis que le repas du soir se déroulait, le Diable ayant déjà mis au cœur de Judas Iscariote, le fils de Simon, de le livrer, 3 lui, sachant que le Père lui avait donné toutes choses dans les mains et qu’il était sorti de Dieu et s’en allait vers Dieu, 4 se leva du repas et déposa ses vêtements de dessus. Et, prenant une serviette, il s’en ceignit. 5 Après quoi, il versa de l’eau dans un bassin et commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec la serviette dont il était ceint. 6 Et ainsi il vint vers Simon Pierre. Celui-ci lui dit : “ Seigneur, me laves-tu les pieds ? ” 7 En réponse Jésus lui dit : “ Ce que je fais, tu ne le comprends pas à présent, mais tu comprendras après ces choses. ” 8 Pierre lui dit : “ Non, jamais tu ne me laveras les pieds. ” Jésus lui répondit : “ Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi. ” 9 Simon Pierre lui dit : “ Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. ” 10 Jésus lui dit : “ Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se faire laver les pieds, mais il est entièrement pur. Et vous, vous êtes purs, mais pas tous. ” 11 Il connaissait en effet l’homme qui le livrait. C’est pourquoi il dit : “ Vous n’êtes pas tous purs. ”
12 Quand donc il leur eut lavé les pieds et qu’il eut mis ses vêtements de dessus et se fut de nouveau couché à table, il leur dit : “ Savez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous m’appelez, vous, ‘ Enseignant ’ et ‘ Seigneur ’, et vous avez raison, car je le suis. 14 Si donc moi, bien que Seigneur et Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 15 Car je vous ai donné l’exemple, pour que, comme moi je vous ai fait, vous fassiez vous aussi. 16 Oui, vraiment, je vous le dis : Un esclave n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. 17 Si vous savez ces choses, heureux êtes-vous si vous les faites. 18 Je ne parle pas de vous tous ; je connais ceux que j’ai choisis. Mais c’est afin que l’Écriture s’accomplisse : ‘ Celui qui se nourrissait de mon pain a levé son talon contre moi. ’ 19 Dès cet instant je vous le dis, avant que cela n’arrive, afin que, lorsque cela arrivera, vous croyiez que je suis lui. 20 Oui, vraiment, je vous le dis : Qui reçoit quelqu’un que j’envoie me reçoit moi aussi. Et qui me reçoit reçoit aussi celui qui m’a envoyé”" (Jean 13:1-20).
En Israël, à l’époque de Jésus-Christ, il était d’usage que lorsqu’une personne était conviée à un repas, l’amphitryon prenait des dispositions pour qu’on lui lave les pieds (Luc 7:44). Lors de la dernière Pâque du Christ, le propriétaire n’était pas présent, par conséquent pour un évènement aussi important que cette célébration, il fallait respecter cette tradition d’hospitalité. Dans ce cas, il aurait fallu qu’un des douze prenne l’initiative, non pas nécessairement de laver les pieds de tous, mais au moins agir dans ce sens, pour que les autres puissent se laver les pieds. Aucun n’a fait l’effort de se mettre au service des autres. Le fait que Jésus-Christ le fasse, a beaucoup surpris les douze apôtres, au point que Pierre s’est senti très gêné (Jean 13:8).
Par cette action très surprenante de la part du Christ, de laver les pieds de ses disciples (inclus ceux du traître Judas Iscariote), il a montré que la nécessité d’être humble ne doit pas seulement être une vue de l’esprit, mais qu’il doit se concrétiser en paroles et en actions. Dans l’explication du sens de son geste, Jésus-Christ a montré que le disciple doit être disposé à servir ses frères et sœurs spirituels, même dans les travaux les plus pénibles, voir aussi dévalorisants que celui de laver les pieds de son prochain.
Pour ne donner qu’un seul exemple, comparant les valeurs de la souveraineté humaine et la souveraineté de Dieu, arrêtons-nous sur la fonction de ministre ou ministère. Les mots hébreu et grec ont le sens de serviteur, voir d’esclave au sens large (quelqu’un au service d’un maître). Ainsi, dans beaucoup de pays, lorsque quelqu’un occupe la fonction de ministre, dans un gouvernement, on pense à un travail prestigieux, avec tout ce qui va avec. Cependant, un ministre et un ministère chrétien, même si c’est une fonction très honorable du point de vue de Dieu et celui qui l'exerce, elle n’offre que très peu d’avantages matériels, peu de prestige, voir aucun sur le plan social. Le ministre prend à sa propre charge les frais financiers et matériels de son ministère, ce qui l’amène à avoir une vie simple au service des autres.
Pour faire simple, dans la souveraineté humaine, qu’elle soit gouvernementale, économique ou financière, souvent ce sont les "ministres", les présidents qui se font laver les pieds symboliquement (ou cirer les chaussures) par les autres. Le ministère chrétien est très exactement l’inverse, il lave les pieds symboliquement des autres. Jésus-Christ a montré qu’être humble s’est avoir cet état d’esprit d’être au service des autres.
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L’homme riche et Lazare le mendiant
"19 Mais un certain homme était riche, et il se revêtait de pourpre et de lin, se donnant du bon temps de jour en jour avec magnificence. 20 Mais un certain mendiant nommé Lazare était régulièrement déposé à sa porte, tout couvert d’ulcères 21 et désirant se rassasier de ce qui tombait de la table du riche. Oui, les chiens mêmes venaient lécher ses ulcères. 22 Or, par la suite, le mendiant est mort et il a été emporté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche aussi est mort et a été enterré. 23 Et dans l’hadès il a levé les yeux, alors qu’il se trouvait dans les tourments, et il a vu Abraham de loin et Lazare dans son sein. 24 Alors il a appelé et dit : ‘ Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, parce que je souffre dans ce feu flamboyant. ’ 25 Mais Abraham a dit : ‘ Mon enfant, souviens-toi que tu as pleinement reçu tes bonnes choses pendant ta vie, mais Lazare pareillement les choses mauvaises. À présent, cependant, il trouve ici la consolation, mais toi, tu souffres. 26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été fixé entre nous et vous, de sorte que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne le peuvent, et qu’on ne peut pas non plus traverser de là-bas vers nous. ’ 27 Alors il a dit : ‘ Dans ce cas, je te demande, père, de l’envoyer dans la maison de mon père, 28 car j’ai cinq frères, afin qu’il rende pleinement témoignage auprès d’eux, pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de tourment. ’ 29 Mais Abraham a dit : ‘ Ils ont Moïse et les Prophètes ; qu’ils les écoutent. ’ 30 Alors il a dit : ‘ Non, pas du tout, père Abraham, mais si quelqu’un de chez les morts va vers eux, ils se repentiront. ’ 31 Mais il lui a dit : ‘ S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, ils ne se laisseront pas non plus persuader si quelqu’un ressuscite d’entre les morts" (Luc 16:19-31).
Dans l’illustration, Lazare le mendiant, représente le peuple affamé sur le plan spirituel, sans aucune orientation concrète: "Eh bien, en sortant, il vit une grande foule, mais il fut pris de pitié pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Et il commença à leur enseigner beaucoup de choses" (Marc 6:34). Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus-Christ fait cette déclaration: "Heureux ceux qui sont mendiants de l’esprit, puisque le royaume des cieux leur appartient" (Matthieu 5:3).
Le riche, représente les hommes qui devaient s’occuper d’enseigner le peuple et lui donner une orientation spirituelle précise dans la vie par le moyen de l’enseignement de la Bible. La mort du mendiant et du riche, représente un changement de condition, provoquée par le ministère de la Parole du Christ. Cette mort ou changement de condition spirituelle, a conduit le mendiant Lazare, le peuple désireux de plaire à Dieu, à obtenir l’approbation de Dieu (Actes chapitres 1 à 3). Par contre la mort du riche, la classe des hommes qui devaient enseigner le peuple, s’est retrouvée dans une condition tourmentée de désapprobation divine, ce qui a engendré en eux, une fureur meurtrière (Actes 4).
La proclamation de la bonne nouvelle est une bénédiction, pour ceux qui représentent "Lazare le mendiant", pour ceux qui souffrent de la souveraineté de l’homme sur terre et qui bénéficieront éternellement des bénédictions de Dieu: "L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres, il m’a envoyé pour prêcher aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, pour renvoyer en liberté les écrasés, pour prêcher l’année que Jéhovah agrée" (Luc 4:18,19 ; Esaïe 61:1-4).
La proclamation de la bonne nouvelle est une malédiction, pour "le riche", pour ceux qui ne veulent pas obéir à Dieu. En lisant Matthieu chapitre 23, Jésus-Christ fait une proclamation de jugement contre la classe dirigeante spirituelle, des scribes et des pharisiens, pour ne pas avoir alimenté spirituellement le peuple.
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Le semeur de la parole du royaume et les trois sols
"3Alors il leur exposa beaucoup de choses par des exemples, en disant: “Voici qu’un semeur est sorti pour semer; 4et comme il semait, des [grains] sont tombés le long de la route, et les oiseaux sont venus et les ont mangés. 5D’autres sont tombés sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre, et aussitôt ils ont levé, parce qu’ils n’avaient pas de profondeur de terre. 6Mais quand le soleil s’est levé, ils ont été brûlés, et parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils se sont desséchés. 7D’autres encore sont tombés parmi les épines, et les épines ont monté et les ont étouffés. 8D’autres enfin sont tombés sur la belle terre, et ils donnaient du fruit, celui-ci cent fois autant, celui-là soixante, l’autre trente. 9Que celui qui a des oreilles écoute.” (...) “Vous donc, écoutez l’exemple de l’homme qui a semé. 19Lorsque quelqu’un entend la parole du royaume, mais n’en saisit pas le sens, le méchant vient et arrache ce qui a été semé dans son cœur; c’est celui qui a été semé le long de la route. 20Quant à celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c’est celui qui entend la parole et aussitôt l’accepte avec joie. 21Cependant il n’a pas de racine en lui-même, mais ne dure qu’un temps, et après qu’une tribulation ou une persécution est survenue à cause de la parole, aussitôt il trébuche. 22Quant à celui qui a été semé parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais l’inquiétude de ce système de choses et le pouvoir trompeur de la richesse étouffent la parole, et il devient stérile. 23Quant à celui qui a été semé sur la belle terre, c’est celui qui entend la parole et en saisit le sens, qui porte alors du fruit et produit celui-ci cent fois autant, celui-là soixante, l’autre trente.” (Matthieu 13:3-9;18-23).
En évitant de répéter les explications précises de Jésus-Christ, nous allons plutôt expliquer certaines expressions. L’ensemencement un peu à la manière de celle du blé ou d’une autre céréale, représente l’activité de la prédication publique de la Parole de Dieu, la Bible, telle que Jésus-Christ l’a exprimé en Matthieu 24:14. Jésus-Christ dit que cette parole est semée dans le cœur de la personne. Le cœur symbolique est ce qui constitue l’intérieur spirituel et mental d’une personne, meublé par des pensées ou des raisonnements bons ou mauvais.
En Matthieu chapitre 15, il a expliqué simplement l’activité mental et spirituel d’un cœur symbolique humain: "Cependant, ce qui provient de la bouche sort du cœur, et c’est cela qui souille l’homme. Par exemple, c’est du cœur que sortent raisonnements mauvais, meurtres, adultères, fornications, vols, faux témoignages, blasphèmes. C’est là ce qui souille l’homme ; mais prendre un repas avec des mains non lavées ne souille pas l’homme.”" (Matthieu 15:18-20). En l’occurrence, Jésus-Christ décrit une activité spirituelle nocive d’un cœur humain. Dans l’illustration du semeur, il décrit trois sortes de cœurs ou de qualités de sols, un cœur insensible, la route, un cœur superficiel, le sol couvert d’épine, et un cœur réceptif, la terre riche où tombe et germe la semence du royaume.
Arrêtons-nous brièvement sur la semence et le sol de qualité. Qui fait en sorte que la rencontre des deux éléments permet de la faire germer de façon à ce qu’elle donne du fruit ? C’est Dieu, comme l’a souligné l’apôtre Paul: "J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu faisait croître ; si bien que ni celui qui plante n’est quelque chose ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître" (1 Corinthiens 3:6,7). Est-ce que cela veut dire que c’est Dieu qui choisit le cœur humain où la semence du royaume germera ? Oui. Le livre des Actes explique comment Dieu provoque la germination dans le cœur humain, qu’Il considère comme un sol de bonne qualité: "Et le jour du sabbat nous sommes sortis hors de la porte, près d’une rivière, où nous pensions qu’il y avait un lieu de prière ; nous nous sommes assis et nous sommes mis à parler aux femmes qui s’étaient réunies. Et une certaine femme nommée Lydie, une marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, et aussi une adoratrice de Dieu, écoutait, et Jéhovah a ouvert son cœur tout grand pour qu’elle soit attentive aux choses que disait Paul" (Actes 16:13,14). Dieu a la capacité de jauger la qualité d’un cœur spirituel humain comme l’a brièvement dit la l’apôtre Pierre dans une prière: "Toi, ô Jéhovah, qui connais le cœur de tous" (Actes 1:24).
Que représentent les fruits du royaume produits par la personne dont la semence du royaume a germé dans son cœur? Il s’agit tout simplement d’une conduite chrétienne qui représente une lumière spirituelle qui rend gloire à Dieu parmi les humains qui l’observent: "Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut être cachée quand elle est située sur une montagne. On allume une lampe pour la mettre, non pas sous le panier à mesurer, mais sur le porte-lampe, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux" (Matthieu 5:14-16).
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La belle semence et la mauvaise herbe
"24 Il leur proposa un autre exemple, en disant : “ Le royaume des cieux est devenu semblable à un homme qui a semé de la belle semence dans son champ. 25 Pendant que les hommes dormaient, son ennemi est venu et a semé de la mauvaise herbe par-dessus, au milieu du blé, et s’en est allé. 26 Quand la plante a germé et produit du fruit, alors la mauvaise herbe est apparue elle aussi. 27 Les esclaves du maître de maison se sont donc avancés et lui ont dit : ‘ Maître, n’as-tu pas semé de la belle semence dans ton champ ? Comment se fait-il donc qu’il s’y trouve de la mauvaise herbe ? ’ 28 Il leur a dit : ‘ Un ennemi, un homme, a fait cela. ’ Ils lui ont dit : ‘ Veux-tu donc que nous sortions la ramasser ? ’ 29 Il a dit : ‘ Non, pour que vous ne risquiez pas, en ramassant la mauvaise herbe, de déraciner le blé avec elle. 30 Laissez l’un et l’autre croître ensemble jusqu’à la moisson ; et à l’époque de la moisson je dirai aux moissonneurs : Ramassez d’abord la mauvaise herbe et liez-la en bottes pour la brûler, puis mettez-vous à ramasser le blé dans mon magasin.’” (…) 36 Puis, après avoir congédié les foules, il entra dans la maison. Et ses disciples vinrent auprès de lui et dirent : “ Explique-nous l’exemple de la mauvaise herbe dans le champ. ” 37 Alors il dit : “Le semeur de la belle semence, c’est le Fils de l’homme ; 38 le champ, c’est le monde ; quant à la belle semence, ce sont les fils du royaume ; mais la mauvaise herbe, ce sont les fils du méchant, 39 et l’ennemi qui l’a semée, c’est le Diable. La moisson, c’est l’achèvement d’un système de choses, et les moissonneurs, ce sont des anges. 40 De même donc que la mauvaise herbe est ramassée et brûlée au feu, ainsi en sera-t-il à l’achèvement du système de choses. 41 Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils ramasseront hors de son royaume toutes les choses qui font trébucher et ceux qui commettent l’illégalité, 42 et ils les jetteront dans le four de feu. C’est là que seront leurs pleurs et leurs grincements de dents. 43 En ce temps-là, les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles écoute" (Matthieu 13:24-30,36-43).
Cette illustration décrit comment Jésus-Christ, comme semeur, a installé les bases de la nouvelle congrégation chrétienne, en semant l’excellente semence, c’est-à-dire des disciples du Christ s’efforçant au mieux de faire la volonté de Dieu. Il a d’abord nommé douze apôtres et à la pentecôte de l’an 33 de notre ère, des milliers de disciples du Christ ont constitué cette excellente semence ou congrégation chrétienne (Dans le livre des Actes des Apôtres, il y a l’historique de la naissance de cette congrégation de chrétiens (Actes 11:26)).
L’expression mentionnant le fait que les hommes dormaient, pourrait faire allusion a deux choses. Les hommes qui dorment, faisant allusion à la mort de la totalité des apôtres mais aussi des disciples qui ont connu le Christ et qui ont fait partie de cette base saine de la fondation de la congrégation chrétienne. Tant que ces hommes étaient vivants, ils étaient un véritable rempart contre l’infiltration diabolique d’individus malveillants au sein de la congrégation chrétienne. Cette expression mentionnant le sommeil des hommes, pourrait faire aussi allusion à la longue nuit d’obscurantisme spirituel qui a obscurci l’ensemble de la congrégation chrétienne. Cette nuit spirituelle a duré de très nombreux siècles, et durant cette période, Satan le diable a pu très facilement sursemer de très nombreux individus malveillants qui ont sérieusement corrompu l’enseignement au sein de la congrégation chrétienne.
La corruption de l’ensemble de la congrégation chrétienne par des individus malveillants, s’est faite au fil des nombreux siècles, de deux manières différentes. Une corruption de l’enseignement chrétien par l’infiltration massive de doctrines et de philosophies païennes gréco-romaines, comme la trinité, le culte de la croix, le culte marial, le culte des saints, les dogmes de l’immortalité de l’âme, de l’enfer de feu, du purgatoire et bien d’autres enseignements non bibliques. La deuxième forme de corruption importante de la congrégation chrétienne a été comportementale. Il y a eu l’infiltration massive de pratiques et de rites idolâtriques, de l’immoralité sexuelle et de la violence guerrière. Des congrégations dites "chrétiennes" ont organisé des croisades, et des campagnes militaires colonialistes, qui ont massacré de nombreuses personnes, dans de nombreux pays et continents. Durant cette période d’épaisses ténèbres spirituelles, il était très difficile de distinguer la belle semence, de la mauvaise herbe.
La réforme protestante, entre le XVIème et le XVIIème siècle, a permis de progressivement remettre la lecture et l’application de la Bible au centre des préoccupations. Des hommes courageux ont entrepris la traduction de la Bible en des langues parlées par le peuple. L’invention de l’imprimerie a permis d’accélérer cette instruction biblique généralisée. Durant la fin du XIXème et le début du XXème siècle, il y a eu d’autres chrétiens courageux qui cette fois, ont commencé à éliminer progressivement certains enseignements païens de l’instruction au sein de certaines congrégations. De plus, elles ont entrepris, jusqu’à nos jours la prédication de la bonne nouvelle mentionnée en Matthieu 24:14. En ces derniers jours que nous vivons, nous pouvons voir la distinction entre la belle semence (les chrétiens qui s’efforcent sincèrement de faire la volonté de Dieu écrite dans la Bible) et la mauvaise herbe (les chrétiens qui ne veulent manifestement pas faire la volonté de Dieu écrite dans la Bible).
C’est le roi et juge Jésus-Christ, qui fera le jugement entre ces deux catégories de chrétiens, peu avant la grande tribulation: "Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘ Seigneur, Seigneur ’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : ‘ Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, et en ton nom que nous avons expulsé des démons, et en ton nom que nous avons accompli de nombreuses œuvres de puissance ? ’ Et à eux pourtant je le confesserai alors : Je ne vous ai jamais connus ! Éloignez-vous de moi, vous qui pratiquez l’illégalité" (Matthieu 7:21-23).
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Le grain de moutarde et le levain caché dans la farine
"31 Il leur proposa un autre exemple, en disant : “ Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme a pris et semé dans son champ ; 32 c’est bien la plus petite de toutes les semences, mais quand il a poussé, c’est la plus grande des plantes potagères et il devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent loger dans ses branches. ”
33 Il leur donna un autre exemple : “ Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et caché dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la masse ait fermenté."” (Matthieu 13 :31-33).
Avant de passer à l’explication de ces deux illustrations, il convient de préciser le sens de l’expression biblique "congrégation chrétienne". Elle est basée sur ce qui est écrit en Actes 11:26: "Et ce fut d’abord à Antioche que les disciples furent par une providence divine appelés chrétiens". D’après ce texte, c’est Dieu qui a choisi le qualificatif de "chrétien", désignant les disciples du Christ. Il n’y a absolument aucun texte biblique qui autorise le changement d’un tel titre donné par Dieu, à l’époque des apôtres. Par conséquent, les autres dénominations humaines qui remplacent ce titre biblique de chrétien, donné par Dieu, ne sont pas et ne seront pas utilisées dans les explications.
Le mot "congrégation", peut signifier "église" ou "assemblée" de chrétiens. Le terme de "église", qui est juste en soi, est souvent associé à une construction religieuse, c’est pour cela qu’il n’est pas utilisé. Le mot "assemblée" est souvent associé à un grand nombre de disciples, ce qui n’est pas toujours le cas. Le mot congrégation ne créé pas ces confusions dans la compréhension, pour la plupart des chrétiens étant dans des églises différentes. Ainsi, l’expression "congrégation chrétienne" englobe la totalité des congrégations chrétiennes qui revendiquent cette appartenance, et ce, quel que soit leurs dénominations religieuses respectives. Il appartiendra au Roi et Juge Jésus-Christ de faire la différence entre ceux qui font ou non la volonté de Dieu (Matthieu 7:1-5,21-23).
Les deux illustrations du grain de moutarde et du levain, explique ou précise les deux illustrations précédentes, du semeur faisant tomber la semence sur différents sols et l’excellente semence et la mauvaise herbe. Lorsque Jésus-Christ dit, "le royaume des cieux est semblable", cela semble décrire des situations en relation avec "le royaume des cieux".
Dans ces deux illustrations, Jésus-Christ annonce la croissance exponentielle de la congrégation chrétienne, au niveau mondial. En effet, selon la prophétie du Christ, la congrégation chrétienne passerait du stade de petit grain de moutarde, à un grand arbre ou à une grosse masse fermentée de farine. Et de fait, au fil des nombreux siècles, la congrégation chrétienne a grandi au point d’englober, à l’échelle mondiale, environ 2,6 milliards d’humains, soit environ un tiers de l’actuel population mondiale. Ce qui fait d’elle la première congrégation mondiale, en nombre de personnes qui revendiquent le qualificatif de chrétien.
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Le trésor caché et les belles perles
"44 Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans le champ et qu’un homme a trouvé et caché ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ.
45 “ Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand itinérant qui cherche de belles perles. 46 Ayant trouvé une perle de grande valeur, il s’en est allé et s’est empressé de vendre tout ce qu’il avait et l’a achetée" (Matthieu 13:44-46).
Ces deux illustrations semblent préciser ce que Jésus-Christ a dit à propos des justes. Dans l’illustration de la belle semence il conclut en disant: "En ce temps-là, les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père" (Matthieu 13:43). La gloire des justes, résidera en se qu’ils auront su mettre les priorités spirituelles, celles en relation aux intérêts du royaume, à la première place: "Continuez donc à chercher d’abord le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées" (Matthieu 6:33). L’homme qui sait que dans un champ il y a un trésor et l’achète ou l’homme qui pour acheter une perle de grande valeur fait de grands sacrifices pour l’avoir, sont l’illustration des chrétiens, l’excellente semence, qui mettent les priorités du royaume dans le but de l’accomplissement de l’espérance de la vie éternelle.
Pour cela les disciples du Christ sont prêts à faire de grands sacrifices pour l’accomplissement de leur espérance, comme l’a illustré, cette fois l’apôtre Paul, dans son expérience vécue. Dans la lettre aux Philippiens chapitres 3, il écrit qu’il était issu d’un milieu social très privilégié et prestigieux. Il pouvait avoir la richesse et une position sociale prestigieuse. Cependant, il a renoncé à ces richesses et ce prestige temporaires pour des raisons spirituelles supérieures: "Si un autre homme pense qu’il a des raisons d’avoir confiance dans la chair, moi j’en ai d’autant plus : circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; en ce qui concerne la loi, un Pharisien ; en ce qui concerne le zèle, persécutant la congrégation ; en ce qui concerne la justice qui est par le moyen de la loi, quelqu’un qui s’est montré irréprochable. Pourtant, les choses qui étaient pour moi des gains, celles-ci je les ai considérées comme une perte à cause du Christ. Mais oui, je considère même que toutes choses sont une perte à cause de la valeur éminente de la connaissance de Christ Jésus mon Seigneur. À cause de lui, j’ai accepté la perte de toutes choses et je les considère comme un tas de déchets, afin de gagner Christ et d’être trouvé en union avec lui, ayant non pas ma propre justice, celle qui provient de la loi, mais celle qui vient par la foi en Christ, la justice qui provient de Dieu en raison de la foi, afin de le connaître, lui et la puissance de sa résurrection et la participation à ses souffrances, me soumettant à une mort semblable à la sienne, pour voir si je peux de quelque manière parvenir à cette résurrection d’entre les morts qui aura lieu de bonne heure" (Philippiens 3:4-11).
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La pêche à la traîne et les poissons triés sur la plage
"47 “ Le royaume des cieux est encore semblable à une senne lancée dans la mer et qui rassemble des poissons de toutes sortes. 48 Quand elle a été remplie, les pêcheurs l’ont tirée sur la plage et, s’asseyant, ils ont ramassé dans des récipients les beaux poissons, mais ils ont rejeté ceux qui ne convenaient pas. 49 Ainsi en sera-t-il à l’achèvement du système de choses : les anges sortiront et sépareront les méchants du milieu des justes, 50 et ils les jetteront dans le four de feu. C’est là que seront leurs pleurs et leurs grincements de dents" (Matthieu 13:47-50).
Cette illustration décrit une action similaire de ramassage et de trie, peu avant la grande tribulation, en Matthieu 13:40-43. Nous retrouvons exactement les mêmes phrases, en Matthieu 13:42 et 50: "Ils les jetteront dans le four de feu. C’est là que seront leurs pleurs et leurs grincements de dents". Ainsi la pêche à la traîne est de toute évidence la prédication de la bonne nouvelle, car Jésus-Christ a comparé cette activité chrétienne à la pêche d’humains. Jésus-Christ a dit à ses apôtres qu’ils seraient des pêcheurs d’hommes: "Et Jésus leur dit : “Venez à ma suite, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes”" (Marc 1:17). Jésus-Christ a dit que cette pêche mondiale à la traîne se ferait peu de temps avant la grande tribulation: "Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin" (Matthieu 24:14).
La sélection mondiale des humains en deux groupes se fera pendant le jugement très peu de temps avant la grande tribulation. Voici comment Jésus-Christ décrit cette sélection en Matthieu 24, en des termes très similaires au trie des poissons sur la plage: "Car, de même que furent les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de l’homme. Car, de même qu’ils étaient en ces jours d’avant le déluge : ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient et les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé est entré dans l’arche ; et ils n’ont pas été attentifs jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme. Alors, deux hommes seront aux champs : l’un sera pris et l’autre abandonné ; deux femmes seront en train de moudre au moulin à bras : l’une sera prise et l’autre abandonnée. Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient" (Matthieu 24:37-42).
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La sagesse se révèle juste par ses œuvres
"16 À qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à des petits enfants assis sur les places de marché, qui interpellent leurs camarades de jeux, 17 en disant : ‘ Nous vous avons joué de la flûte, mais vous n’avez pas dansé ; nous nous sommes lamentés, mais vous ne vous êtes pas frappé la poitrine de chagrin. ’ 18 Pareillement, Jean est venu ne mangeant ni ne buvant, pourtant on dit : ‘ Il a un démon ’ ; 19 le Fils de l’homme est venu mangeant et buvant, cependant on dit : ‘ Voyez ! Un homme glouton et buveur de vin, un ami des collecteurs d’impôts et des pécheurs. ’ Cependant, la sagesse se révèle juste par ses œuvres" (Matthieu 11:16-19).
Dans ce texte, Jésus-Christ montre que quoique l’on puisse faire, les opposants à la bonne nouvelle du royaume trouveront toujours un prétexte pour critiquer. Cependant, au-delà de cette situation pénible, ce sont les œuvres et le temps qui permettent de voir où se trouve la sagesse. Dans le sermon sur la montagne, Jésus-Christ avait dit que les disciples seraient l’objet d’outrages. Il a dit que cette situation a été vécue par de nombreux prophètes et serviteurs de Dieu du passé (Matthieu 5:11,12). Il est important de noter que tant Jean le Baptiste, que Jésus-Christ, n’ont pas cherché à se confronter aux calomniateurs pour dénoncer leurs mensonges, parce qu’ils avaient confiance que dans le temps plus ou moins long, c’est toujours la vérité et la sagesse qui triomphent des mensonges et de la calomnie.
Pour les disciples du Christ qui endurent cette situation émotionnellement difficile, il y a deux textes bibliques, parmi d’autres, qui invitent à la patience en étant dans l’attente de Jéhovah:
"Jéhovah est bon pour celui qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche sans relâche. Il est bon d’attendre, oui en silence, le salut de Jéhovah. Il est bon pour l’homme robuste de porter le joug pendant sa jeunesse. Qu’il s’assoie solitaire et garde le silence, car il lui a imposé quelque chose. Qu’il mette sa bouche dans la poussière. Peut-être existe-t-il un espoir. Qu’il tende la joue à celui qui le frappe. Qu’il se rassasie d’opprobres" (Lamentations 3:25-30).
"Mais pour moi, c’est Jéhovah que je guetterai. Je veux rester dans l’attente du Dieu de mon salut. Mon Dieu m’entendra" (Michée 7:7).
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Par tes paroles tu seras déclaré juste,
et par tes paroles tu seras condamné
"35 L’homme bon, de son bon trésor, fait sortir de bonnes choses, tandis que l’homme mauvais, de son mauvais trésor, en fait sortir de mauvaises. 36 Je vous dis que toute parole inutile que disent les hommes, ils en rendront compte au Jour du Jugement ; 37 car par tes paroles tu seras déclaré juste, et par tes paroles tu seras condamné" (Matthieu 12:35-37).
Jésus-Christ a montré que les paroles révèlent l’état du cœur symbolique de l’humain: "Un homme bon, du bon trésor de son cœur, produit du bon, mais un homme mauvais, de son mauvais trésor, produit ce qui est mauvais ; car c’est de l’abondance du cœur que sa bouche parle" (Luc 6:45).
En parlant des onze apôtres fidèles, Jésus-Christ avait dit qu’ils étaient intérieurement purs: "Et vous, vous êtes purs, mais pas tous. ” Il connaissait en effet l’homme qui le livrait. C’est pourquoi il dit : “ Vous n’êtes pas tous purs"" (Jean 13:10,11). Pourquoi les onze apôtres étaient purs ? Tout simplement, les intentions de leurs cœurs étaient pures. Pourquoi Judas Iscariote n’était pas pur intérieurement ? En raison de ses intentions mauvaises de trahir son maître, Jésus-Christ. Un peu plus loin dans le récit de Jean 13, il est écrit que Satan "entra" en Judas (Jean 13:27). Cela ne veut pas nécessairement dire que Satan s’était rendu maitre du libre arbitre de Judas Iscariote, mais plutôt qu’il se laissa entrainer par ses raisonnements diaboliques de trahir son maitre. Ainsi, comme l’a encore enseigné Jésus-Christ ce sont les mauvais raisonnements du cœur qui rendent l’homme spirituellement impur (Matthieu 15:17-19).
Lorsque les disciples du Christ, à l’exemple des onze apôtres fidèles, ont un cœur pur, avec de bonnes intentions alors, cette fois, pour reprendre une image de l’apôtre Paul, ils font entrer et habiter, Christ dans leur cœur: "À cause de cela je plie les genoux devant le Père, à qui toute famille au ciel et sur la terre doit son nom, afin qu’il vous accorde, selon la richesse de sa gloire, de devenir forts quant à l’homme que vous êtes intérieurement — avec puissance, grâce à son esprit —,pour faire habiter, grâce à votre foi, le Christ dans vos cœurs avec l’amour ; pour que vous soyez enracinés et établis sur le fondement, afin d’être pleinement capables de saisir avec tous les saints ce qu’est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur, et de connaître l’amour du Christ qui surpasse la connaissance, pour que vous soyez remplis de toute la plénitude que Dieu donne" (Ephésiens 3 :14-19).
Dans l’enseignement sur l’utilisation bonne et mauvaise de la langue, le disciple et frère de Jésus-Christ, Jacques, au chapitre 3, a écrit ceci: "De même aussi la langue est un petit membre et qui pourtant se vante de grandes choses. Voyez quel petit feu suffit pour incendier une si grande forêt ! Eh bien, la langue est un feu. La langue est constituée monde d’injustice parmi nos membres, car elle tache tout le corps et enflamme la roue de la vie sur terre, et elle est enflammée par la géhenne" (Jacques 3:5,6). D’après ce texte, la mauvaise utilisation de la langue a le pouvoir terrifiant de condamner à la géhenne de feu, c’est-à-dire, à une mort sans possibilité de résurrection, car, écrit-il, "elle tache tout le corps et enflamme la roue de la vie sur terre, et elle est enflammée par la géhenne". Ainsi, pour éviter une telle extrémité dramatique, nous devons cultiver la sagesse d’en-haut: " Mais la sagesse d’en haut est tout d’abord pure, puis pacifique, raisonnable, disposée à obéir, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne faisant pas de distinctions partiales, non hypocrite. De plus, la semence du fruit de justice se sème dans la paix pour ceux qui font la paix" (Jacques 3:17,18).
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Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même
"24 Alors Jésus dit à ses disciples : “ Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne son poteau de supplice et me suive continuellement. 25 Car celui qui veut sauver son âme la perdra ; mais celui qui perd son âme à cause de moi la trouvera. 26 Car quel profit y aura-t-il pour un homme s’il vient à gagner le monde entier, mais le paie de son âme ? Ou bien que donnera un homme en échange de son âme ? 27 Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite"" (Matthieu 16:24-27).
C’est un point d’enseignement est assez peu connu, le reniement de soi ou de son égo, au profit du Christ. Par cette déclaration, il fait comprendre à ses disciples qu’inévitablement, à un moment donné de leur ministère, ils devront faire un choix, entre leurs intérêts personnels et les intérêts du Christ. Le disciple du Christ doit être prêt à se renier soit même, au point d’accepter de donner sa vie pour le Christ (perdre son âme à cause de moi), pour ensuite lui être restituée à la résurrection des justes (la trouvera) (Jean 5:28,29). Cependant, le disciple du Christ, qui aurait peur de la mort, au point de chercher à rester en vie au prix d’une grave compromission, perdrait définitivement toute espérance de vie éternelle (Car celui qui veut sauver son âme la perdra).
Le même point d’enseignement est répété, cette fois sous l’angle de l’amour pour le Christ et l’amour naturel pour les membres de sa propre famille: "Ne pensez pas que je sois venu mettre la paix sur la terre ; je suis venu mettre, non pas la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division : l’homme contre son père, et la fille contre sa mère, et la jeune femme contre sa belle-mère. Oui, les ennemis de l’homme seront les gens de sa propre maisonnée. Qui a plus d’affection pour père ou mère que pour moi n’est pas digne de moi ; et qui a plus d’affection pour fils ou fille que pour moi n’est pas digne de moi. Et quiconque n’accepte pas son poteau de supplice et ne suit pas derrière moi n’est pas digne de moi. Qui trouve son âme la perdra, et qui perd son âme à cause de moi la trouvera" (Matthieu 10:34-39).
Dans ce texte, Jésus-Christ explique que son enseignement provoquerait immanquablement dans de nombreuses familles, des scissions, des divisions qui mettraient la foi des disciples du Christ, à l’épreuve. Jésus-Christ dit clairement que ses disciples ne doivent pas céder au chantage affectif des autres membres de la famille incroyants. Il doit mettre son amour pour le Christ avant l’amour pour les membres de sa propre famille, en ne faisant pas de compromis comme celui de renoncer de suivre les pas du Christ, avec toutes les épreuves que cela comportent: "C’est à cette voie, en effet, que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez fidèlement ses traces" (1 Pierre 2:21). Jésus-Christ répète aussi le point d’enseignement réconfortant, que le courage des disciples du Christ, sera récompensé par la vie éternelle (Jean 17:3).
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Rendez les choses de César à César,
mais les choses de Dieu à Dieu
"20 Et, après l’avoir surveillé de près, ils envoyèrent des hommes engagés secrètement pour faire semblant d’être justes, afin de l’attraper dans [ses] paroles, de manière à le livrer au gouvernement et au pouvoir du gouverneur. 21 Et ils l’interrogèrent en disant : “ Enseignant, nous savons que tu parles et enseignes correctement et que tu ne fais pas preuve de partialité, mais que tu enseignes la voie de Dieu en accord avec la vérité : 22 Nous est-il permis ou non de payer l’impôt à César ? ” 23 Mais il discerna leur ruse et leur dit : 24 “ Montrez-moi un denier. De qui porte-t-il l’image et l’inscription ? ” Ils dirent : “ De César. ” 25 Il leur dit : “ Sans faute donc, rendez les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu. ” 26 Ainsi, ils ne purent pas l’attraper dans cette parole devant le peuple, mais, stupéfaits de sa réponse, ils ne dirent rien" (Luc 20:20-26).
Jésus-Christ a dit de rendre à César ce qui appartient à César et rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu (Luc 20:25). Le chrétien qui rend à César ce qui est à César, a une attitude respectueuse envers les autorités établies de son pays. En 1 Pierre 2:17, il est écrit de craindre Dieu et d’honorer le roi. Selon le contexte, le roi est le dépositaire de l’autorité du pays sur lequel il règne. L’apôtre Paul, dans la lettre aux Romains (13:1-7), encourage tous les chrétiens à respecter les gouvernements et leurs représentants, qu’ils soient rois, princes, présidents, ministres, députés… Ce passage montre que nous devons respecter ceux qui sont habilités à faire exécuter la loi, à savoir, la police, les militaires dans certains pays, les juges, les procureurs et les divers représentants des administrations, tels que par exemple, les instituteurs, les professeurs, les proviseurs, les inspecteurs des impôts… Ceci étant dit, Jésus-Christ a ajouté que nous devons rendre ce qui appartient à Dieu à Dieu. Ce qui appartient à Dieu c’est la vie qu’Il nous a donné. Par conséquent, si un quelconque état s’approprie de manière rampante, voir perverse nos corps et le corps de nos enfants, comme l’a dit l’apôtre Pierre devant un tribunal: "Nous devons obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes" (Actes 5:29).
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Laissez les petits enfants venir à moi
"13 Alors on lui amena des petits enfants pour qu’il pose les mains sur eux et prie ; mais les disciples les réprimandèrent. 14 Jésus, cependant, dit : “ Laissez les petits enfants, et cessez de les empêcher de venir à moi, car c’est à leurs pareils qu’appartient le royaume des cieux. ” 15 Il posa les mains sur eux et partit de là" (Matthieu 19:13-15).
Pourquoi les disciples empêchaient les parents avec leurs enfants de s’approcher de Jésus-Christ, pour qu’ils les bénissent ? Probablement ils pensaient que Jésus-Christ, peu de jours avant sa mort à Jérusalem, était trop soucieux pour devoir probablement "supporter" (selon les apôtres), la présence d’enfants enthousiastes, plein de joie et peut-être bruyants. Deux récits parallèles indiquent que Jésus-Christ s’indigna probablement de la sévérité des apôtres pour empêcher les enfants de s’approcher de lui (Marc 10:13-15 ; Luc 18:15-17). Comment comprendre que le royaume des cieux appartienne à leurs pareils ? Il convient de préciser que Jésus-Christ n’encourageait pas l’enfantillage ou l’infantilisation des congrégations chrétiennes ou des peuples en général. L’apôtre Paul a écrit que les disciples doivent atteindre la maturité, ou l’état d’homme adulte sur le plan spirituel (Hébreux 6:1).
C’est à une question que Jésus-Christ a précisé le sens de son enseignement concernant les enfants et le royaume des cieux: "À cette heure-là les disciples s’approchèrent de Jésus et dirent : “ Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? ” Alors, appelant à lui un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux et dit : “ Vraiment, je vous le dis : Si vous ne vous retournez pas et ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez en aucune manière dans le royaume des cieux. Celui-là donc qui s’humiliera comme ce petit enfant, c’est lui qui est le plus grand dans le royaume des cieux ; et qui reçoit un petit enfant comme celui-ci à cause de mon nom, me reçoit [moi aussi]. Mais qui fait trébucher un de ces petits qui ont foi en moi, il est plus avantageux pour lui de se voir suspendre autour du cou une de ces meules de moulin que font tourner les ânes et d’être englouti dans la grande et vaste mer" (Matthieu 18:1-6).
Jésus-Christ a souvent associé le "petit enfant" à ce qui est humble, modeste et qui n’est pas soucieux d’attirer l’attention des autres sur lui-même. Jésus-Christ a dit que son Père Céleste, Jéhovah Dieu, révèle le sens de sa pensée aux "tout-petits", c’est-à-dire aux humbles: "Je te loue publiquement, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intellectuels, et que tu les as révélées aux tout-petits" (Matthieu 11:25). Jésus-Christ indique que pour devenir comme eux, il faut se "retourner", c’est-à-dire progressivement changer complètement nos schémas mentaux qui consistent à mettre notre égo à la première place. Après avoir conscientisé cette nécessité, Jésus-Christ indique qu’il faut devenir humbles comme des enfants, de manière authentique.
Le récit indique que Jésus-Christ s’indigna vivement de la façon que ses apôtres traitèrent les enfants enthousiastes qui s’approchaient de lui pour qu’ils les bénissent. Cette simple information est un message simple pour ceux qui actuellement font du mal aux enfants du monde entier: "Mais qui fait trébucher un de ces petits qui ont foi en moi, il est plus avantageux pour lui de se voir suspendre autour du cou une de ces meules de moulin que font tourner les ânes et d’être englouti dans la grande et vaste mer" (Matthieu 18 :6). En quoi cela serait plus avantageux pour quelqu’un qui mourrait noyé au fond de la mer avec une meule attachée au cou, que pour quelqu’un qui s’attaquerait à un ou des enfants ? La réponse la plus logique semble être la suivante: le premier serait ressuscité lors de la résurrection générale des justes et des injustes (Actes 24:15). Tandis que l’homicide d’enfant, le pédophile, le trafiquant d’organes humains, le marchand meurtrier de produits chimiques*, qui fait des expérimentations sur eux, dans des orphelinats de pays peu regardant sur la protection de l’enfance, tous ces humains animaux qui s’attaquent aux enfants, ne seront pas ressuscités lorsqu’ils seront détruits à la grande tribulation (1 Corinthiens 2 :14 "homme charnel (animalis)" ; (Matthieu 24 :21 "grande tribulation").
* Dans un texte d’Esaïe 5:20 il est écrit: "Malheur à ceux qui disent que le bien est mal et que le mal est bien, à ceux qui mettent les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres, à ceux qui mettent l’amer pour le doux et le doux pour l’amer !". Ce texte décrit très exactement les inversions perverses et démoniaques des valeurs de ces ingénieurs du mensonge et de la manipulation meurtrière (Jean 8:44). Ces bergers qui se paissent eux-mêmes, ont interdit aux médecins de soigner des personnes âgées avec des molécules peu onéreuses. Ensuite ces mêmes bergers qui se paissent eux-mêmes, demandent aux enfants de risquer leur propre santé, voir leur vie, pour ces mêmes personnes âgées qu’ils ont mis en danger de mort en interdisant aux médecins de les soigner. Ces mêmes bergers qui se paissent eux-mêmes, demandent aux enfants de risquer leur propre santé, voir leur vie, pour des adultes alors que ce devrait être le contraire, à savoir que ce sont les adultes qui devraient être disposés à risquer leur vie pour les enfants, représentant l'avenir de l'humanité...
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Car mon joug est doux et ma charge est légère
"25 En ce temps-là, Jésus dit alors : “ Je te loue publiquement, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intellectuels, et que tu les as révélées aux tout-petits. 26 Oui, ô Père, parce que tu as trouvé bon d’agir ainsi. 27 Toutes choses m’ont été remises par mon Père, et personne ne connaît pleinement le Fils si ce n’est le Père, personne non plus ne connaît pleinement le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. 28 Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et moi je vous réconforterai. 29 Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi, car je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes. 30 Car mon joug est doux et ma charge est légère”" (Matthieu 11:25-30).
Jésus-Christ aime profondément le genre humain, l’humanité, il l’a prouvé en donnant sa vie pour pouvoir la racheter (Jean 3:16). Sur terre, il a été le reflet complet de l’amour de Dieu (1 Jean 4:8). Il aimait le peuple, il été aimé du peuple et il se mélangeait à lui. Peu avant la guérison d’une femme, voici ce que l’on peut lire: "Les foules le serraient de tous côtés. (…) Pierre dit : “ Instructeur, les foules t’entourent et te serrent fortement”" (Luc 8:42,45). Il déplorait l’état d’abandon spirituel du peuple par la classe dirigeante qui aurait dû lui donner une orientation spirituelle: "En voyant les foules, il en eut pitié, parce qu’elles étaient dépouillées et éparpillées comme des brebis sans berger" (Matthieu 9:36). Il n’hésitait pas à côtoyer des personnes considérées comme des parias, dans le but de les ramener sur le droit chemin de Dieu (Luc 7:36-50 ; 15:1-10). Tout en défendant le peuple, il n’hésitait à dénoncer le comportement hypocrite et sans miséricorde de la classe des scribes et des pharisiens (Matthieu 23).
Jésus-Christ avait dit que le suivre en tant que disciple provoquerait des épreuves et une nécessité de se renier soi-même: "Et quiconque n’accepte pas son poteau de supplice et [ne] suit [pas] derrière moi n’est pas digne de moi" (Matthieu 10:38). Ainsi, lorsqu’il a dit que son joug est doux et sa charge est légère, c’est en relation avec la manière dont Jésus-Christ exerce son autorité. Tout d’abord, Jésus-Christ enseigne la vérité qui libère à la fois des mensonges humains: "Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera" (Jean 8:32). Cette liberté réside sur la capacité à appréhender ou percevoir cette vérité biblique, par soi-même, par la méditation de ce qui est appris. Jésus-Christ a enseigné ses disciples à avoir cette capacité de réflexion, dans le très vaste espace de la connaissance de Dieu, basée sur la vérité. L’expression "Qu’en penses tu?", est une invitation à conceptualiser par soi-même son opinion ou à la réviser sur la base la profondeur de la sagesse de la pensée de Dieu (Matthieu 16:13 ; 17:25 ; Romains 11:33,34 ; 1 Corinthiens 2:16).
Jésus-Christ tenait compte des sentiments de ses apôtres et de ses disciples. Ce n’est que peu de temps avant, qu’il a bien fallu qu’il leur révèle qu’il devait mourir à Jérusalem (Matthieu 16:21). Il supportait les travers répétitifs de ses apôtres qui se disputaient régulièrement pour savoir qui était le plus grand d’entre eux (Marc 9:33-37 ; Luc 9:46-48 ; 22:24-27 ; Jean 13:14). Il y a un texte prophétique, concernant le Christ qui résume très bien et de manière imagée, la miséricorde et la compassion qu’il a manifesté durant son ministère terrestre envers des personnes d’humble condition: "Voyez ! Mon serviteur que je tiens ferme ! Celui que j’ai choisi [et que] mon âme a agréé ! J’ai mis mon esprit en lui. La justice pour les nations, voilà ce qu’il fera sortir. Il ne criera ni n’élèvera la voix, et il ne fera pas entendre sa voix dans la rue. Il ne brisera pas le roseau broyé ; quant à la mèche de lin qui faiblit, il ne l’éteindra pas. Avec fidélité il fera sortir la justice. Il ne faiblira pas ni ne sera broyé, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre" (Esaïe 42:1-4). Ainsi, nous parvenons mieux à comprendre pourquoi le joug du Christ est doux, léger et agréable à porter.
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L'enseignement biblique qui mène
à
la maturité spirituelle
"C’est pourquoi, maintenant que nous avons laissé la doctrine fondamentale concernant le Christ, portons-nous vers la maturité"
(Hébreux 6:1)
Pour avoir une idée plus complète de ce que suppose la maturité, dans la spiritualité biblique, nous pouvons nous attarder quelques instants sur la définition du mot grec de ce texte: "Teleiotes". Selon la Strong's Concordance (G5047), c’est l’état spirituel de complétude mentale et moral, la perfection ("(The state) completeness (mentally or morally) ; perfection (-ness)"). Dans certaines traductions bibliques ce mot est traduit par : "perfection" (Bible de la Liturgie ; Bible Chouraqui) ; "maturité" (Bible Segond ; Traduction du Monde Nouveau) ; "stade adulte" (Bible du Semeur). Dans la King james version, il est écrit, à propos de ce même verset : "Allons vers la perfection" (Let us go on unto perfection (Teleiotes)). Dans le texte grec de l’évangile de Matthieu, qui rapporte les propos du Christ dans son sermon sur la montagne (Jésus ne parlait pas le grec, il parlait l’hébreu), on retrouve la même racine de ce mot "Teleiotes": "Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait" (Matthieu 5 :48). L’adjectif qualificatif "parfait" vient du mot grec "Téleios" (Strong's Concordance (G5046)). De sorte que l’on peut dire que l’homme mûr est quelqu’un qui est parvenu à une perfection dans l’expression de sa spiritualité (l’expression "homme", s’applique tant à l’homme qu’à la femme).
Selon Jésus-Christ, cet état spirituel de "perfection" ou complétude, exprimé par l’amour pour son prochain, est tout à fait accessible à des humains, même pêcheurs (Matthieu 5:43-48). On peut aussi constater que Jésus-Christ ajoutait à cette "perfection" requise, la pureté du cœur qui est dépourvu de toutes mauvaises intentions (Jean 13:10 "Vous êtes purs"). Et pour ce qui est de l’apôtre Paul, cet état spirituel de "perfection" ou maturité, permet d’être des enseignants de la Parole de Dieu, mais aussi, d’avoir du discernement quant à savoir ce qui est bon ou mauvais: "Mais la nourriture solide est pour les hommes mûrs, pour ceux qui, par l’usage, ont les facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal" (Hébreux 5:14).
Dans la partie du texte hébraïque de la Bible, l’Ancien Testament, le mot qui se rapprocherait le plus, du mot grec pour "maturité" ou perfection, est le mot "intégrité", traduit de l’hébreu "tummâh" (Strong's Concordance (H8538)), qui veut dire aussi, "innocence" dans le sens d’absence de culpabilité. Ce mot hébreu vient d’une autre racine "tôm" (Strong's Concordance (H8537)), qui peut signifier : complet, intégrité, parfait, perfection, droit, droiture : "Jusqu’à ce que j’expire, je ne me dessaisirai pas de mon intégrité !" (Job 27:5). Ainsi, à l’exemple du fidèle serviteur de Dieu, Job, un humain, homme ou femme, peut accéder à une complétude, perfection, intégrité, aux yeux de Dieu et du Christ, et ce, malgré notre état de pécheur génétiquement et spirituellement hérité d’Adam (Romain 5:12).
Voyons quelques caractéristiques de l’homme mûr. Il a de la perspicacité, du discernement, il voit ce qu’il y a derrière les apparences, il a une grande capacité d’anticipation. Il ne se laisse pas facilement influencer par l’opinion des autres. Il a un sens critique (d’analyse) exercé, ce qui ne lui empêche pas de percevoir la perspicacité d’autrui et d’en accepter humblement le point de vue. Cet "homme mûr" est un "homme spirituel" : "Cependant, l’homme spirituel examine réellement toutes choses, mais lui-même n’est examiné par personne" (1 Corinthiens 2:15). La profondeur de sa personnalité et la richesse de son intériorité, façonnées au fil des années, ne permet pas de la cerner rapidement, ou d’en comprendre facilement les contours. Il est par essence humble et modeste, conscient de ses propres limites en tant que simple être humain. La spiritualité biblique, faite de prières, de méditations et de lectures régulières de la Bible, l’aident dans ce sens (Michée 6:8).
Sur le plan de la spiritualité biblique, il n’a pas constamment besoin de lois écrites sous formes d’interdictions ou d’injonctions, car elles sont écrites dans son cœur et guident sa conscience. Il en connait la substance, les raisons profondes, ce qui lui permet de discerner ce qu’il faut faire dans les situations intermédiaires, ambigües, voir inattendues. D’ailleurs, dans une des prophéties concernant la nouvelle alliance, voici ce qu’a fait consigner Jéhovah Dieu dans sa Parole : "Car voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël après ces jours-là ”, c’est là ce que déclare Jéhovah. “Oui, je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et dans leur cœur je l’écrirai. Oui, je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple" (Jérémie 31:33). Désormais le chrétien n’est plus sous l’autorité d’un code de plusieurs centaines de lois car Christ en est la fin; le chrétien est désormais sous la loi royale du Christ (Romains 10:4 ; Jacques 2:8). Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?
En lisant le sermon sur la montagne en Matthieu chapitres 5 à 7, Jésus-Christ donne à ses auditeurs une leçon de comment passer de l’application de la Loi donnée à Israël par Moïse, à celle du Christ, par cette fois, l’application de la substance de la loi divine ou du principe éternel qui la soutent, tel que l’amour par exemple. Le lecteur attentif notera à plusieurs reprises l’expression, "mais moi je vous dis". C’est une façon d’en expliquer ce qui en fait sa raison profonde et une manière de dire : "c’est terminé de pratiquer la loi de Dieu de manière formaliste et hypocrite", désormais c’est par vos mobiles et vos pensées que vous l’appliquerez, ou non: "Cependant moi je vous dis que tout homme qui continue d’être en colère contre son frère en répondra devant le tribunal. (…) Mais moi je vous dis que tout homme qui continue à regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. (…) Cependant moi je vous dis : Ne vous opposez pas à celui qui est méchant ; mais qui te gifle sur la joue droite, tourne aussi vers lui l’autre joue" (Matthieu 5:22,28,39).
Par conséquent, si le chrétien a gagné en liberté, il a hérité d’un devoir de responsabilité, qui l’oblige en vertu de sa conscience, dépositaire de ce nouveau code de loi chrétien, écrit de manière invisible, dans le cœur, le siège des mobiles les plus profonds: "Car l’amour que le Christ a nous oblige, parce que nous avons jugé ceci : qu’un seul homme est mort pour tous ; ainsi donc, tous étaient morts ; et il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux et a été relevé" (2 Corinthiens 5 :14,15).
Nous allons voir que la maturité n'est pas une finalité, mais un état spirituel qui permet de nouvelles perspectives pour le chrétien qui l'atteint, dans le cadre de son ministère, comme l'a écrit sous inspiration l'apôtre Paul : "En effet, alors que vous devriez être des enseignants" (Hébreux 5:12). Mais comment atteindre la maturité ? Pour cela, nous nous baserons sur un texte du livre biblique des Proverbes au chapitre 2:
"Mon fils, si tu reçois mes paroles et si tu conserves avec soin auprès de toi mes commandements, pour prêter à la sagesse une oreille attentive, afin d’incliner ton cœur vers le discernement ; si en outre tu appelles l’intelligence et si vers le discernement tu fais retentir ta voix, si tu continues à chercher cela comme l’argent, et si tu le recherches sans relâche comme des trésors cachés, alors tu comprendras la crainte de Jéhovah et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car Jéhovah lui-même donne la sagesse ; de sa bouche viennent connaissance et discernement. Il conservera avec soin la sagesse pratique pour les hommes droits ; il est un bouclier pour ceux qui marchent dans l’intégrité, en observant les sentiers du jugement, et il gardera la voie de ses fidèles. Alors tu comprendras justice et jugement et droiture, toute la voie de ce qui est bon" (Proverbes 2:1-9). Cette acquisition de la maturité spirituelle a deux objectifs majeurs, la crainte de Jéhovah, et la connaissance de Dieu.
La crainte de Jéhovah Dieu
Celui qui a atteint la maturité chrétienne, a de la sagesse, du discernement, de l'intelligence, la connaissance de Dieu. Ce texte explique la raison principale qui devrait nous encourager à l'atteindre: "comprendre ce que signifie la crainte de Jéhovah". Effectivement, la recherche de ces qualités spirituelles très désirables, devrait être centrée sur notre relation exclusive avec Jéhovah Dieu.
Bien évidemment, la "crainte" de Jéhovah qui est mentionnée dans ce texte, n'a rien à voir avec une peur morbide de Dieu, l'effroi constant d'un châtiment divin. Une telle crainte est incompatible avec l'amour pour Dieu: "Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour demeure en union avec Dieu et Dieu demeure en union avec lui. Voici comment l’amour a été rendu parfait chez nous, pour que nous ayons de la franchise au jour du jugement, parce que tel est celui-là, tels nous sommes, nous, dans ce monde. Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait jette dehors la crainte, parce que la crainte est un frein. En fait, celui qui vit dans la crainte n’a pas été rendu parfait dans l’amour. Quant à nous, nous aimons, parce qu’il nous a aimés le premier" (1 Jean 4:16-19).
Par conséquent, comment aimer quelqu’un que l’on craint en même temps. Prenons, les exemples d’un montagnard et d’un marin. Ces deux personnes sont en contact étroit avec la nature, et en connaissent les lois. Ils en tiennent compte. Le montagnard sait que lorsque l’orage se forme brusquement, il est indispensable qu’il trouve un abri pour ne pas risquer de se faire foudroyer. La crainte qu’il a de ces phénomènes atmosphériques que sont les orages ou un brouillard épais qui pourrait lui faire perdre son orientation, ou des risques d’avalanche, l’amèneront probablement à annuler une randonnée qu’il avait prévu. De même pour le marin, il y a certaines saisons où les tempêtes sont plus fréquentes et par conséquent, autant que faire se peut, il évitera de se trouver dans une situation qui pourrait lui faire perdre la vie.
Dans ces deux cas, même s’il ne s’agit pas d’une relation avec une personne, mais de lieux ou de phénomènes naturels, on peut parler d’une "crainte" du montagnard ou du marin, de se trouver dans des situations qui peuvent leur couter la vie : "L’homme astucieux qui a vu le malheur s’est caché ; les personnes inexpérimentées qui ont passé outre en ont porté la peine" (Proverbes 27 :12). Comme le montre ce proverbe, cette crainte qui résulte en prudence, est le résultat d’une longue expérience car il est question d’un homme "astucieux" ou expérimenté. Si vous deviez demander à ce montagnard et ce marin, de parler respectivement de la montagne et de la mer, vous allez vite comprendre qu’en général, ‘ils aiment ces lieux naturels, ils ressentent une fascination, une attraction, et ce, malgré la crainte salutaire des phénomènes climatiques dangereux, propre à la montagne et à la mer.
On peut dire que la crainte salutaire de Dieu est de même nature ou similaire. Nous aimons Dieu, mais nous savons en même temps que nous ne devons pas dépasser certaines limites ou faire n’importe quoi, ce qui pourrait, à terme, couter la vie. En Malachie, il y a une belle description d’une relation paisible entre Dieu et un serviteur fidèle, voici ce que l’on peut lire: "Quant à mon alliance, elle était avec lui, alliance pour la vie et la paix, et je les lui donnais, avec la crainte. Et il me craignait ; oui, à cause de mon nom il était terrifié. La loi de vérité était dans sa bouche, et il ne s’est pas trouvé d’injustice sur ses lèvres. Il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, et nombreux furent ceux qu’il a ramenés de la faute" (Malachie 2:5,6). Il est écrit que cet homme est "terrifié" ou dans l’effroi du Nom de Jéhovah car il en perçoit la majesté et la puissance redoutable qu’il induit. Néanmoins, cette "crainte" n’empêche pas cet homme d’être en paix avec Dieu et travailler avec Lui en harmonie.
Le terme hébreu "yirâh" traduit par "crainte" de Jéhovah, dans le texte des Proverbes peut avoir le sens de "révérence", c'est-à-dire, crainte révérencielle (Strong's Concordance (H3374)). Ce qui veut dire que la personne qui a atteint la maturité chrétienne, comprendra que sa relation avec Jéhovah est un grand privilège qu’il nous accorde. De plus, lorsque nous nous approchons de Dieu par la prière, nous pouvons le faire avec franchise, mais aussi avec une crainte révérencielle qui est due à la Personne la plus importante parce qu’il est le Créateur de toutes choses (Révélation 4:11).
Trouver la connaissance de Dieu
Quand l’humain commence à trouver la connaissance de Dieu, cela veut dire qu’il est en situation de comprendre spirituellement ce que Dieu lui enseigne. Cette connaissance mentionnée dans le texte des Proverbes que nous examinons, est à la fois inhérente à la personne de Jéhovah Dieu (Yéhowah Elohim), mais aussi à ce qu’Il veut nous enseigner. Jésus-Christ (Yéhoshuah Mashiah), a évoqué cette connaissance: "Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ" (Jean 17 :3). Cette connaissance à la fois de Dieu le Père et son Fils Jésus, est une promesse de vie éternelle, à condition que nous restions fidèles jusqu’à la fin (Matthieu 24:13). L’expression "apprendre à connaître" Dieu, avec celle de Proverbe, parvenir à la connaissance de Dieu, décrit un processus spirituel qui consiste à être en phase de compréhension de l’enseignement de Dieu et du Christ.
Quand l’humain est dans cette situation spirituelle bénie, la connaissance de Dieu et du Christ devient claire et compréhensible : "En ce temps-là, Jésus dit alors : “Je te loue publiquement, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intellectuels, et que tu les as révélées aux tout-petits" (Matthieu 11:25). Dans le cas contraire, l’humain ne parvient pas à atteindre la connaissance de Dieu et du Christ. Peut-être a-t-il accès aux supports où se trouvent écrites les pensées de Dieu et du Christ, il peut les comprendre intellectuellement, cependant, il ne les comprend pas spirituellement (Nous verrons, un peu plus loin, cette différence entre ces deux compréhensions, avec l’exemple de Saul de Tarse, qui plus tard s’appellera l’apôtre Paul).
Les moyens que Dieu nous donne de le connaitre, ainsi que son Fils, est la Bible, la Parole de Dieu : "Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit pleinement qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne" (2 Timothée 3 :16,17). Mais il y a un autre moyen de connaître Dieu, par l’observation et la compréhension de sa création.
Trouver la connaissance de Dieu en observant sa création
Le deuxième moyen de trouver la connaissance de Dieu, est le "livre" de la création qui une expression silencieuse de la divinité de Jéhovah Dieu, le Créateur : "Car ses qualités invisibles se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’elles sont perçues par les choses faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité" (Romains 1:20). "Les cieux proclament la gloire de Dieu ; et l’œuvre de ses mains, l’étendue l’annonce. Un jour après un autre jour fait jaillir le langage, et une nuit après une autre nuit révèle la connaissance. Il n’y a pas de langage, et il n’y a pas de paroles ; chez eux aucune voix ne s’entend" (Psaumes 19:1-3). La nature ou la création en générale, est un moyen que Dieu utilise pour enseigner les humains et ses serviteurs en particulier. Voyons quelques-unes de ces recommandations divines :
"Il y a quatre choses qui sont les plus petites de la terre, mais elles sont sages d’instinct : les fourmis sont un peuple qui n’est pas fort, et pourtant elles préparent en été leur nourriture ; les damans sont un peuple qui n’est pas fort, et pourtant ils placent leur maison sur un rocher ; les sauterelles n’ont pas de roi, et pourtant elles sortent, elles toutes, divisées en groupes ; le gecko saisit avec ses mains et il est dans le magnifique palais du roi" (Proverbes 30:24-28).
"Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies et deviens sage. Bien qu’elle n’ait ni commandant, ni préposé, ni chef, elle prépare sa nourriture durant l’été ; elle a amassé ses vivres pendant la moisson. Jusqu’à quand, paresseux, resteras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ?" (Proverbes 6:6-9).
Dans son sermon sur la montagne, Jésus-Christ a dit que son Père s’occuperait de ceux qui seraient soucieux de travailler aux intérêts du royaume de Dieu. Pour appuyer cette garantie, il a montré comment Dieu s’occupe des animaux et de la nature en générale : "Voilà pourquoi je vous dis : Cessez de vous inquiéter au sujet de vos âmes, quant à ce que vous mangerez ou à ce que vous boirez, ou au sujet de votre corps, quant à ce que vous mettrez. L’âme ne signifie-t-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Observez attentivement les oiseaux du ciel, parce qu’ils ne sèment, ni ne moissonnent, ni ne ramassent dans des magasins ; pourtant, votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en s’inquiétant, peut ajouter une seule coudée à la durée de sa vie ? Et au sujet du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Recevez la leçon des lis des champs, regardez comment ils croissent ; ils ne peinent ni ne filent ; mais je vous dis que pas même Salomon, dans toute sa gloire, n’a été revêtu comme l’un de ceux-ci. Si donc Dieu habille ainsi la végétation des champs, qui est là aujourd’hui et demain est jetée au four, ne vous habillera-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? Ne vous inquiétez donc jamais, disant : ‘ Qu’allons-nous manger ? ’ ou : ‘ Qu’allons-nous boire ? ’ ou : ‘ Qu’allons-nous mettre ? ’ Ce sont là, en effet, toutes les choses que les nations recherchent avidement. Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces chose" (Matthieu 6:25-32).
En Job du chapitre 38 jusqu’au 41, Jéhovah Dieu, utilise la description de certains aspects de sa création pour instruire et discipliner Job. Par quelques exemples choisis, Dieu va inviter Job à être un peu plus modeste, en étant conscient de sa petitesse et sa grande vulnérabilité, au regard de l’immensité et de la puissance de la création de Dieu. Voyons quelques passages bibliques, principalement en désignant les références des versets:
Tout d’abord, Jéhovah introduit son propos en demandant fermement à Job de l’écouter : "Quel est celui qui obscurcit le conseil par des paroles sans connaissance ? Ceins tes reins, s’il te plaît, comme un homme robuste, que je te questionne, et tu me renseigneras. Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ?" (Job 38:2-4). Effectivement, il suffit de lever les yeux au ciel pour voir des milliers d’étoiles et de galaxies créées il y a des millions et des milliards d’années (Psaumes 8:3,4). En Job 38:31-37, Jéhovah fait observer à Job qu’il n’a aucun pouvoir sur les étoiles, sur les cieux terrestres composés des nuages de différentes sortes, qu’il n’est pas en mesure de les diriger, ni même l’énergie des éclairs. Au chapitre 39, Jéhovah attire l’attention de Job sur le monde animal, particulièrement, celui qui est sauvage et qui n’a pas besoin des hommes pour vivre. Jéhovah dit à Job que l’humain ne peut pas dompter le zèbre et encore moins le taureau sauvage (5-12). On peut continuer cette lecture jusqu’au chapitre 41, où Jéhovah fait bien comprendre, par de nombreux exemples de la création, la petitesse de l’humain, et qu’à ce titre, il doit rester humble et modeste.
Par conséquent, Jéhovah Dieu et son Fils Jésus-Christ nous encouragent à observer la création pour apprendre davantage à "craindre Dieu" (Proverbes 2:1-9). La science (ou les sciences) qui consiste à observer ou étudier en détail certains aspects de la création de Dieu est indissociable de la spiritualité. La science s'efforce d'expliquer le "comment" et la spiritualité basée sur la Bible, explique le "pourquoi". D'ailleurs, dit en passant, Jéhovah Dieu, dans sa Parole la Bible, indique ceci à ceux qui auraient l'impression d'en savoir beaucoup : "Voyez ! Ce sont là les bords de ses voies, et quel murmure de la chose a-t-on entendu à son sujet !" (Job 26:14 comparer avec Job 38-41). C’est une invitation simple à la modestie dans l’acquisition des connaissances spirituelles bibliques et des sciences. Dans le livre des Proverbes chapitre 2:1-9, nous trouvons quatre qualités nécessaires pour parvenir à la crainte de Dieu et la connaissance de Dieu.
La connaissance, l'intelligence, le discernement et la sagesse pratique
Si le fait de vouloir atteindre la maturité chrétienne requiert des efforts et de la patience, selon ce texte des Proverbes, on ne peut l'atteindre qu'avec l'aide de Dieu : "Car Jéhovah lui-même donne la sagesse ; de sa bouche [viennent] connaissance et discernement" (Proverbes 2:1-9). Jésus-Christ a confirmé que l'acquisition de la sagesse qui est conforme aux yeux de Dieu, n'est absolument pas l'aboutissement d'un processus intellectuel qui consisterait à l'obtenir comme on obtient un diplôme : "En ce temps-là, Jésus dit alors : “Je te loue publiquement, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intellectuels, et que tu les as révélées aux tout-petits" (Matthieu 11:25). Ainsi avant d'acquérir la sagesse, nous devons humblement, comme un "tout-petit", la demander à Dieu, par la prière : "Si donc l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande sans relâche à Dieu, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche ; et elle lui sera donnée" (Jacques 1:5).
Néanmoins Dieu attend de nous, selon le livre des Proverbes, que nous fassions des efforts constants, à la fois pour l'acquérir, mais aussi pour la garder : "si tu continues à chercher cela comme l’argent, et si tu le recherches sans relâche comme des trésors cachés" (Proverbes 2:1-9). Jésus-Christ a montré que souvent la bénédiction de Dieu s'obtient à force d'insistance qui est la manifestation visible que cela nous tient à cœur: "Continuez à demander, et on vous donnera ; continuez à chercher, et vous trouverez ; continuez à frapper, et on vous ouvrira. Car tout homme qui demande reçoit, et tout homme qui cherche trouve, et à tout homme qui frappe on ouvrira. Oui, quel est l’homme d’entre vous à qui son fils demande du pain — il ne lui remettra pas une pierre, n’est-ce pas ? Ou peut-être demandera-t-il un poisson — il ne lui remettra pas un serpent, n’est-ce pas ? Si donc vous, bien que vous soyez méchants, vous savez donner des dons qui sont bons à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le lui demandent !" (Matthieu 7:7-11).
La connaissance en relation avec l’intelligence qui vient de Dieu
L'intelligence dont il est question en Proverbes 2:1-9, n'est pas liée à la simple faculté innée de compréhension et de mémorisation des connaissances générales. Dans la Bible il y a des exemples de personnages qui avaient une grande connaissance des textes bibliques, néanmoins, qui passaient à côté de l'essentiel ou n'avaient aucune intelligence du sens profond du message. Prenons l'exemple de Saul de Tarse (qui plus tard s’appellera l'apôtre Paul), avant qu'il devienne chrétien: "Je suis un Juif, né à Tarse de Cilicie, mais éduqué dans cette ville-ci aux pieds de Gamaliel, instruit selon la rigueur de la Loi ancestrale, étant zélé pour Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui. J’ai persécuté à mort cette Voie, liant et livrant aux prisons hommes et femmes, comme m’en sont témoins le grand prêtre et toute l’assemblée des anciens" (Actes 22:3-5 comparer avec Matthieu 23).
Nous ne pouvons pas nier que Saul de Tarse connaissait la Bible et probablement mieux que la plupart des chrétiens qu'il persécutait. Néanmoins, il lui manquait l'essentiel, l'intelligence qui vient de Dieu et qui consistait à comprendre que Jésus est le Christ. Le récit des Actes nous montre comment Dieu lui a donné l'intelligence par le moyen du Christ, en lui faisant littéralement tomber les écailles des yeux: "Or comme il faisait route, il approchait de Damas, quand soudain une lumière venant du ciel brilla autour de lui, et il tomba à terre et entendit une voix qui lui disait : “ Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ” Il dit : “ Qui es-tu, Seigneur ? ” Il dit : “ Je suis Jésus, que tu persécutes. Toutefois, lève-toi et entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire. ” Or les hommes qui faisaient route avec lui se tenaient là, tout interdits : ils entendaient bien le son d’une voix, mais ne voyaient personne. Mais Saul se releva de terre et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le conduisirent donc par la main et le menèrent à Damas. Et pendant trois jours il ne vit rien, et il ne mangea ni ne but. (…) Alors Ananias partit et entra dans la maison, et il posa les mains sur lui et dit : “ Saul, frère, le Seigneur — ce Jésus qui t’est apparu sur la route par laquelle tu venais — m’a envoyé, afin que tu retrouves la vue et que tu sois rempli d’esprit saint. ” Et aussitôt tomba de ses yeux quelque chose de semblable à des écailles, et il retrouva la vue ; il se leva et fut baptisé" (Actes 9:1-19).
Il y a donc une différence entre la connaissance disponible dans la Bible qui peut être comprise avec une intelligence purement intellectuelle et l'intelligence spirituelle qui vient de Dieu. L’intelligence donnée par Dieu, est la capacité de comprendre le sens profond de sa pensée, par le moyen du Christ : "Car “ qui est parvenu à connaître la pensée de Jéhovah, pour l’instruire ” ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ" (1 Corinthiens 2:16). Quand une personne comprend par l'acceptation dans son cœur de la connaissance biblique, on peut dire qu'elle manifeste une foi conforme à la volonté de Dieu et qu’elle a l’intelligence que Dieu donne, qui se manifeste par celle-ci: "La foi est l’attente assurée de choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas" (Hébreux 11:1). Cette intelligence de la foi, permet de "voir" ou percevoir des réalités qui ne se voient pas…
De l’intelligence au discernement
Le discernement ou la perspicacité est un degré plus élevé d’intelligence, qui permet de comprendre des connaissances plus complexes, dans la spiritualité biblique. Dans la lettre inspirée de Paul aux Hébreux, il fait allusion a deux formes de connaissances, celle qui est élémentaire et la "nourriture solide", qui est une connaissance plus profonde. Dans le texte grec, il y a effectivement deux mots qui font allusion respectivement à ces deux catégories de connaissances. Ils sont ensemble, dans la deuxième lettre de Pierre, Gnosis et Epignosis: "Que la faveur imméritée et la paix vous soient multipliées par une connaissance exacte (Epignosis) de Dieu et de Jésus notre Seigneur. (…) Oui, pour cette raison même, déployant en retour tout effort sérieux, fournissez à votre foi la vertu, à [votre] vertu la connaissance (Gnosis), à [votre] connaissance (Gnosis) la maîtrise de soi" (2 Pierre 1:2,5,6).
Dans cette traduction de la Bible, l'expression "connaissance exacte", semble illustrer la précision d'une connaissance plus complexe, plus détaillée. Elle permet de savoir quand le mot grec "Gnosis" (Connaissance) et "Epignosis" (Connaissance exacte), apparaissent respectivement, dans le texte grec par le moyen de cette traduction. Néanmoins, toute connaissance, quel que soit la difficulté de compréhension qu'elle exige, devrait être "exacte" (tout du moins pour son détenteur). Par conséquent, il est intéressant d'examiner la définition de ces deux mots et ensuite revenir sur la lettre inspirée de Paul, aux Hébreux. Le mot grec "Gnosis" est traduit par connaissance au sens général (dans plusieurs domaines) ou science (Strong's Concordance (G1108)). La préfixe grec "Epi" (devant Gnosis), a le sens général d'élévation ou de direction (Strong's Concordance (G1909)). Par conséquent, le mot grec "Epignosis" fait allusion a une connaissance plus "élevée", qui exige un plus grand degré d'intelligence, du discernement. Le sens "directionnelle" du préfixe "Epi", indique une connaissance plus spécialisée, plus détaillée (Strong's Concordance (G1922)). Par conséquent, l'intelligence, est à la connaissance en général (Gnosis), ce qu'est le discernement ou la perspicacité à la connaissance plus complexe (Epignosis).
Cependant, lorsque nous lisons le dialogue entre Dieu et Job, Jéhovah Dieu le questionne sur différents domaines de la connaissance de la création, des sciences, ce qui suppose une connaissance générale de ces choses. Par exemple, Jéhovah Dieu, dans les différentes questions rhétoriques qu’il pose à Job, Il aborde la connaissance de diverses sciences: Job 38 : L’aménagement originel de la terre pour recevoir la vie, et son fonctionnement général, la création de l’atmosphère, le vent, les nuages, la pluie, les éclaires, les glaciers, la neige, la limite entre la mer et les continents, les systèmes des rivières et des fleuves (canal pour l’inondation), la source de la lumière, l’astronomie par l’étude des constellations. En Job 39, 40 et 41, est décrit le règne animal.
Quand Jéhovah Dieu questionne Job sur ces domaines très variés de la connaissance de la création et des sciences, on suppose que Job est familiarisé dans ses domaines, sans avoir ce savoir de la connaissance aussi complète. Tout cela pour dire, que probablement, les contemporains d’Abraham, de Moïse, de Job et des orientaux en général, ils avaient ces connaissances générales pour pouvoir vivre dans ces lieux géographiques. Ainsi, à certains égards, la polyvalence ou une connaissance générale (le gnosis), peut se révéler plus avantageuse que des connaissances plus spécialisées (épignosis), sans cette culture générale. Les deux aspects de la connaissance, la polyvalence (gnosis) et la spécialité (épignosis), doivent être associés l’un avec l’autre, à la fois sur le plan individuel, comme de l’instruction général des peuples (même si, bien évidemment, le texte de Job qui est en langue hébraïque, n’a pas le même mot pour traduire, l’idée de "connaissance", dans ce cas, il doit être contextualisé, pour en avoir le sens précis).
Revenons à la lettre aux Hébreux: "En effet, alors que vous devriez être des enseignants, compte tenu du temps, vous avez de nouveau besoin que quelqu’un vous enseigne depuis le commencement les choses élémentaires des déclarations sacrées de Dieu ; et vous en êtes arrivés au point d’avoir besoin de lait, non de nourriture solide" (Hébreux 5:12). Les choses élémentaires sont citées : "C’est pourquoi, maintenant que nous avons laissé la doctrine fondamentale concernant le Christ, portons-nous vers la maturité, sans poser de nouveau un fondement: repentance des œuvres mortes et foi envers Dieu, enseignement sur les baptêmes et imposition des mains, résurrection des morts et jugement éternel. Et c’est ce que nous allons faire, si toutefois Dieu le permet" (Hébreux 6:1-3). Et la "nourriture (spirituelle) solide" se trouve dans la quasi-totalité de la lettre inspirée écrite aux Hébreux (Des chapitres 1-13).
Quoique très intéressant, cet enseignement biblique profond n'est pas toujours facile à comprendre à la première lecture, au point même que l'apôtre Pierre lui-même a écrit, à propos des lettres inspirées de Paul: "Et considérez comme salut la patience de notre Seigneur, tout comme notre frère bien-aimé Paul, selon la sagesse qui lui a été donnée, vous l’a aussi écrit, parlant de ces choses ainsi qu’il le fait également dans toutes [ses] lettres. Il s’y trouve, cependant, certaines choses difficiles à comprendre, que les personnes sans instruction et instables déforment, comme [elles le font] aussi avec le reste des Écritures, pour leur propre destruction" (2 Pierre 3:15,16). Malgré le fait qu'il n'est pas toujours facile de comprendre à la première lecture cet enseignement biblique parfois très consistant, tous les chrétiens qui aspirent à atteindre la maturité chrétienne, particulièrement les enseignants de la Bible, doivent faire un effort pour le comprendre, en demandant l'aide de Dieu par la prière (Matthieu 11:25 ; 1 Corinthiens 2:16 ; Hébreux 5:11-14-6:1-3).
Il est important de ne pas oublier l’objectif de cette connaissance en relation avec l’intelligence et le discernement, c’est de chercher à encourager notre prochain et notre frère ou sœur dans la foi: "La connaissance gonfle, mais l’amour bâtit" (1 Corinthiens 8:1).
La sagesse donnée par Dieu
En proverbes 2:7, il y a l'expression de "sagesse pratique", comme étant la mise en pratique de la "connaissance". Effectivement, Jésus-Christ a associé la sagesse à la mise en pratique de la connaissance biblique, en contraste avec l'homme sot qui, ayant cette connaissance, n'en tient pas compte : "Tout homme donc qui entend mes paroles que voici et les met en pratique sera comparé à un homme avisé, qui a bâti sa maison sur le roc. Et la pluie est tombée à verse, et les inondations sont venues, et les vents ont soufflé et ont battu cette maison, mais elle ne s’est pas effondrée, car elle avait été fondée sur le roc. D’autre part, tout homme qui entend mes paroles que voici et ne les met pas en pratique sera comparé à un homme sot, qui a bâti sa maison sur le sable. Et la pluie est tombée à verse, et les inondations sont venues, et les vents ont soufflé et ont heurté cette maison, et elle s’est effondrée ; et sa chute a été grande" (Matthieu 7:24-27).
Néanmoins, compte tenu du contexte général de la Bible, on se rend compte que la sagesse a une dimension céleste qui n'est pas forcément le résultat d'une connaissance acquise, mais plutôt un don divin. D'ailleurs en Proverbes 2:6 il est écrit: "Car Jéhovah lui-même donne la sagesse" (Comparer avec Exode 36:1-4 "Bezalel et Oholiab"). Si effectivement la sagesse de Jéhovah découle du dépôt biblique de la connaissance, de la connaissance de sa création et de son observation, par sa mise en pratique, il y a des situations qui nécessitent cet éclair céleste de la sagesse divine. Prenons deux exemples : Jésus-Christ et le roi Salomon.
En une certaine circonstance, le roi Salomon s'est trouvé dans une situation humainement sans solution, voici le récit biblique: "À cette époque deux femmes, des prostituées, purent entrer chez le roi et se tenir devant lui. Alors l’une des femmes dit : “Pardon, mon seigneur, moi et cette femme nous habitons dans la même maison, de sorte que j’ai accouché auprès d’elle dans la maison. Et il est arrivé, le troisième jour après mon accouchement, que cette femme aussi s’est mise à accoucher. Nous étions ensemble. Il n’y avait pas d’étranger avec nous dans la maison, rien que nous deux dans la maison. Plus tard, le fils de cette femme est mort la nuit, parce qu’elle s’était couchée sur lui. Alors elle s’est levée au milieu de la nuit, a pris mon fils d’à côté de moi pendant que ton esclave dormait, et elle l’a couché sur son sein ; et son fils mort, elle l’a couché sur mon sein. Quand je me suis levée le matin pour allaiter mon fils, eh bien, voilà qu’il était mort. Je l’ai donc examiné le matin, attentivement, et voilà que ce n’était pas mon fils, celui que j’avais mis au monde. ” Cependant l’autre femme dit : “ Non, mais mon fils, c’est le vivant, et ton fils, c’est le mort ! ” Tandis que celle-là disait : “ Non, mais ton fils, c’est le mort, et mon fils, c’est le vivant. ” Et elles continuaient à parler devant le roi. Finalement le roi dit : “ Celle-ci dit : ‘ Voilà mon fils, le vivant, et ton fils, c’est le mort ! ’ et celle-là dit : ‘ Non, mais ton fils, c’est le mort, et mon fils, c’est le vivant ! ’ ” Puis le roi dit : “ Procurez-moi une épée. ” On apporta donc l’épée devant le roi. Alors le roi dit : “ Coupez en deux l’enfant vivant et donnez[-en] la moitié à l’une et l’autre moitié à l’autre. ”Aussitôt la femme dont le fils était le vivant dit au roi (car ses sentiments intimes s’étaient émus pour son fils, de telle sorte qu’elle dit) : “ Pardon, mon seigneur ! Donnez-lui l’enfant vivant. Surtout ne le mettez pas à mort. ” Tandis que l’autre femme disait : “ Il ne sera ni à moi ni à toi. Coupez ! ” Alors le roi répondit et dit : “ Donnez-lui l’enfant vivant ; non, vous ne devez pas le mettre à mort. C’est elle qui est sa mère. ” Et tout Israël apprit la décision judiciaire qu’avait rendue le roi ; et l’on fut saisi de crainte à cause du roi, car on voyait que la sagesse de Dieu était en lui pour exécuter la décision judiciaire" (1 Rois 3:16-28).
Ce récit et ainsi que sa conclusion est la démonstration que la sagesse de Dieu, n'est pas seulement la mise en pratique du dépôt de connaissance biblique, elle a une dimension céleste qui fait qu'en une fraction de seconde, sans que l'on sache comment, Jéhovah Dieu donne la solution qu'aucun humain sur terre aurait pensée. Cette sagesse n'est pas le résultat d'une longue carrière de juge qui aurait une longue expérience des délibérations judiciaires. Grâce à la sagesse divine, le jeune roi Salomon, en un éclair, a su quelle décision prendre pour délibérer entre ces deux femmes. La seule puissance de sagesse de cette décision judiciaire, inspirée par une sagesse complètement céleste, a plongé une nation entière de plusieurs millions d'habitants, dans une crainte révérencielle de ce roi qui était le représentant de l'autorité de Jéhovah. Et on en parle des milliers d'années après.
Il est aussi intéressant de noter que lorsque Jéhovah fait un don de sagesse à un humain, tant que celui-ci lui reste fidèle, il ne lui reprend pas ce don, il est permanent. Ainsi, dans ce cas précis, au-delà de la décision judiciaire spectaculaire de Salomon, Dieu a continué de lui donner cette sagesse en abondance, dans la suite de son règne : "Et Dieu donnait à Salomon sagesse et intelligence dans une très large mesure, ainsi que largeur de cœur, comme le sable qui est sur le bord de la mer. Et la sagesse de Salomon était plus étendue que la sagesse de tous les Orientaux et que toute la sagesse de l’Égypte. Il fut plus sage que n’importe quel autre homme, plus qu’Éthân l’Ezrahite et que Hémân, Kalkol et Darda les fils de Mahol ; et sa renommée se répandit dans toutes les nations d’alentour. Il pouvait prononcer trois mille proverbes, et ses chants furent [au nombre de] mille cinq. Il parlait des arbres, depuis le cèdre qui est au Liban jusqu’à l’hysope qui sort de la muraille ; il parlait des bêtes, des créatures volantes, des animaux qui se meuvent et des poissons. On venait de tous les peuples pour entendre la sagesse de Salomon, oui de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu parler de sa sagesse" (1 Rois 4:29-34). Quand Jéhovah donne la sagesse, il la donne en abondance et de façon permanente.
Jésus-Christ, sur terre, avait une puissance de sagesse directement divine et pas toujours en rapport direct avec le dépôt écrit de la Bible, voici un exemple : "Les scribes et les prêtres en chef cherchèrent alors à porter les mains sur lui à cette heure-là même, mais ils eurent peur du peuple ; car ils s’étaient rendu compte que c’était à leur intention qu’il avait donné cet exemple. Et, après l’avoir surveillé de près, ils envoyèrent des hommes engagés secrètement pour faire semblant d’être justes, afin de l’attraper dans [ses] paroles, de manière à le livrer au gouvernement et au pouvoir du gouverneur. Et ils l’interrogèrent en disant : “ Enseignant, nous savons que tu parles et enseignes correctement et que tu ne fais pas preuve de partialité, mais que tu enseignes la voie de Dieu en accord avec la vérité : Nous est-il permis ou non de payer l’impôt à César ? ” Mais il discerna leur ruse et leur dit : “ Montrez-moi un denier. De qui porte-t-il l’image et l’inscription ? ” Ils dirent : “ De César. ” Il leur dit : “ Sans faute donc, rendez les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu. ” Ainsi, ils ne purent pas l’attraper dans cette parole devant le peuple, mais, stupéfaits de sa réponse, ils ne dirent rien" (Luc 20:19-26).
La puissance de sagesse divine de Jésus-Christ était semblable à celle de Salomon, voir même largement supérieure. La réponse du Christ venait directement de l'esprit de sagesse céleste dont son Père l'avait doté. Il y aurait bien d'autres exemples qui montrent que la sagesse de Dieu est un don qui n'est pas lié systématiquement à la connaissance ou l'intelligence des Saintes Écritures ou une grande culture générale dans les sciences ou les lettres. D'ailleurs, en une certaine circonstance Jésus-Christ a dit ceci, à ses disciples (qui pour la plupart n’avaient pas une grande instruction (Actes 4:13)): "Mais quand on vous conduira pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d’avance de ce que vous devrez dire ; mais ce qui vous sera donné à cette heure-là, cela, dites-le, car vous n’êtes pas ceux qui parlent, mais c’est l’esprit saint" (Marc 13:11). La force agissante de Dieu, l’esprit saint, allait être l’énergie de la puissance de la sagesse divine, pour les disciples d’alors.
Par conséquent, si nous voulons acquérir de la sagesse, nous devons la demander par la prière et mettre en pratique dans notre vie, la Parole de Dieu la Bible : "Mais son plaisir est dans la loi de Jéhovah, et dans sa loi il lit à voix basse jour et nuit. À coup sûr, il deviendra comme un arbre planté près de ruisseaux d’eau, qui donne son fruit en son temps et dont le feuillage ne se flétrit pas, et tout ce qu’il fait réussira" (Psaumes 1:2,3).
Le sentier du jugement par une conscience bien exercée
"Mais la nourriture solide est pour les hommes mûrs, pour ceux qui, par l’usage, ont les facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal" (Hébreux 5:14). L'expression "facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal", semble faire allusion à la conscience. Dans une autre lettre adressée aux chrétiens de Rome, l'apôtre Paul en donne une définition: "Car lorsque des gens des nations qui n’ont pas [la] loi font naturellement les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas [la] loi, sont une loi pour eux-mêmes. Ce sont ceux-là mêmes qui montrent que le contenu de la loi est écrit dans leur cœur, tandis que leur conscience témoigne avec eux et que, entre leurs pensées, ils sont accusés ou même excusés" (Romains 2:14,15). L’apôtre Paul définit dans ce texte, une conscience au sens général, en tant que don divin pour l’ensemble de l’humanité. Cette conscience a besoin d’être éduquée dans le cadre familial, de l’éthique d’une société où des humains doivent vivre ensemble et plus généralement d’une spiritualité biblique (2 Timothée 3:16,17).
Une question de conscience
La personne qui désire sincèrement plaire à Dieu en appliquant les principes bibliques, peut se trouver devant des situations pas toujours faciles pour prendre la meilleure décision qui soit. C’est pour cela qu’il convient de prendre Jésus-Christ comme modèle et mentor, afin de savoir prendre la meilleure des décisions, particulièrement lorsque des principes bibliques s’entrechoquent. C’est pour cela que dans un premier temps, nous allons classifier les lois et les commandements de Dieu en plusieurs catégories pour comprendre l’échelle des priorités dans la décision à prendre.
Jésus-Christ a montré que les commandements et les lois de Dieu, ont un point de convergence, l’amour pour Dieu et l’amour pour notre prochain: "À ces deux commandements toute la Loi est suspendue, ainsi que les Prophètes" (Matthieu 7:12 (la règle d’or) ; 22:36-40 (les deux plus grands commandements)). Jésus-Christ a parlé de ce même point de convergence, avec des mots différents, mais qui sont des aspects des commandements intemporels de Dieu, basés sur l’amour: "Vous avez laissé les points les plus importants de la Loi, à savoir la justice, la miséricorde et la fidélité" (Matthieu 23:23). Par conséquent, pour chaque décisions complexes à prendre, lorsqu’un principe (commandement) intemporel (ou éternel) et une loi circonstancielle s’entrechoquent, c’est le principe (le commandement intemporel) qui l’emportera (nous l’illustrerons un peu plus loin).
Parlons de la différence entre un commandement (principe) intemporel et une loi circonstancielle. En Genèse, il est écrit que Dieu interdit de manger des fruits d’un arbre: "Mais quant à l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne dois pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr" (Genèse 2:17). Dans ce texte il y a les deux éléments: le commandement éternel est l’obéissance à Dieu (non explicité). La loi circonstancielle est de ne pas manger du fruit de l’arbre. Lequel des deux éléments est supérieur ? Si la question peut sembler étrange de prime abord, elle nous permettra de toujours avoir en ligne de mire les aspects les plus importants dans les décisions difficiles à prendre parce que, dans des situations exceptionnelles, une loi circonstancielle peut s’entrechoquer avec un commandement intemporel. Bien évidemment, dans cette situation c’est l’obéissance à Dieu, qui est le plus important, tandis que l’interdiction relative à cet arbre, ne peut qu’être temporaire, étant donné qu’un arbre n’est pas éternelle et de plus qu’à n’importe quel moment Dieu pouvait lever l’interdiction.
Il y a des lois (commandements) circonstancielles intemporels qui ne peuvent pas changer (cette fois explicités). Le meilleur exemple sont les dix commandements en Exode chapitre 20. Pourquoi s’agit-il de lois "circonstancielles" ? Quand Adam était sans péché, avait-il besoin de ces lois ? Non, parce qu’il faisait naturellement le bien, sans aucune nécessité de légiférer (ou d’expliciter ces lois) pour l’orienter vers une bonne conduite devant Dieu. C’est l’apparition du péché dans le monde qui a rendu nécessaire ces lois (Romains 5:12). En Romains chapitre 7, il est écrit que le péché pousse les humains à mal agir devant Dieu. Les lois circonstancielles agissent comme des indicateurs permettant de bien agir devant Dieu. Cependant, lorsque l’humanité n’aura plus de péché, au terme du règne des mille ans du Christ, ces lois quoique permanentes ou éternelles, n’auront plus besoins de faire partie d’un code écrit (ou d’être explicitées) parce que l’humanité l’appliquera naturellement. Concernant la prophétie de Jérémie, à propos de la nouvelle alliance, il est écrit que la loi sera inscrit dans le cœur (ou la pensée) des humains (Jérémie 31:31-33). Nous vivons actuellement l’accomplissement de cette situation dans l’ensemble de la congrégation chrétienne (Luc 22:20).
Il y a enfin la loi circonstancielle provisoire, par exemple la Loi Mosaïque, sous l’aspect des lois relatives aux différents sacrifices dans les livres bibliques de Exode à Deutéronome. L’objectif de cette loi était de montrer la nécessité d’un sacrifice humain, pour racheter l’ensemble de la descendance d’Adam: "Aussi, la Loi est devenue notre précepteur menant à Christ, pour que nous soyons déclarés justes en raison de la foi" (Galates 3:24). Cet ensemble de lois ayant rempli son rôle, a pris fin (Romains 10:4).
Maintenant, voyons comment Jésus-Christ a pris ses décisions dans des situations ambigües ou complexes. Alors que Jésus-Christ, est en présence d’un homme qui a une main handicapée, il pose les questions suivantes à propos du sabbat: "Après être parti de cet endroit, il se rendit dans leur synagogue ; et, voyez, un homme avec une main desséchée ! Ils lui demandèrent alors : “ Est-il permis, le sabbat, de guérir ? ” C’était afin de pouvoir le mettre en accusation. Il leur dit : “ Quel est parmi vous l’homme qui a une seule brebis et qui, si celle-ci tombe, le sabbat, dans une fosse, n’ira pas la saisir et la sortir [de là] ? Tout bien considéré, combien un homme vaut plus qu’une brebis ! Donc, il est permis, le sabbat, de faire quelque chose de beau. ” Alors il dit à l’homme : “ Tends ta main. ” Et il la tendit, et elle fut rétablie, saine comme l’autre main" (Matthieu 12:9-13). Le sabbat était le jour où tout travail était absolument interdit. Cependant, si un animal domestique ou un humain était en détresse, il était logique de lui porter secours, même le jour du sabbat. Dans ce cas-là, c’est le principe intemporel de la miséricorde qui l’emportait sur ce commandement du sabbat, comme l’a rappelé Jésus-Christ en Matthieu 23:23. Le bon sens permet de comprendre où sont les priorités dans les décisions à prendre (2 Timothée 1:7).
Un autre exemple biblique où une loi et un principe peuvent exceptionnellement s’entrechoquer. En Josué chapitre 2, nous pouvons lire que Josué avait envoyé deux espions dans la ville de Jéricho. Finalement, ils se sont cachés chez Rahab. Mais voilà, les soldats ont frappé chez elle pour lui demander si les espions étaient chez elle: "On dit finalement au roi de Jéricho : “ Écoute : des hommes d’entre les fils d’Israël sont entrés ici, cette nuit, pour explorer le pays. ” Alors le roi de Jéricho envoya dire à Rahab : “ Fais sortir les hommes qui sont venus vers toi, ceux qui sont entrés dans ta maison, car c’est pour explorer tout le pays qu’ils sont venus. ” Entre-temps, la femme prit les deux hommes et les cacha. Elle dit alors : “ Oui, ces hommes sont bien venus vers moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient. Voici ce qui est arrivé : au moment où on fermait la porte à la nuit tombante, ces hommes sont sortis. Vraiment, je ne sais pas où ces hommes sont allés. Poursuivez-les bien vite, car vous les rattraperez. ” (Or elle les avait fait monter sur le toit, puis les avait dissimulés parmi des tiges de lin étalées par rangées pour elle sur le toit.)" (Josué 2:2-6). Rahab était devant un dilemme, soit dire la vérité et les deux hommes auraient péri, soit ne pas signaler leur présence et leur sauver la vie.
Pour revenir aux trois principes éternelles de Matthieu 23:23, la miséricorde, la justice et la fidélité, Rahab a mis en priorité le principe éternelle de la justice de Dieu, pour prendre cette bonne décision: "Pareillement Rahab la prostituée n’a-t-elle pas aussi été déclarée juste par des œuvres, après avoir accueilli les messagers avec hospitalité et les avoir fait partir par un autre chemin ?" (Jacques 2:25).
Prenons un dernier exemple où ces trois principes éternels ont été mises en application en priorité sur encore, la loi sur le sabbat. Ce passage résumera pleinement ce qui a été écrit précédemment: "À cette époque-là, Jésus s’en était allé, le sabbat, à travers les champs de céréales. Ses disciples eurent faim et commencèrent à arracher des épis et à manger. En voyant cela, les Pharisiens lui dirent : “ Regarde ! Tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le sabbat. ” Il leur dit : “ N’avez-vous pas lu ce qu’a fait David quand lui et les hommes qui étaient avec lui ont eu faim ? Comment il est entré dans la maison de Dieu et comment ils ont mangé les pains de présentation, ce qu’il ne lui était pas permis de manger, ni à ceux qui étaient avec lui, sauf aux seuls prêtres ? Ou bien, n’avez-vous pas lu dans la Loi que, les sabbats, les prêtres dans le temple considèrent le sabbat comme non sacré et restent [pourtant] innocents ? Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. Cependant, si vous aviez compris ce que signifie : ‘ Je veux la miséricorde et non le sacrifice ’, vous n’auriez pas condamné les innocents. Car Seigneur du sabbat, voilà ce qu’est le Fils de l’homme.”" (Matthieu 12:1-8).
Voyons maintenant comment prendre une décision correcte, sur la base de principes bibliques. Posons-nous cette question à lumière des principes bibliques: Le chrétien peut-il se droguer ? Une manière d’avoir une réponse claire et précise, est de se demander, quelle décision aurait pris Jésus-Christ ? Il est intéressant de noter la décision que Jésus-Christ a prise sur le lieu de son exécution: "Ils lui donnèrent à boire du vin mélangé avec du fiel ; mais, après l’avoir goûté, il refusa de boire" (Matthieu 27:34). Il semblerait que Jésus-Christ voulait avoir la maitrise de son mental jusqu’à sa mort. L’usage de la drogue agit sur l’état mental mais aussi pollue le corps humain. Voici ce que dit un texte biblique: "Je vous supplie donc, frères, par les compassions de Dieu, de présenter vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu : un service sacré avec votre raison" (Romains 12:1). Le service que nous rendons à Dieu nécessite une maitrise de notre état mental en faisant usage de notre raison. Notre corps et notre esprit doivent être saints. Sur la base de ces deux principes bibliques intemporels, que sont la sainteté et l’usage de la raison, nous permettent de savoir quelle décision prendre.
Parfois, sur des questions plus complexes, nous pouvons demander des conseils auprès de chrétiens qui ont une longue expérience de l’application des principes bibliques: "Quand il n’y a pas l’art de diriger, le peuple tombe ; mais il y a salut dans la multitude des conseillers" (Proverbes 11:14). Bien évidemment, le conseiller fera ressortir des principes bibliques dans l’objectif que la personne sache ce qu’elle doit faire (et sans nécessairement lui "dire" ce qu’elle doit faire, mais plutôt l’amener à "comprendre" ce qu'elle doit faire sur la base des principes bibliques en jeu). L’objectif du conseiller est d’enseigner à trouver les principes bibliques pour la personne qui parvient à la maturité puisse être autonome sur sa capacité à prendre de bonnes décisions sur des questions complexes, et n’ait plus besoin, à terme, de constamment demander conseil (Hébreux 5:14).
Un dernier point, Jésus-Christ a montré que même si l’on est dans son bon droit, parfois il convient de tenir compte des sentiments des autres, afin de ne pas être une pierre d’achoppement pour autrui. Voici la décision que Jésus-Christ à prise en renonçant à son droit pour ne pas choquer la personne: "Après qu’ils furent arrivés à Capernaüm, les hommes qui percevaient l’impôt des deux drachmes s’avancèrent vers Pierre et dirent : “ Est-ce que votre enseignant ne paie pas l’impôt des deux drachmes ? ” Il dit : “ Si. ” Mais quand il entra dans la maison, Jésus prit les devants en disant : “ Qu’en penses-tu, Simon ? De qui les rois de la terre reçoivent-ils taxes ou impôt par tête ? De leurs fils ou des étrangers ? ” Lorsqu’il dit : “ Des étrangers ”, Jésus lui dit : “ Ainsi donc, les fils sont exempts d’impôts. Mais pour que nous ne les fassions pas trébucher, va à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui montera et, quand tu lui ouvriras la bouche, tu trouveras un statère. Prends-le et donne-le-leur pour moi et pour toi.”’ (Matthieu 17:24-27). Jésus-Christ a fait raisonner Pierre sur le fait qu’il n’avait pas à payer cet impôt. Cependant, il n’a pas voulu faire trébucher ces hommes qui n'avaient pas tous les éléments d’informations leur permettant de comprendre pourquoi il aurait dû être exonéré de cet impôt.
Bien évidemment, dans le contexte de Hébreux 5:14, la "facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal" ou la conscience "exercées à distinguer et le bien et le mal", est le résultat à la fois d'une longue expérience de vie basée sur l'application dans notre vie, des principes bibliques. Celui ou celle qui aura atteint la maturité chrétienne, sur la base de la connaissance divine, du discernement, de la perspicacité et de la sagesse donnée par Dieu, démontrera devant Dieu et les hommes, qu'il a une conscience bien éduquée et bien exercée à faire la différence entre le bien et le mal, dans des situations ambigües, intermédiaires et complexes, un peu comme le roi Salomon et comme Jésus-Christ. Ce faisant, par son comportement plein de sagesse divine, il rendra gloire à Dieu : "Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut être cachée quand elle est située sur une montagne. On allume une lampe pour la mettre, non pas sous le panier à mesurer, mais sur le porte-lampe, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux" (Matthieu 5:14-16).
Casus Belli mondial contre
l’intégrité du corps humain
dans la guerre mondiale NRBC
(Ezéchiel 34)
Les bergers qui se paissent eux-mêmes
"Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah : “Malheur aux bergers d’Israël qui se paissent eux-mêmes ! N’est-ce pas le troupeau que les bergers doivent faire paître ? Vous mangez la graisse et vous vous revêtez de la laine. Vous abattez l’animal replet. Vous ne faites pas paître le troupeau. Les brebis malades, vous ne les avez pas fortifiées ; celle qui était souffrante, vous ne l’avez pas guérie ; celle qui était brisée, vous ne l’avez pas bandée ; celle qui était dispersée, vous ne l’avez pas ramenée ; celle qui était perdue, vous ne l’avez pas cherchée ; mais c’est avec dureté que vous les avez tenues dans la soumission, oui avec tyrannie. Et finalement elles ont été dispersées par manque de berger, si bien qu’elles sont devenues une nourriture pour toutes les bêtes sauvages des champs, et elles étaient dispersées. Mes brebis erraient sur toutes les montagnes et sur toute colline élevée ; et à toute la surface de la terre mes brebis furent dispersées, sans que personne aille à leur recherche, sans que personne les cherche”” (Ezéchiel 34:2-6).
Comme nous l’avons vu plus haut, le corps humain a été créé par Dieu et nous a été donné en héritage divin, pour en prendre soin, tel un temple que l’on habite et qui devrait être habité par l’esprit de Dieu (1 Corinthiens 3 :16 "L’esprit de Dieu habite en vous"). Ce corps et la vie qui l’anime, n’appartiennent pas à un quelconque état ou une entité qui se voudrait mondialiste, ni même à aucune organisation religieuse. Le corps humain que nous avons et la vie qui l’anime appartiennent à Dieu, parce qu’Il en est la source et le Créateur (Révélation 4:11).
Jésus-Christ a dit de rendre à César ce qui appartient à César et rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu (Luc 20:25). Le chrétien qui rend à César ce qui est à César, a une attitude respectueuse envers les autorités établies de son pays. En 1 Pierre 2:17, il est écrit de craindre Dieu et d’honorer le roi. Selon le contexte, le roi est le dépositaire de l’autorité du pays sur lequel il règne. L’apôtre Paul, dans la lettre aux Romains (13:1-7), encourage tous les chrétiens à respecter les gouvernements et leurs représentants, qu’ils soient rois, princes, présidents, ministres, députés… Ce passage montre que nous devons respecter ceux qui sont habilités à faire exécuter la loi, à savoir, la police, les militaires dans certains pays, les juges, les procureurs et les divers représentants des administrations, tels que par exemple, les instituteurs, les professeurs, les proviseurs, les inspecteurs des impôts… Ceci étant dit, Jésus-Christ a ajouté que nous devons rendre ce qui appartient à Dieu à Dieu. Ce qui appartient à Dieu c’est la vie qu’Il nous a donné. Par conséquent, si un quelconque état s’approprie de manière rampante, voir perverse nos corps et le corps de nos enfants, comme l’a dit l’apôtre Pierre devant un tribunal: "Nous devons obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes" (Actes 5:29).
Dans ce qui suit, il ne s’agit pas d’un appel au manque de respect aux autorités gouvernementales en place, mais de prendre acte d’une situation qui semble ressembler à ce qui est écrit dans la prophétie d’Ezéchiel chapitre 34, citée au début de l’article, et de prendre les mesures qui s’imposent pour respecter les principes bibliques sur la valeur sacré de la vie et du sang. Quelles sont les faits observables ?
Le monde vit actuellement, depuis le mois de novembre 2019, de facto, un Casus Belli, une guerre mondiale de type NRBC, contre les peuples et contre l’intégrité de leurs corps (les brebis perdues et dispersées). Ce Casus Belli mondial contre l’intégrité du corps humain, que Dieu nous a confié, n’est pas fait avec des tanques, des bombes et des canons. Il s’organise sur fond de trafic international de virus militaire (sortie d’un laboratoire de type P4 (fabriquant officiellement des virus militaires dans le cadre de guerres de types NRBC)) et de propagandes savamment orchestrées (ingénierie sociale), dans le but d’épouvanter les peuples. Le principe de base de ces laboratoires de la mort est de recueillir des virus que l’on trouve normalement dans la nature, dans le règne animal et qui, à la base sont généralement inoffensifs pour l’homme ; ils ne sont généralement pas transmissibles et si c’est le cas, ils ne sont généralement pas mortels. Ces laboratoires démoniaques font en sorte, de rendre ces virus transmissibles à l’homme par un "séquençage", un processus extrêmement complexe qui peut prendre plusieurs mois. L’objectif diabolique est d’obtenir un "gain de fonction", c’est-à-dire, dans ce cas de figure, faire en sorte que ce (ou ces) virus soit mortel pour l’homme, en augmentant, de manière substantielle la létalité de ce virus militaire manufacturé (les références ou les brevets de ces virus militaires se trouvent au NIH GenBank ou dans certaines archives de l’OMS (au moins d’une filiale d’un de ces pays). Dit en passant, le NIH a supprimé des informations des laboratoires de Wuhan sur le séquançage génétique du virus militaire, selon le FOIA de Watchdog (30 mars 2022)) (Que se passe-t-il à Shangaï ?) (Le crédit social à la chinoise, commence en Italie (Bologne)).
(Le crédit social à la chinoise et l’Agenda 2030: Cet agenda a été adopté par l'ONU en septembre 2015 après deux ans de négociations incluant les gouvernements comme la société civile. L’agenda 2030 s’inscrit dans le cadre d’une idéologie mondialiste, particulièrement dans les pays de la zone de l’OTAN et de ses partenaires (L’Europe de l’Ouest, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande...). C’est dans ces zones du monde que l’idéologie intégriste et sectaire du “covidisme”, qui porte atteinte à l’intégrité corporelle des peuples, s’est implantée (La situation à Shangaï (Chine), en est une illustration poussée à son extrême et à bien des égards, peut nous donner un aperçu futur de ce genre de dictature à l’échelle de plusieurs états réunis, voir mondiale). Les situations de “pandémie” mondiale, ou d’urgence climatique, sont des prétextes tout trouvés pour instaurer une dictature, de manière progressive et larvée sur l’ensemble des peuples. L’instauration “volontaire” du “crédit social” en Italie (Bologne et Rome (fin mars 2022)), n’est que le commencement de ce processus, qui s’inscrit dans l’instauration future, larvée et perverse, d’une “obligation”...).
Dans la prophétie d’Ezéchiel 34, Jéhovah Dieu fait le reproche suivant aux chefs mondiaux, les bergers qui se paissent eux-mêmes, au détriment de leur peuple et des peuples: "C’est avec dureté que vous les avez tenues dans la soumission, oui avec tyrannie". Comment cette tyrannie et cette dureté se sont-elles manifestées ?
Après la diffusion, bien évidemment "fortuite" (non vérifiable dans un sens, comme dans l’autre), de ce virus militaire létal, s’en suit une campagne de presse mondiale, qui va certifier, qu’il est question d’un accident de type "fuite", comme dans une centrale nucléaire, alors qu’un laboratoire P4, est un des lieux les plus sécurisée au monde. Ils vont dire par exemple qu’il vient du règne animal, ce qui est une demi-vérité, car c’est à la fois vrai et faux, donc faux (vrai+faux=faux). S’en suit une deuxième étape, essentiellement basée sur une ingénierie sociale propagandiste, basée sur la peur avec des messages et des reportages morbides à répétition, pour effrayer les peuples et surtout insister sur le fait qu’il n’y a aucun remède médical, ni même aucune molécule pour pouvoir guérir de ce virus militaire. La seule solution est l’attente du produit chimique injectable messianique qui va sauver la vie de l’humanité.
Ce Casus Belli est accompagné d’une expérimentation de thérapie génique de masse sur des corps humains sains, non malades, à l’échelle internationale, sur l’ensemble des peuples (les brebis non soignées), de produits chimiques injectables, de manière plus ou moins coercitive (au mépris du Code de Nuremberg – 1947 (voir les 10 articles en fin de page) (La thérapie génique mondiale en cours, est toujours officiellement, en phase d’expérimentation, par conséquent, elle rentre tout à fait dans le cadre juridique du Code de Nuremberg)). Ceux et celles, à la tête de nations ou de groupes de nations, qui ordonnent les injections, à répétition de ces poisons, dans des corps humains sains, ont des liens d’intérêts financiers connus de tous, directs ou indirects.
Ce Casus Belli, de type NRBC, utilise les médias corrompus par l’argent et coordonnés entre eux comme outil de propagande à la Goebbel (porte-parole du régime nazi hitlérien). Il est de notoriété publique qu’ils sont à la solde de nombreux oligarques milliardaires corrompus, qui influent aussi, sur de nombreux gouvernements (les bergers qui se paissent eux-mêmes), afin de créer une surréalité mensongère, de manière à effrayer les peuples (les brebis dispersées), les désorienter psychologiquement et mentalement, leur faire adopter des comportements complètement irrationnels, par des décisions contradictoires successives (des injonctions paradoxales) et des mensonges complètement assumés. Par cette administration sous forme d’ingénierie sociale du harcèlement et de la torture mentale au long court, ces bergers qui se paissent eux-mêmes, obtiennent le consentement par épuisement nerveux et mentale des brebis perdues, avec une coercition plus ou moins larvée (Voir Ezéchiel 34).
Dans un texte d’Esaïe 5:20 il est écrit: "Malheur à ceux qui disent que le bien est mal et que le mal est bien, à ceux qui mettent les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres, à ceux qui mettent l’amer pour le doux et le doux pour l’amer !". Ce texte décrit très exactement les inversions perverses et démoniaques des valeurs de ces ingénieurs du mensonge et de la manipulation meurtrière (Jean 8:44). Ces bergers qui se paissent eux-mêmes, ont interdit aux médecins de soigner des personnes âgées avec des molécules peu onéreuses. Ensuite ces mêmes bergers qui se paissent eux-mêmes, demandent aux enfants de risquer leur propre santé, voir leur vie, pour ces mêmes personnes âgées qu’ils ont mis en danger de mort en interdisant aux médecins de les soigner. Ces mêmes bergers qui se paissent eux-mêmes, demandent aux enfants de risquer leur propre santé, voir leur vie, pour des adultes alors que ce devrait être le contraire, à savoir que ce sont les adultes qui devraient être disposés à risquer leur vie pour les enfants, représentant l'avenir de l'humanité...
De très nombreux médecins, infirmières, aides-soignantes et femmes de ménage, travaillant dans les milieux des soins médicaux, ont été au front pour porter assistance aux personnes atteintes par ce virus militaire. Beaucoup l’ont payé de leur vie (Que se passe-t-il en France concernant les soignants, les pompiers et d'autres personnes (en lien avec le milieu médical), suspendus et renvoyés sans salaire et sans chômage et non réintégrés, pour avoir refusé l’injection expérimentale? (Seulement en langue française)). Jéhovah Dieu et son Fils Jésus-Christ, ne les oublieront pas à l’heure de la résurrection (Actes 24 :15 ; Hébreux 6 :10). Les hommes et les femmes courageux qui ont jusqu’à ce jour, dénoncé ce Casus belli, l’ont payé de leur vie pour certains, de mise au secret et emprisonnements pour d’autres et ils sont traités de "complotistes", terme inventé par la CIA en 1965, suite à la commission Warren (compte rendu officiel sur les circonstances qui ont entouré l’assassinat de JFK).
Dit en passant, les commissions sénatoriales actuelles, sont de fait, de vraies pièces de théâtre morbides. On observe un jeu de rôle diabolique, entre ces commissions d’"enquêtes", qui font jeu de mettre en défaut, les personnes convoquées et interrogées, et ces dernières qui, en fin de compte, repartent comme elles sont entrées, c’est-à-dire libres de continuer leurs entreprises sordides. Ces commissions sénatoriales courcircuitent le rôle des procureurs, des juges et des tribunaux, qui devraient emprisonner et juger ces meurtriers, ces fils de Josef Mengele, qui ont fait ces injections géniques expérimentales de masses, qui ont causé la mort de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants de par le monde, et des millions de séquelles invalidantes pour ceux qui en ont survécu. Ces menteurs meurtriers appliquent la logique de suicide collectif des peuples, à la manière de Jim Jones et de David Koresh, des gourous qui n’ont pas voulu mourir seuls, mais qui voulaient être accompagnés dans leurs folies, par leurs centaines d’adeptes qui ont été "suicidés". Nous vivons aussi, dans une logique de destruction massive mondiale, économique, diplomatique qui provoquent des guerres et la destruction de peuples. Ils sont dans une même logique de fuite en avant meurtrière que ces deux chefs de sectes.
Alors que nous sommes très proches de la Grande Tribulation, une prophétie de l’Apocalypse et du livre de Daniel, est en train de se réaliser sous nos yeux: "Il me dit aussi : “ Ne scelle pas les paroles de la prophétie de ce rouleau, car le temps fixé est proche. Celui qui pratique l’injustice, qu’il pratique l’injustice encore ; et que le sale se salisse encore ; mais que le juste pratique la justice encore, et que le saint soit sanctifié encore"" (Révélation 22:10,11). "Beaucoup se purifieront et se blanchiront et seront affinés. À coup sûr les méchants agiront méchamment, et aucun méchant ne comprendra ; mais les perspicaces comprendront" (Daniel 12:10). En attendant que le Roi Jésus-Christ balaye de la surface de la terre ces scélérats, lors de la Grande Tribulation (Révélation 19:11-21), ceux qui pratiquent la justice dans leur cœur, font chaque jour cette prière au Père Céleste, Jéhovah Dieu: "Enfin, frères, priez pour nous, pour que la parole de Jéhovah poursuive sa course et continue d’être glorifiée comme d’ailleurs elle l’est chez vous ; et que nous soyons délivrés des hommes malfaisants et méchants, car la foi n’est pas le bien de tous. Mais le Seigneur est fidèle, et il vous affermira et vous gardera du méchant" (2 Thessaloniciens 3:1-3).
Dans cette situation diabolique mondiale, qui porte atteinte à l’intégrité corporelle des hommes, des femmes, des enfants et même, aussi malheureusement, à celle des nourrissons, que doit faire le chrétien qui veut plaire à Jéhovah Dieu et à son Fils Jésus-Christ ?
Jéhovah demande à ce que chacun prenne soin de ce temple : "Je vous supplie donc, frères, par les compassions de Dieu, de présenter vos corps [comme] un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu : un service sacré avec votre raison" (Romains 12:1). Ce corps était conçu, dès le commencement pour un service sacré envers Dieu, c’est-à-dire, se conformer au dessein qu’il avait prévu au départ, au moment de la création d’Adam et Eve (Genèse 1:26-28).
La prise de médicament est une décision personnelle, en pesant les risques pour sa vie. Elle doit se faire dans un cadre médical, pour se soigner. Cette prise de médicament ne doit pas se faire sous la contrainte gouvernementale ou morale, par exemple dans le cadre d’une congrégation. Si tel était le cas, ces autorités gouvernementales, voir spirituelles, outrepasseraient l’article 1, du Code de Nuremberg qui interdit les expérimentations médicales sous la contraintes (Rappel: la thérapie génique mondiale en cours, est toujours officiellement, en phase d’expérimentation, par conséquent, elle rentre tout à fait dans le cadre juridique du Code de Nuremberg): "Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne concernée doit avoir la capacité légale de consentir ; qu’elle doit être placée en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition (…)".(Extrait de l’article 1, du code de Nuremberg).
Dans le contexte actuel, le chrétien doit doubler de vigilance. Il doit s’abstenir de faire rentrer des produits chimiques expérimentaux, particulièrement pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leur santé et celle de leurs propres enfants. Ces produits expérimentaux injectables, ont causé à ce jour, la mort des dizaines de milliers de personnes de par le monde, et ont rendu gravement malades, des milliers d’autres personnes (Pour plus d’informations voir VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System (www.vaers.hhs.gov))) (Seulement écrit en anglais). Ces injections géniques sont faites, pour la plupart, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la santé des adultes et encore moins de celle des enfants, mais plutôt, sous des prétextes non médicaux de passe-droit, pour pouvoir aller au restaurant, au bowling ou d’autres endroits de plaisir, justifiés par des arguments complètement fallacieux et sous forme de chantage. D’autres personnes ont été forcées et menacées sous peine de perdre leur travail et leur source de revenus. Le fait d’exiger que pour aller dans un lieu, de se faire pénétrer un objet ou un produit dans notre corps, n’est en rien un acte médical, mais un acte de marquage, comme on le ferait pour des animaux, avant d’entrer dans un enclos, c'est une violation caractérisée de la dimension spirituelle et sacrée de l'intégrité du corps humain.
Les parents doivent réfléchir sérieusement à cette question, pour leurs enfants et pour eux, dans la prière pour faire face à cette situation étrange et parfois angoissante. Les enseignants de la Parole de Dieu doivent réfléchir sérieusement, avec beaucoup de prières, à cette question car cette situation n’a rien d’anodine sur le plan de la spiritualité biblique et plus généralement de l’éthique (Romains 14 :12). Il est tout à fait normal de se sentir désorienté, perplexe et surpris face à cette attaque extrêmement perverse de Satan le diable et de ses démons humains. Prions Jéhovah Dieu, demandons-lui son aide, Il est miséricordieux. Si nous pensons dans un premier temps ne pas avoir pris la meilleure décision, cela peut arriver à tout un chacun. Jéhovah Dieu voit nos bonnes intentions. Soyons courageux confions en Jéhovah Dieu et en son Fils bien aimé Jésus-Christ et ils nous soutiendront (Proverbes 3 :5,6). N’ayons pas peur et soyons forts, soutenons-nous les uns les autres, que ce soit en famille, entre amis, ou en congrégation, aimons-nous les uns les autres (Jean 13 :34,35).
LE CODE DE NUREMBERG (1947)
10 ARTICLES
1 Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne concernée doit avoir la capacité légale de consentir ; qu’elle doit être placée en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. Ce dernier point demande que, avant d’accepter une décision positive par le sujet d’expérience, il lui soit fait connaître : la nature, la durée, et le but de l’expérience ; les méthodes et moyens par lesquels elle sera conduite ; tous les désagréments et risques qui peuvent être raisonnablement envisagés ; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui pourraient possiblement advenir du fait de sa participation à l’expérience. L’obligation et la responsabilité d’apprécier la qualité du consentement incombent à chaque personne qui prend l’initiative de, dirige ou travaille à l’expérience. Il s’agit d’une obligation et d’une responsabilité personnelles qui ne peuvent pas être déléguées impunément ;
2 L’expérience doit être telle qu’elle produise des résultats avantageux pour le bien de la société, impossibles à obtenir par d’autres méthodes ou moyens d’étude, et pas aléatoires ou superflus par nature ;
3 L’expérience doit être construite et fondée de façon telle sur les résultats de l’expérimentation animale et de la connaissance de l’histoire naturelle de la maladie ou autre problème à l’étude, que les résultats attendus justifient la réalisation de l’expérience ;
4 L’expérience doit être conduite de façon telle que soient évitées toute souffrance et toute atteinte, physiques et mentales, non nécessaires ;
5 Aucune expérience ne doit être conduite lorsqu’il y a une raison a priori de croire que la mort ou des blessures invalidantes surviendront ; sauf, peut-être, dans ces expériences où les médecins expérimentateurs servent aussi de sujets ;
6 Le niveau des risques devant être pris ne doit jamais excéder celui de l’importance humanitaire du problème que doit résoudre l’expérience ;
7 Les dispositions doivent être prises et les moyens fournis pour protéger le sujet d’expérience contre les éventualités, même ténues, de blessure, infirmité ou décès ;
8 Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes scientifiquement qualifiées. Le plus haut degré de compétence professionnelle doit être exigé tout au long de l’expérience, de tous ceux qui la dirigent ou y participent ;
9 Dans le déroulement de l’expérience, le sujet humain doit être libre de mettre un terme à l’expérience s’il a atteint l’état physique ou mental dans lequel la continuation de l’expérience lui semble impossible ;
10 Dans le déroulement de l’expérience, le scientifique qui en a la charge doit être prêt à l’interrompre à tout moment, s’il a été conduit à croire — dans l’exercice de la bonne foi, de la compétence du plus haut niveau et du jugement prudent qui sont requis de lui — qu’une continuation de l’expérience pourrait entraîner des blessures, l’invalidité ou la mort pour le sujet d’expérience.